Faire le marché

J'ouvris le frigo et grogna. Il était presque vide. Cela faisait un moment que je n'étais pas allé au marché, et les enfants mangeaient de plus en plus.

Je me dirigea vers le salon, où Carl se trouvait.

-Tu viens au marché avec moi?

Je ne lui demandais pas souvent, préférait habituellement y aller seule. Lorsque je lui demandais, c'était que je savais que j'aurais beaucoup de sacs à traîner.

J'étais en train de reparer la table du salon. Je relevais la tête vers elle et je dis:

-Tu as besoin d'aide?

J'y allait rarement, ce n'était pas la place que j'appréciais le plus aller, mais bon, j'étais capable de supporter, et je préférais largement l'épicerie au magasinage.

Je rebaissais la tête vers la table, j'avais presque terminé. J'aimais bien reparer des choses, j'étais bon, et disons que j'avais toujours aimé travailler de mes mains.

Je hocha la tête doucement. C'était le moment idéal pour y aller, les enfants étaient à la garderie. De plus, nous n'avions plus vraiment le temps de faire des activités que tout les deux. Nous faisions généralement les choses ne notre côté. Le marché n'était pas l'activité la plus intéressante, mais au moins, elle nous permettrait d'être ensemble.

-Je vais aller chercher mon sac à main. Tu veux conduire?

J'alla chercher mon sac et revint au salon, un peu impressionnée par le travail qu'il accomplissait. Il était vraiment douée avec ses mains, c'était un point de lui que j'ignorais et que je me plaisais à découvrir.

Je me relevais lorsque j'eux terminé, les enfants se plaisaient à détruire cette table ... Il fallait que je la répare souvent. Je dis à sa question ...:

-...Non je n'ai pas particulièrement envi de conduire ... Tu peux le faire.

Je sortis de la maison avec elle, et je m'installais sur le siege du passagé. Je conduisais plus régulièrement, mais étrangement je n'aimais toujours pas ça. Alors si Eddy était avec moi je la laissait conduire.

Je pris le volant et prit la route du marché, qui n'était pas bien loin. J'aimais bien y aller à pied lorsque je n'avais que quelques achats à faire, mais lorsque je devais remplir les armoires complètement, je préférais encore prendre la voiture.

Nous arrivâmes au marché quelques minutes plus tard.

-Tu pousses le carosse?, demandais-je à Carl en souriant.

Je me passais la main dans les cheveux et je dis:

-... non ... non tu peux t'en charger ...

Enfin, je n'avais pas particulièrement envi de le pousser son "carosse" ... Je la laissait passer devant et je regardais d'un air distrait un peu autour de moi. Je vins pour parler à Eddy que je sentis quelque chose me toucher la fesse, mais avec insistance. Je retournais vivement la tête et je vis une vieille dame passer près de moi en riant légèrement.

Je regardais tout de même autour et il y avait un homme. Je plissais le nez, je préférais tout de même imaginer que c'était la vieille dame.

Je continuais à avancer avec Eddy, quand quelques temps plus tard je ressentis la même chose. Je dis tout fort:

-Ben voyons!

Une autre vieille dame ... Je fronçais les sourcils. Il y avait tout de même bcp de vieilles dames à l'épicerie aujourd'hui, mais tout de même, elles c'étaient passé le mot?

Je me promenais dans les rangées, choississant les articles qui nous manquait à la maison. Je me tourna vers lui, pour lui demander s'il y avait quelque chose en particulier qu'il aimerait manger. Je remarqua alors son air songeur.

-Ça ne va pas? Qu'est-ce qu'il y a?

Je repris un air plus normal et je dis:

-Non ... non ça va ...

Je fronçais les sourcils, jetant un coup d'oeil derrière moi. Bon une ok ... Mais deux ... et trois tant qu'à faire?

Je m'avançais un peu vers Eddy et je dis, entissipant sa question:

-J'aimerais bien du steak ...

Il y avait longtemps que nous n'avions pas fait de BBq ... et aussitot qu'il faisait Beau Bob sortait faire son BBQ et il commençait à me narguer ... Je détestais cet homme là ...

Je parlais avec Eddy, lorsque je fis un geste vers l'avant. Une autre encore! Et cette fois-çi Eddy avait bien dû la voir ...

Je lui fis un sourire. Je savais qu'il sortirait le barbecue pour faire cuire son steak. Sa rivalité avec Bob était un peu idiote, mais je préférait ne pas lui en parler, au risque de le blesser dans son orgueil.

-D'accord!

Je me tourna vers le comptoir du boucher et lui demanda du steak. Je me retourna vers Carl, pour lui poser une question. Je vis alors une vieille dame passer derrière lui. Je fronça les sourcils en dévisageant la dame.

-Carl... Est-ce qu'elle vient vraiment de te toucher les fesses?

Je me passais nerveusement la main dans les cheveux. Effectivement, elle venait de me toucher les fesses. Je tournais les yeux vers la vieille dame, voyons! à cet age là elles semblaient encore plus perverse qu'à notre age ...

-...Et ben ... Ont dirait bien ...

Je fronçais les sourcils. Ne sachant pas bien quoi dire. D'autant plus que ce n'était pas la première, c'était frustrant ...

Je fis un mince sourire et je dis pour la taquiner:

-Tu n'es pas jalouse?

Ça paraissait que c'était un peu pour rire que je disais ça ... Car jen e la voyait pas trop jalouse d'une femme de 70 ans ... C'était la première fois que je me faisais tripoter de la sorte. J'avais bien vu le regard des autres femmes de mon age sur moi, mais aucune d'elle ne venait me toucher ... Tout comme je voyais le regard des hommes sur Eddy, mais là, il n'y avait pas d'age ...

Je souris à sa question. Je m'approcha de lui et lui attrapa possessivement la main.

-J'étais justement en train de me demander la façon comment je devrais la punir. Tu crois que l'assomer à coup de baguette de pain, ça lui ferait assez peur pour qu'elle ne recommence pas?

Je ris un peu et lui donna un baiser rapide sur les lèvres avant de prendre le steak que me tentait le boucher.

-C'est tout de même suprenant que le grand et fort Carl Hyde puisse faire tout ce qu'il a fait dans sa vie, mais qu'il se fasse tout de même tripoter par les vieilles dames. Vraiment... ça me dépasse!, dis-je d'un ton moqueur.

Je fronçais les sourcils et je dis:

-...Ben tu voudrais que je leurs fasse quoi aux vieilles dames??

Je restais silencieux et je dis:

-Si je m'étais fait tripoter par une vieille dans le temps de l'under ... Je ne l'aurais pas tué pour autant ... Enfin ...

Je jetais tout de même un coup d'oeil derrière mon épaule, si j'en voyais une venir je l'avertirais tout de même ...

-Enfin, la baguette de pain est une bonne arme ... Dis-je simplement en répondant à son baiser .

Je ris de nouveau en continuant d'avancer dans les rangées.

-Je plaisantais tu sais. Dans un sens, c'est flatteur qu'elle "s'attaque" à toi comme ça. C'est moi qui est mariée avec toi après tout!

Je pris une baguette de pain et la tendit à Carl.

-Tiens, pour que tu puisses te dégendre efficacement!

Je lui fit une petite grimace et je pris le pain ... Je soupirais et je dis:

-De toute façon, aussitot qu'un homme passe près de toi il mangue de fonçer dans quelque chose ... Alors que j'exite les vieiles dames tu peux bien me le laisser ...

Je lui fis une autre grimace, commençant à m'amuser vraiment de la situation ... Je me rendais bien compte que Eddy était très belle et qu'elle plaisait aux autres hommes ...

Je roula des yeux en rougissant un peu.

-Tu exagère là!, dis-je en poursuivant mon chemin.

Je n'attirais pas tant l'attention. Je crois même qu'il y avait beaucoup, mais beaucoup plus de femmes qui se tournaient sur son passage. Elles n'étaient juste pas toutes aussi "dévergondées" que ces vieilles dames!

Je continua de mettre des choses dans le panier, avant de lancer un regard vers Carl. Je voyais une vieille dame s'approcher de lui "subtilement".

-Excusez-moi jeune homme. Vous pourriez m'aider? Je voudrais la boîte de céréales en haut, là!

J'hausais les sourcils, et je dis, peut-être un peu naivement:

-Oui bien sur ...

Je dû travailler un peu pour atteindre la boite de cereale tout en haut ... avant de me rendre compte qu'il y avait la même sorte sur toute la rangée, donc accessible pour la dame. Mais je ne dis rien, je ne savais pas n'ont plus que c'était simplement pour me voir forcer un peu, et pour que je lui parle qu'elle m'avait fait faire ça.

Je lui donnait la boite de cereale et je dis:

-Voila Madame.

Elle me remercia, visiblement tres contente et partit ensuite. Je tournais la tête vers Eddy et je dis:

-Quoi?

Je trouvais simplement qu'elle me faisait une drole de tête là ...

Je regarda faire Carl, lançant un regard poli à la vieille dame. Qu'est-ce qu'il pouvait être naïf parfois. Dire qu'il avait déjà été un grand tueur redoutable et redouté.

Il se tourna ensuite vers moi et je réalisa que l'expression sur mon visage devait en dire long.

-Rien... Rien voyons... J'ai simplement bien apprécié la vue de tes fesses que ton pantalon moulait plutôt bien pendant que tu t'étirais vers le haut...

Je lui lança un regard semi-moqueur, semi-découragé, et me remit à avancer.

-Envoie-les chier la prochaine fois...

Je plissais le nez et je jetais un coup d'oeil vers la vieille dame qui partait allègrement. Dit comme cela c'était un peu clair que c'était pour me voir les fesses qu'elle m'avait fait faire ça ... Je soupirais et je dis en suivant Eddy:

-Jep eux envoyer chier bien des gens ... Mais enfin, les vieilles dames ... et puis elles ne sont pas toujours aussi perverse ... Ce doit être la pleine lune aujourd'hui ...

Je me passais la main dans les cheveux. C'était décourageant. Je dis finalement:

-Je ne t'accompagnerais plus à l'épicerie ... c'est trop effrayant ...

Bon une vieille dame, daccord ... mais si toutes les vieilles de l'épicerie voulait me voir les fesses, ce n'était pas rassurant ...

-Tu sais, les vieilles dames sont des personnes comme les autres. Le fait qu'elles soient vieilles ne leur donne pas plus d'avantages!

Bon, je commençais à être jalouse des vieilles dames, j'étais un cas désespéré! Je n'aimais déjà pas que les femmes regardent trop Carl, mais qu'elles lui touche ou abuse de sa naïveté comme ça, ça me rendait malade.

-Je devrais t'enfermer dans la maison tu veux dire.

Je me calma un peu, me dirigeant maintenant vers l'aire des caisses. Notre calvaire était bientôt terminé.

-Tu as pas apprécié quand même?!

Je fronçais les sourcils ... non, elle ne commençait tout de même pas à être jalouse des vieilles dames ... Je fis un mince sourire et je dis en me pognant un peu l'entre-jambe ...

-hmm c'est un peu edroit ici ...

Je rigolais bien sur, mais j'avais parlé d'un ton assez sérieux, peut-être qu'elle ne s'en était pas rendu compte ...

Je tourna vivement la tête vers lui.

-Quoi?

Non... Mon mari ne pouvait pas apprécié le contact physique d'étrangères presque centenaires! Je remarqua alors son petit sourire.

-Arrête de me faire marcher!, dis-je en le poussant un peu. C'est pas gentil!

Je me sentais vraiment stupide d'avoir réagi de cette façon. Mais, c'était un vrai gamin parfois. Je ne me demandais plus de qui Yahn tenait cette énergie et ce caractère!

Je gardais mon petit sourire mais je dis de façon plus sérieuse:

-Je vais être plus ... Enfin, je vais faire comprendre au vieilles dames dorénavant ... que je ne suis pas un .. objet ...

Je ne pu m'empecher de sourire un peu plus à la fin de ma phrase ... C'était vrai, mais c'était tellement drole et ridicule à dire ...

-Je t'aime ... Dis-je simplement en l'embrassant dans le cou.

Je passa mes bras autour de sa taille.

-Oui, tu es un objet, mais que le mien, murmurais-je à son oreille avant de rire un peu. Je t'aime aussi!

J'aurais bien voulu rester plus longtemps dans ses bras, mais c'était à nous de payer.

-Tu emballes ou tu paies?

-Je paie et j'emballe . Dis-je simplement.

Je pris quelques instants pour payer le montant qu'il fallait puis ensuite je vins rejoindre Eddy qui avait commencé à faire les sacs.

-Tu es aussi mon objet ... Dis-je d'un ton également bas ...

Je continuais d'emballer les choses que je sentis encore que l'ont me touchais les fesses. Cette fois-çi je me retournais et je dis d'un air visiblement en colere:

-Madame!

Elle sursauta et partit rapidement. Je roulais les yeux. C'était quoi ces vieilles dépravées là!

Dire que j'avais détesté durant toutes ses années de me faire traiter comme un objet, et que maintenant, cela ne me dérangeait pas. Enfin, que se soit CArl qui me considère comme tel, cela ne me dérangeait pas.

Je ris un peu lorsque j'entendis son cri outré. Il était temps qu'il se défende. Nous nous en allions.

Je termina d'emballer les choses et remit les sacs dans le panier, que je poussa vers notre voiture.