Une longue attente...

Je regarda Carl partir, retenait un grognement lorsqu'il posa sa main sur l'épaule d'Eddy. Il n'accepterait pas de la laisser partir, j'en étais certain.

J'ignora alors Eddy et ouvrit un dossier. Elle et moi, nous n'avions rien à nous dire et je n'avais pas envie de lui parler de toute façon.

Je revins environ une demi heure plus tard. J,attendis quelques instants avant de passer la porte, disons que je n'aimais pas particulièrement me montrer dans un état aussi lamentable. Mais je savais que je serais incapable de me soigner tout seul.

Je passais la porte. m'arrêtant lorsque je fut à l'interieur. Je perdais beaucoup de sang et disons que je commençais à être particulièrement étourdit.
Je fis un drole de sourire et je dis:

-Ne me demande plus de courir apres tes Betany ...

Je tombais par terre, incapable de me retenir, J'étais frustré mais j'étais incapable de me tenir debout avec la blessure que j'avais à la jambe. J'étais également blessé à l'épaule et près des cotes.

Je dis une fois par terre:

-Bordel Benny!

Je ne dis rien d'autre. Je restais par terre, réveillé, mais beaucoup trop faible pour me relever.

Je me leva d'un coup en voyant Carl entrer dans la pièce, en sang. Je ne bougea pas immédiatement. Il s'adressait à Benny après tout.

Je me jeta sur lui lorsqu'il tomba par terre. J'appuya sur sa blessure à la jambe pour l'empêcher de saigner. Les idées se bousculaient rapidement dans ma tête.

Je leva les yeux vers Benny.

-Je ne pars pas!

Je leva un sourcil en voyant débarquer Carl, ensanglanté, dans mon
bureau. Il avait croiser une autre Betany ou ma Betany lui avait fait
cela?



-Je te croyais plus coriace que cela, dis-je simplement, ignorant la réplique de Eddy.



Qu'elle le veuille ou non, elle finirait par partir.



-Où est Betany?

Je fronçais les sourcils. Je me croyais plus coriace que ça. Mais je n'avais même pas eu le temps de me défendre bon sang!

-Je n'en sais rien!!! Celle qui m'a attaqué est morte, j'en ai vu une autre mais je doute que ce soit la tienne. Dis-je d'une voix seche.

Je lançais un regard noir au caid. J'étais en train de crever et c'est tout ce qu'il trouvait à me dire.

-Tu peux bien te la mettre ou je pense ta Betany, je n'irais pas encore me faire casser la geules par ses foutues robots.

Disons que ce n'était pas la premiere fois qu'il se faisait attaquer et qu'il ne pouvait rien faire, qu'est-ce qu'il pouvait faire de toute façon.

Je me leva lentement, les mains appuyées sur le bureau.

-Qu'est-ce qui te prend? Depuis quand tu me parles sur ce ton?

Je soupira et passa une main sur mon visage.

-C'est à cause de elle, c'est ça!?, dis-je en pointant Eddy.

Je me dirigea vers elle et l'attrapa par le bras, le tirant vers moi.

-Hé bien, elle ne sera plus dans tes jambes maintenant!

Je relevais la tête, grimaçant de douleur, c'était quoi son probleme??? Ce n'était pas Eddy le probleme, mais bien lui!!

-Laisse la tranquille. Dit-je d'une voix seche.

Je laissais échapper un juron, je devais rester calme, je n'étais pas en état de faire quoi que ce soit.

-Trouve moi un moyen de me déffendre contre les Betany et j'irais te la chercher avec plaisir Benny. Dis-je d'une voix sarcastique.

Je me levais lentement, me retenant sur le bureau. Je perdais toujours du sang, pourquoi est-ce qu'il me faisait chier comme ça?

Je me passais la main dans les cheveux, incapable de retenir mes paroles. Je donnais un coup de poing sur le bureau et je dis d'une voix grave et agressive:

-Tu ne m'as jamais retenu ici, et tu n'as jamais eu à le faire. Mais si je décide de partir tu n'as PAS! à me retenir Benny Sacramento!!!

Je respirais rapidement. Je tournais les yeux vers Eddy et je dis:

-Ce n'est pas Eddy ou moi qui a changé, TU es en train de devenir fou!

Je m'approchais lentement de lui et je dis en le fixant dans les yeux:

-Si tu es trop stressé, il est peut-être le temps de prendre ta retraite Sacramento! Qui est-ce qui met l'undercity en dangé à cause d'une prostituée!!! Grogna t'il en pointant la porte où était Kelly

Evidement, il savait que le Caid était le meilleur, il ne voudrait de personne d'autre à sa place, mais il devait se calmer sinon ils finiraient par s'entre tuer.

Il mit les deux mains sur le bureau.Disons qu'il n'avait réellement pas envi que le Caid décide de s'en prendre à lui.

Mon regard se durcit lentement. Les propos de Carl étaient incendiaires. Il savait que me provoquer n’était jamais la bonne solution. Faisait-il exprès ou était-il tellement inconscient qu’il en avait oublié les bonnes manières?

Je repoussa Eddy violemment, l’envoyant au sol, et sortit mon arme. Depuis les dernières attaques, je ne la quittais plus jamais. Je pointa Carl et m’approcha un peu de lui, laissant tout de même une bonne distance entre nous. Il était rapide, je le savais. Même blessé, il saurait me sauter dessus et m’atteindre.

-Alors, je suis trop stressé, trop vieux pour ce boulot? Pour quoi te prends-tu? C’est grâce à moi que tu es ici, que tu ne groupies pas en prison ou six pieds sous terre. L’as-tu oublié? Tu es certain que c’est moi qui suis en train de devenir fou?

Je savais qu’il n’avait pas entièrement tort. J’étais en train de mettre de côté une partie de mon pouvoir dans l’Undercity pour une prostituée. Mais que pouvais-je faire d’autre? C’était la seule qui parvenait à me faire sentir encore un peu humain dans ce monde d’illégalité. Je ne pouvais pas la laisser mourir comme cela, sans me battre. Devais-je être aussi méchant pour diriger cet endroit.

Mais je ne pouvais pas permettre que les gens qui travaillent pour moi agissent de la même façon. J’avais besoin d’une loyauté absolue. D’autres devaient mourir pour me permettre de rester vivants. Et s’ils ne voulaient plus mourir pour moi, ils ne me servaient plus.

-Il est peut-être temps pour nous de nous dire adieu, qu’en penses-tu?

J’ôtai lentement le cran de sécurité de mon arme. Mon regard était toujours glacial. Je ne regrettais jamais mes gestes, je ne pouvais pas me le permettre. Mais je savais que je m’ennuierais. Il était le seul, mis à part Kelly, qui avait su me garder humain pendant toutes ces années.

-Au revoir Carl!

J’appuya sur la gâchette et fit feu. Une autre mort au nom de Benny Sacramento. Cela faisait longtemps qu’il n’y en avait pas eu.

Je tomba lourdement sur le sol lorsque Benny me poussa. Je retins un cri de douleur. Je venais de me fouler le poignet. Je ne comprenais pas pourquoi Carl provoquait Benny de la sorte. Il semblait oublier que Benny était puissant. Peut-être ne l’avait-il jamais vraiment vu en colère, mais moi, je l’avais déjà vu. Je savais ce dont il était capable.

Je me releva lentement et mon cœur s’arrêta dans ma poitrine lorsqu’il parla de dire adieu à Carl. Il ne pouvait pas être sincère. Il ne pouvait pas se débarrasser de lui comme cela. Qu’il me tue moi si c’était si important, mais pas Carl.

Je m’approcha un peu, prête à intervenir, même si j’étais bien consciente que je ne pouvais pas faire beaucoup. Il était armé, moi pas.

-Au revoir Carl!

Je ne réfléchis pas et me jeta devant Carl, prenant la balle qui lui était destinée en plein dans le ventre.

Je sentis mon cœur s’arrêter. Il voulait me tuer alors? Et bien qu’il le fasse. Mais tout se passa rapidement. Il tira, je m’attendais à recevoir une balle, à ressentir une douleur, mais rien de tout ça ne se produisit. Lorsque je vis Eddy s’avancer, j’avais placé mes mains sur ses épaules, pour la pousser, mais qu’est-ce qu’elle faisait, qu’elle idiote!
Elle reçu le coup à ma place, je la retint, l’empêchant de tomber. Mais je n’étais pas assez fort pour la retenir, du mois pas en ce moment. Je tombais lourdement sur le sol, Eddy sur moi.
Je commençais à m’agiter par terre, tentant de repousser la jeune femme, ce que je fis avec difficulté, je me plaçais à coté d’elle, regardant la blessure. Je dis rapidement :

-Eddy … Eddy … Répond moi!!

Je relevais la tête vers le Caïd, je dis d’un air pratiquement fou :

-Espèce de salopard!!! Ordure!!! Je vais te tuer!!!

Ce devait être l’adrénaline qui me donnait ce soudain regain d’énergie. Je fonçais sur le Caïd le faisant tomber par terre. Je lui tombais dessus, il ne dû pas vraiment souffrir, mais mon poids devait déjà être quelque chose. Je ne savais plus quoi faire, je voulais le tuer, mais malgré tout ce qui se passait je perdais encore beaucoup de sang. J’enlevais rapidement l’arme de la main du Caïd puis je l’envoyais paître plus loin. Je me relevais péniblement et je revins vers Eddy, posant mes mains sur sa blessure, la fixant d’un air réellement inquiet, j’attendais qu’elle me réponde, qu’elle me dise qu’elle allait bien.

Je leva un sourcil intéressé en voyant Eddy prendre la balle au lieu de Carl. Elle était prête à se sacrifier pour lui laisser la vie? Sarah n'aurait jamais fait cela. Je m'étais peut-être trompé... Mais je ne pouvais admettre cela. L'important, c'était que l'un des deux allaient mourir.

Je resta surpris face à l'attaque de Carl. Je savais qu'il était fait fort, mais je ne croyais pas qu'il m'attaquerait aussi violemment. J'eus le souffle coupé lorsqu'il me tomba dessus mais ne résista pas. Il ne resta pas longtemps sur moi.

Je me releva lentement et me dirigea vers mon arme, que je ramassa.

-Dégage, maintenant! J'ai encore des balles!

Je m'assis lentement en grimacant. C'était la première fois que j'avais une blessure par balle. Ça ne m'avait pas manqué. J'aurais bien véçu sans jamais en avoir.

-Je vais bien, murmurais-je à Carl en faisant un léger sourire.

Non, je n'allais pas bien. Je souffrais le martyre. Mais je ne devais pas me plaindre, il était bien plus amoché que moi.

-Dégage, maintenant! J'ai encore des balles!

Je me releva, m'aidant du bureau, et toisa Benny du regard. C'était un être ignoble. J'espère que Carl le réalisait maintenant.

Je me dirigea vers la porte et prit mon sac en grimaçant. Je ne me rendrais jamais jusque chez moi, mais je devais essayer.

Je sortis de la pièce sans regarder si Carl me suivait. Je devais commencer par descendre les escaliers sans tomber, et ensuite, je l'aiderais.

J'étais à genou par terre. J'étais soulagé de voir Eddy me dire qu'elle allait bien et ensuite se relever pour sortir de la piece. Moi j'étais assomé. Autant par ma perte de sang que par tout ce qui venait de se passer. J'avais risqué ma vie, je m'étais battu avec une Betany pour le Caid, et il voulait me tuer?

Je me relevais péniblement. Je vins pour sortir du bureau puis je me retournais vers le Caid, je le fixais d'un air étrange et je dis:

-Je n'ai jamais dit que je ne t'étais plus fidèle. Mais tu devrais peut-être réviser un peu tes informations à propos des Betany, j'ai bien cru crever ce soir, si en plus je dois me faire tuer par toi ...

Je baissais la tête et je dis en la relevant mais mon regard avait changé, il était devenu, limite agressif, fou.

-Mais avise toi de faire encore du mal à Eddy, et tu verras de quoi je suis capable moi aussi.

Je sortis du bureau, refermant brutalement la porte derrière moi. Je vins pour tomber en faisant ce geste mais je parvins à me ratrapper. Je descendis péniblement les marches, ratrappant Eddy, marcher ... Je devais encore marcher ...

J'attendis Carl et le regarda un moment. Il était pâle. Nous devions arrêter le sng qui coulait encore de sa plaie.

-Nous allons chez toi. C'est plus près...

Je n'attendis pas sa réponse, et lui attrapa le bras, pour l'aider à se déplacer.

Je sentais le sang qui s'écoulait lentement de mon ventre, mais je fis comme si n'était. Cela ne paraissait presque pas de toute façon grâce aux vêtements foncés que je portais.

--> Appartement de Carl

Je les regarda partir, sans rien dire. Je me dirigea ensuite vers mon bureau et y prit place, posant mon arme doucement sur le bureau.

Et si Carl n'avait pas complètement tord. Ces Betany étaient peut-être beaucoup plus coriace que je ne me l'imaginaient. Jamais Carl n'avait été dans cet état. Même s'il était tombé amoureux d'Eddy, il ne se serait jamais laissé battre aussi facilement. J'aurais besoin d'explications lorsque Betany reviendrait, si elle revenait...

J'avais laissé passer quelques jours avant de revenir voir le Caid. Le temps que je guérisse, et le temps que nous nous calmions tout les deux. Disons que je n'étais pas terriblement content qu'il ai voulu me tué, et encore pire que ce soit Eddy qui ai prit le coup. Si il voulait se débarasser de moi qu'il le fasse proprement au moins.

Et dans son cas, je ne le suivais plus, du tout, je ne savais pas pourquoi il s'en prenait autant à moi, j'avais fais ce qu'il voulait, mais je n'avais pas eu le loisir de la trouver sa Betany, disons qu'il y en avait une qui m'avait trouvé avant.

Je soupirais et je cognais à son bureau. J'avais pris le soin de me prendre une arme, peut-être qu'il n'avait pas dérogé de son idée de me tuer ... Enfin, je trouvais cela stupide ... Mais bon, lorsque Benny avait quelque chose en tête ...

J'ouvris un peu la porte et je dis:

-Tu m'attend avec une arme pointée sur moi ou bien je peux entrer?

l'ont aurait pu croire que c'était de l'humour, mais je parlais assez sérieusement, mais avec une pointe de sarcasme.

Je tourna les yeux vers Carl. J'étais devant la fenêtre et je l'avais vu se diriger vers ici. Les derniers jours avaient passé rapidement. Je prenais soin de Kelly, j'essayais de faire résoudre quelques problèmes dans l'Undercity. J'avais l'impression de perdre toute l'influence que je possédais dans cet endroit. Ce devait être cela qui me rendait tellemetn agressif.

-Non, je n'ai pas d'arme pointée sur toi. Mais je peux aller la chercher si tu souhaite tellement en avoir une.

Je lui fis un signe de la main pour qu'il entre dans la pièce. Je m'éloigna de la fenêtre. Ce n'était pas une bonne idée que je me tiennes trop près de celle-ci. Il y avait beaucoup de gens qui voulait me tuer.

J'alla me servir un verre de whisky.

-Tu en veux un?

Je fronçais les sourcils, essayant de deviner l'humeur du Caid, je soupirais mieux valait ne même pas essayer. Je n'avais pas envi de me battre avec lui, je n'avais jamais eu envi de le faire, mais étrangement sa finissait toujours par arriver...

Je pris quelques instants de réflexion, hm ... Un whisky ... pourquoi pas. J'aquiessais doucement et je m'installais sur la chaise devant son bureau. Nous avions besoin de parler, nous avions bien beau traverser une crise, mais si il ne me faisait pas confiance, et que moi même je devais avoir peur de lui, sa ne fonctionnais pas.

-Tu peux me dire ce qui ce passe? Car moi je suis perdu. Dis-je d'un ton sec.

Si j'avais eu le choix l'autre jour entre rester avec la Betany, et venir voir mon bon ami le Caid ...J'aurais peut-être choisi le robot ...

-Je dois te craindre? Ou travailler avec toi? ... Car crois moi, je n'ai absolument pas l'impression d'être ton associé.

Je parlais toujours d'un ton sec, mais tout de même calme. Je ne savais plus quelle atitude adopter avec lui. Mais j'étais malgré tout fidel à ma personnalité, je n'avais aucun tact, et j'avais de la difficulté à rester calme.

Je lui remplis également un verre et le posa devant lui, avant d'aller m'asseoir à mon bureau. Je pris une gorgée et l'écouta attentivement.

-Nous sommes dans une crise, la survie de ce que nous avons créé en dépend. Cet endroit, apprécié autant que détesté, est sur le point de connaître un dénouement tragique. Et moi, je suis seul! Vous avez tous disparu dans la nature, vous souciant guère de ce qui pourrait se passer. Je dois faire quoi moi, "associé"? Si je ne peux compter sur vous, je ne peux que compter sur moi.

Je me leva, un peu exaspéré. Je détestais que l'on remettre en cause ma façon de fonctionner. Nous n'étions pas dans une dictature, je respectais quand même l'avis des autres, mais ce n'était pas une démocratie ici. JE décidais et les autres devaient obéïr.

-Je suis complètement en train de perdre le contrôle! Je ne demande que cela, travailler avec toi. Mais toi, tu veux encore travailler avec moi? Car, ce n'est pas l'impression que tu me donnes!

Je fronçcais les sourcils, je pris une gorgée du verre qu'il avait posé sur le bureau, sa me permetais d'avoir un décalage entre mon cerveau et ma bouche, c'était mieux ainsi. ça m'empechais de dire ce qui me passais par la tête, de façon trop crue.

-J'ai fais ce que tu me demandais! Je suis aller à la recherche de ton foutu robot ... Et je crois qu'entre les prostitué et une maudite Betany, je prendrais la prostitué!

Je pris une grande inspiration, pourquoi est-ce qu'il ne comprenait pas que j'étais incapable de tuer ces robots??
Je grognais et je dis:

-Je ne l,ai pas vu ... Je me suis fait attaqué par une Betany déja amochée ... Mais elle n'avait pas besoin d'être en forme pour me tuer crois moi! Une autre Betany est venu lachever. Je ne sais pas si c'était la tienne, mais elle a dit qu'elle m'avait épargné par... pitié ...

J'avais hésité à dire le dernier mot. Peut-être que je ne le laissais pas paraitre, mais j'étais très contrarié de m'être fait battre de la sorte, et que mes ennemis éprouvent de la pitié envers moi, me mettais d'autant plus en colère.

-Tu sais très bien qu'il n'y a rien que je ne ferais pas ... pour toi.

Je m'aprochais un peu sur ma chaise et je dis:

-Mais tu sais, la seule chose que tu es parvenu à faire en tentant de me tuer ... C'est de me lier un peu plus à Eddy.

Je terminais ma phrase là. Eddy serait morte à ma place. Ça comptais beaucoup pour moi.

Je termina mon verre d'une traite, sans cesser de l'écouter. On ne se comprenait plus je crois. Nous avions eu trop de différents ces derniers-temps pour bien se comprendre. Une brèche entre nous avait été ouverte et nous devions maintenant la refermer. Ce ne serait pas évident.

-Je te crois lorsque tu dis qu'elles sont dangereuses. Je n'en ai jamais vraiment douté. Mais j'ignorais qu'elles étaient si fortes. Cela ne présage rien de bon pour nous, terminais-je en murmurant.

Je sortis alors mon paquet de cigarette et m'en alluma une. Je jeta ensuite le paquet en face de Carl, s'il voulait en prendre une.

-Mon intention première n'était pas de rompre le lien que tu as créé en Eddy et toi, mais que tu fasses attention. Nos ennemis peuvent prendre plusieurs formes. Elle n'est peut-être pas un ennemi comme les Betany ou certaines de ces personnes qui tentent de détruire l'Undercity, mais elle pourrait être un ennemi pour toi. Je ne veux tout simplement pas qu'il t'arrive un malheur.

J'haussais les sourcils en fixant le paquet de cigarette et je dis d'une voix basse:

-Comme Sarah ...

Je n'étais pas comme Benny, lorsque j'avais besoin de compagnie je n'allais pas voir les prostitués. Il devait comprendre que moi je préférais avoir une vie de famille stable. Mais que je ne comptais pas n'ont plus abandonner L'undercity.

Je dis:

-...Je ne sais pas ce qui va se passer avec Eddy. Mais je ne compte pas vivire avec elle, passer tout mon temps avec elle.

Je me rendis compte que ce que je venais de dire ne résumais pas réellement ma pensée, je dis rapidement:

-...Je ne sais pas ce que je vais faire. Mais je ne compte pas te laisser en plan durant cette guerre! Bon sang Benny! J'ai toujours été là! Pourquoi tu ne dis pas plutot à Clairval et Yuuri d'arrêter de forniquer!

Je croisais les bras, c'était peut-être enfantin comme réaction, mais j'en avais assez, si moi j'avais envi d'avoir une relation sexuel je devais avoir l'approbation de Benny? C'était stupide!

Je lachais un grognement et je pris une autre gorgée de mon verre. Je dis simplement:

-Je suis toujours là. Mais je suis assez vieux pour décider moi-même de ce que je veux faire dans ma vie privé!

Je le fixais d'un air frustré. J'étais près a faire des conscessions, mais lui aussi devait en faire.

Je grogna lorsqu'il me parla de Clairval et Yuuri. Je ne les manquerais pas lorsqu'ils daigneraient montrer leurs têtes ici.

-Je ne t'empêche pas de faire ce que tu veux! Je ne t'ai jamais empêcher de faire ce que tu voulais!

Je passa une main contre mon visage avant de prendre une grosse bouffée de cigarette. J'avais l'impression que notre conversation n'aboutissait pas.

-Comprend le fait que j'ai besoin de toi ici, que j'ai besoin de toute ton attention. Tu es le seul en qui j'ai confiance dans cet endroit.

J'ignorais cependant si mes paroles réflétaient réellement mes pensées. Je n'avais jamais vraiment perdu confiance en lui, même si je doutais parfois de sa loyauté. Généralement, dès que je doutais de quelqu'un, ce n'était pas bien long avant que l'on retrouve son cadavre, mais je ne pouvais pas me résigner à tuer Carl. Oui, j'avais bien tenté de le tuer il y a quelques jours, mais j'avais eu le temps de réfléchir ensuite. J'étais sous le joug de la colère à ce moment-là, je ne voyais pas clair.

-Comment va Eddy?, demandais-je alors.

-Tu auras toute mon attention ... Dis-je simplement.

Il avait raison sur un point. J,avais été beaucoup plus proche d'Eddy, j'avais eu beaucoup de problemes ... Je n'avais pas consacré beaucoup de temps au vrai grand probleme que nous avions.

Comment va Eddy?,

J'haussais simplement les épaules et je dis:

-Elle va bien ... Du moins elle allait bien la dernière fois que je l'ai vu ...

J'avais biens passé la journée avec elle voila quelques jours, voulant m'assurer que rien ne s'agraverait, mais aussitot que j'avais vu qu'elle allait mieux je m'étais éloigné. Je me tennais beaucoup responsable de cette blessure, et je reprenais ma première idée, elle était constament en danger avec moi, valait mieux que je l'évite quelques temps.

Mais malgré tout ça, j'avais très fortement envi de la revoir ...

Je hocha légèrement la tête. Je n'avais pas l'habitude de blesser les femmes, surtout lorsqu'elle n'avait rien fait de mal. Je ne pouvait pas dire que j'étais désolé de lui avoir tiré dessus, mais j'étais tout de même soulagé de la savoir mieux.

Je me leva alors et alla me resservir un verre.

-Tu veux me parler d'autre chose?