Une dette à régler

Je sortis de ma voiture en soupirant. Cela faisait quelques temps que j'avais repris la direction du restaurant de mon père et je trouvais cela épuisant. Mais ma famille était tout restaurateur, je m'efforçais donc de leur faire honneur. J'ôta mes chaussures dans ma voiture, comme d'habitude. J'avais pris cette habitude, un peu idiote je l'avoue. Je descendis de la voiture et me dirigea vers la porte.

Étrange, la porte n'était pas verrouillée. Je savais que les enfants étaient là. J'étais partie plus tard qu'à l'habitude du restaurant, les enfants avaient déjà terminé l'école. Mais ils verrouillaient toujours la porte.

J'entra dans la maison et posa mon sac et mes chaussures dans l'entrée.

-Yahn? Lillie?

Je m'avança dans l'entrée. C'était bien sombre! Pourquoi est-ce qu'ils avaient fermés les rideaux? J'entra dans le salon et eut un mouvement de recul en voyant mes enfants ligotés, par terre. Mais qu'est-ce qui...

-Ne bouge pas ma belle, ou je t'éclate la cervelle!

Je sentis un corps se presser contre le mien derrière moi. Une arme froide pointa ma tête et une main me prit la taille.

-Reste calme ou se sont eux qui veut souffrir.

Je me mordis la lèvre. Merde! C'était quoi ce délire! La main remonta sur mon ventre et joua un peu avec ma poitrine.

-Pourquoi est-ce que ce salaud a une femme et une fille aussi bien foutu hein? Il ne s'est pas gêné de dégommer la mienne! Je me demande vraiment ce qui m'empêche de te dégommer toi!

Il me poussa vers le sofa et m'attrapa vivement par le cou, avant de me ligoter les bras derrière le dos. Il me projeta par terre. Je ne voyais pas bien son visage à cause de la pénombre. Je tourna les yeux vers les enfants. Ils semblaient effrayés. Je devais être forte pour eux. Les protéger. Carl viendrait bientôt nous sauver...

L'homme s'approcha de moi et se mit à genoux sur le sol. Il glissa sa main sur ma cuisse et remonta lentement vers mon entrejambe. Je me mordis la langue en levant les yeux vers l'horloge. Carl rentrerait à la maison dans quelques minutes. Et au regard de l'homme, il le savait. Il se redressa brusquement et alla se cacher derrière le mur en entendant un son de voiture dans l'entrée, sans cacher le regard pervers qu'il me lançait.

Je revenais du travail. J'étais surpris que l'ont me reprenne à l'université après toute la controverse que j'avais soulevé. Mais bon, j'étais un bon professeurs, mes élèves m'aimaient bien, mais le directeur voulait me rencontrer, j'imaginais qu'il voulait s'assurer lui-même que je n'allais pas devenir fou et tuer tout le monde.

Je soupirais et je sortis de la voiture. J'étais faitigué, peut-être parce qu'il y avait plusieurs jours que je n'avais pas travaillé. Et la plupart de mes étudiants m'avait vu à la television, et pour couronner le tout ils avait fait repasser l'emission ou l'ont racontait tout ce que je j'avais fais ... Alors ils s'amusaient très bien à mes dépends.

J'entrais dans la maison sans remarque quoi que ce soit, par contre en voyant la noirceur à l'interieur ... Quoi, pourquoi est-ce que c'était aussi sombre, la voiture d'Eddy était pourtant dans l'entrée ... Elle devait être là si les enfants étaient partit jouer dehors.

Je fronçais les sourcils et je dis:

-Eddy? Tu es là?

Je n'avançais que très lentement, Je sentais que quelque chose ne tournait pas rond, mais evidement ce n'était plus comme voila quelques années, dans le temps de l'undercity où j'avais toujours une arme sur moi. Je n'avais rien pour me défendre ... Et là, personne ne me répondait.

J'entrais dans le salon. Ne bougenant plus en voyant Eddy et mes enfants ligoté. Je jurais mentalement. Je savias qu'une chose comme ça finnirait par arriver. Et avec toute la médiatisation que j'avais subi dans cette petite ville, si quelqu'un désirait me retrouver ... Ce devait être assez simple.

J'aurais tellement voulu crier à Carl de s'en aller loin, de ne pas entrer dans cette maison, mais je voyais l'arme de cet inconnu pointé sur mes enfants, m'empêchant de parler. Je n'avais qu'une envie en ce moment, pleurer. Mais je devais être forte pour eux. Pour leur donner un peu de force, pour qu'il supporte tout cela.

-Eddy? Tu es là?

Je ferma les yeux un instant, retenant les larmes de couler. Lorsque je les ouvris, je vis Carl qui réalisait dans quel pétrin nous étions tous. Je me mordis la lèvre en voyant l'inconnu sortir de l'ombre et pointer son arme sur Carl.

-Salut Carl!

Je le voyais jubiller. Il était heureux d'être là. Si j'avais été en position de le faire, je l'aurais tué moi-même!

-Tu as une belle petite famille à ce que je vois. Ta femme et ta fille ont la peau vraiment douce tu sais...

L'arme de l'homme pointait Carl, tandis qu'il avait une autre arme nous pointant.

-Tu te souviens de moi Carl Hyde?

Je clignais des yeux en fixant Eddy et en écoutant ce que l'homme disait. Je serrais les poings, Je ne devais pas réagir, car si je réagisais, il ne me tuerait pas que moi ... Mais Eddy, Yahn et Lillie ... Non, je n'étais plus seul maintenant, je n'avais plus d'arme maintenant ... Je n'étais plus un tueur ...

J'avalais difficilement et je me tournais lentement vers l'homme. Je l'observait lonugement, mais evidement il ne me disait rien. J'avais tué des tas de personnes, et je ne m'attardais pas réellement à la physionomie de ceux que je tuais ...

Par contre je ne comprenais pas ... Je ne l'avais pas tué, et habituellement, je ne laissais personne pour me reconnaitre, où pour se vanger, comme ce devait être le cas actuellement. J'avais toujours eu un petit doute que quelqu'un me retrouve ... Mais je pensais au moins savoir à qui j'avais à faire.

-Non ... Dis-je d'une voix sourde ...

Je marquais une assez longue pause. Observant lentement ce que je pouvais peut-être atteindre. Je ne sais pas, la télécomande à la limite, je pouvais l'assomer ...

-Mais visiblement toi tu te souviens de moi ... Dis-je d'un air légèrement agressif.

Je me retenais vraiment fortement en ce moment. Son petit commentaire sur la peau d'Eddy et de ma fille me faisais bouillir, si il leurs avait fait quelque chose ... la moindre chose, je deviendrais un monstre ...

L'homme se raidit. Il entra l'arme plus profondément dans la tête de Carl, si cela était possible.

-Oui, je me souviens de toi! Tu as tué ma femme, mes enfants, un joli petit garçon de 3 ans qui aimait les trains et une petite fille de 7 ans qui aimait les poupées! Alan Richarson! C'est mon nom! Mais tu dois t'en foutre, hein?! Tu dois t'en foutre éperdument d'avoir tué et fait souffrir ma famille. Alors, je vais faire souffrir la tienne!

Il pris le restant de corde qu'il avait et attacha les poings de Carl dans son dos, avant de le forcer à s'asseoir.

-Je vais te forcer à regarder ta famille mourir et être violenté à petit feu, sans qur tu ne puisses rien faire...

Après avoir attaché Carl, il se dirigea vers Lillie. Il glissa sa main sur sa poitrine et descendit lentement vers son entre-jambe.

-Tu les as tous tué... Aussi innocent soit-il. J'étais le seul coupable. Et je suis celui qui a survéçu... Pour me venger de toi...

Jevoyais Lillie qui pleurait, qui essayait dew ne pas se laisser aler face à cet être immonde.

Je fermais les yeux lorsqu'il bougea l'arme contre ma tête. Répétant lentement son nom dans mon esprit ... Alan Richarson ... Alan Richarson ... Bordel ... Je ne m'en souvenais pas du tout ... Et je devais tomber sur quelqu'un à qui j'avais tué toute la famille ...

J'ouvris les yeux lorsqu'il m'attacha les mains dans le dos, mais je ne fis rien, même si je devais me combatre mentalement pour ne rien faire ...

Il me fit m'asseoir et encore là je ne réagissais pas, baissant les yeux vers Eddy lorsqu'il parla de les faires soufrirs, de les tuers à petit feu devant mes yeux

Mais lorsqu'il s'approcha de Lillie. Un violent frisson me prit, je me levais d'un bond, le fixant d'un air totalement autre que j'avais pu avoir depuis mon arrivé dans cette piece. Je ne voulais pas qu'il touche à ma fille ... Je ne voulais pas!

-Non!!! Hurlais-je.

J'avançais vers lui. Je dis:

-Ils étaient innocents!! Mais eux aussi le sont!!! Règle ça avec moi, tue moi si sa te chante ... Maix eux! Laisse les tranquille!!!

Ma poitrine se soulevait violement ... Je ne supportais pas l'idée qu'il leurs fasse du mal, je m'en fichais de souffrir, mais de les voir souffrir eux, m'étais insupportable.

-Parce que les miens n'étaient pas innocents peut-être, dit-il en délaissant Lillie pour se diriger vers moi.

Il glissa une main sous ma blouse, s'amusant avec mes seins un moment, pointant toujours Carl avec son autre arme.

-Je vais te faire regretter d'avoir tué les individus les plus importans pour moi, les gens qui étaient les plus innocents dans ma vie et qui me faisaient sentir comme un être normal.

Il ôta le cran de sûreté de son arme et regarda Carl méchamment.

-Assis-toi! Ou je vais te faire regretter!

Je fronçais les sourcils. Et je dis sans bouger:

-Tu savais à quoi t'attendre! Je ne sais pas ce que tu as fais mais si je les ai tué c'était parce que Benny Sacramento le voulait!

Je restais sillencieux et j'ajoutais:

-Tu connais certainement les règles. Tout le monde y passe, famille comprise. TU étais le fautif! Tout ça était de ta faute!!

Je ne savais pas si c'était une bonne idée de lui parler de la sorte, mais je devais le faire. Et je ne suivis pas son conseil, au lieu d'aller m'asseoir je m'avançais plutot, je voulais être près de lui, je voulais l'atteindre, l'empecher de tripoter ma fille et maintenant ma femme!

Il tourna ses deux armes vers Carl. Il commençait à vraiment s'énerver.

-JE M'EN FOUS DE BENNY! Tu es celui qui a tué ma famille! Je vais détruire la tienne!

Il joua encore avec mon corps un moment avant de pointer ses deux armes vers Carl.

-Je te donne le choix... Qui veux-tu que j'abuse en premier? Ton fils? Ta fille? Ou ta femme? Tu n'as pas le droit de te prendre?

J'ouvris la bouche un instant avant de la refermer. Je le fixait d'un air indescriptible. Mais je me calmais, enfin j'étais plutot secoué.

-Je ...

Je n'étais pas parvenu à terminer ma phrase. Je dis:

-Si tu aimais vraiment ta famille, alors tu sais que je ne peux pas choisir.

Je jetais un regard effrayé à Eddy. J'avais peur, maintenant j'avais vraiment peur. Par contre j'avançais encore un peu ... Seulement un peu, espérant qu'il ne remarquerait pas. Je ne voulais pas qu'il leurs touches, mais que pouvais-je bien faire?

L'homme se détourna de moi brusquement et fonça sur Carl. Il le fit coucher sur le sol, s'appuyant contre lui pour l'empêcher de bouger, et pointa son arme sur sa tête.

-Oui je les aimais. Et j'aurais tout fait pour qu'ils ne meurent pas. Je me souviens de ce jour comme si c'était hier...

Une lueur sombre passa dans ses yeux et il continua:

-C'était une belle journée. Kaylie jouait avec ses poupées dans le salon, William jouait avec ses petits camions... Je sens encore l'odeur du pain de viande que faisait ma femme. Et là, tu es arrivé. Tu n'as même pas hésité, même pas broncher lorsque je t'ai demandé de les laisser tranquille, que ce n'était qu'à moi que tu devais t'en prendre. Mais non hein!? Ça se voyait dans tes yeux que ça te rendait heureux de tuer des innocents!

Il sembla se calmer un peu et approcha son visage de celui de Carl.

-C'est pour cela que je suis ici aujourd'hui! Pour que tu puisses voir également dans mes yeux le plaisir que je vais prendre à toucher à des innocents...

Il frappa la tête de Carl contre le sol et se releva. Il se dirigea vers Lillie et l'attrapa par le cou pour la forcer à se lever.

-On commence par toi ma belle! T'as l'air toute chaude en plus!

Je me redressa subitement et m'écria:

-Non! Ne la touche pas sale con!

Je laissais echapper un grognement lorsqu'il me fit tomber par terre, les mains derrière le dos, ce n'était rien d'agréable. J'avalais difficilement en entendant ce qu'il me disait, non ... Je n'avais jamais été heureux de tuer des innoncent, je le faisait ... C'était tout. Mais je ne dis rien, je ne pouvais pas me justifier, il n'y avait rien à justifier de toute façon.

Lorsqu'il me frappa la tête contre le sol, il m'assoma un peu ... Je ne me relevais pas, mais lorsqu'il vint prendre ma fille et que je l'entendis pleurer plus fort, je redressais vivement ma tête, me relevant sur mes genou

-Non!! Non!! Ne fait pas ça!!

Je me relevais difficilement sur mes jambe et sans prévenir je me jetais sur lui, lui tombant dessus, faisant egalement tomber Lillie par terre, Je dis hurlant presques:

-Foutez le camp!! Partez!!

D'un coup, je donnais un fort coup de tête sur le crane de l'homme, mais sous le coup du stress et de la peur et aussi du fait que mes mains étaient toujours derrière mon dos, je l'avais un peu raté, il devait tout de même être un peu assomé, mais moi aussi je m'avais bien assomé.

-Laisses les tranquilles ... Dis-je d'une voix pateuse ...

Je restais sur lui, incapable de me relever de toute façon. Et je dis d'une voix tremblante:

-Tu crois qu'en te vangeant sur ma famille de la sorte tu te sentiras mieux bordel? ... Tu ne vaudra pas plus que moi, c'est ce que tu veux?

Je sursauta en voyant Carl se précipiter sur l'homme. Je ne savais pas si cela devait me rassurer ou me terrifier encore plus.

-Foutez le camp!! Partez!!

Je ne bougea pas. J'avais peur de le faire. Je lança un regard aux enfants pour qu'ils s'approchent de moi.

L'homme sembla alors réaliser que nous bougions. Il prit son arme et pointa vaguement vers nous et tira. La balle passa au travers de la fenêtre du salon et la fit exploser.

-Vous ne bougez pas merde!, grogna-t-il.

Je lachait un hurlement de rage et je me mit à foudroyer l'homme de coup de tête, j'avais atrocement mal et je sentais du sang couler de je ne savais où. Je hurlais:

-PARTEZ!!!! Merde!!!

Je continuais de le frapper, j'avais plutot l'impression que je tomberais bientot dans les pommes, mais c'était la seule manière que j'avais pour me battre.

J'enfonçais egalement mon genou dans son entre-jambe, c'était le seul endroit que je pouvais atteindre avec l'une de mes jambes, mais ce ne devait pas être vraiment agréable.

J'espérais qu'ils partiraient, car je ne tiendrais pas le coup longtemps.

Je dis aux enfants de partir vers la porte et de sortir. J'entendais le bruit d'une sirène d'auto-patrouille. J'espérais que c'était ici qu'elle venait, que le coup de feu au travers de notre fenêtre avait alerté les voisins.

Je suivis les enfants et me retourna à l'entrée du salon. L'homme venait de frapper Carl au visage et il continuait de le frapper avec la crosse de son revolver. Je me précipita vers eux sans réfléchir et sauta dans le dos de l'homme, m'accrochant à son cou pour le forçer à laisser Carl tranquille.

-Lâche-le!, criais-je entre mes dents pendant que l'homme donnait des coups de pieds à Carl au sol tout en essayant de se défaire de moi.

Je lachais un grognement, Je sentais le sang se répandre dans ma figure lorsqu'il me cassa le nez et qu'il continuait à frapper. Je tentais de bouger, je me proteger la figure, mais j'avais les mains solidement attachée dans le dos.

J'étais aveuglé par mon propre sang mais lorsqu'il delaissa ma figure pour me frapper dans le ventre et dans les côtes et que j'entendis Eddy ... Bordel, pourquoi est-ce qu'elle ne partait pas??

J'entendis un coup de feu ... Alors quoi? Qu'est-ce qui venait de ce passer? Je ne voyais rien? Je n'entendais pratiquement rien, je commençais à me débattre par terre.

-Non !! Non Eddy!! Eddy!!!

Je voulais me relever, voir ce qui se passait ... Est-ce qu'il avait tiré sur Eddy?? Je voulais savoir! J'en deviendrais fou ...

Je continuais de me débattre avec notre agresseur. Il semblait vouloir arrêter de frapper Carl. Et je crois que je commençais à l'étouffer, il réagissait moins. Il fit alors quelque chose à laquelle je ne me serais pas attendu, il pointa son arme contre mon ventre et appuya sur la gâchette. Je reçue la balle en plein ventre et lâcha son cou pour m'écrouler au sol. Merde... J'avais oublié à quel point cela faisait mal de se faire tirer dessus. Mais j'aurais préféré ne plus jamais avoir à ressentir cela.

-Non !! Non Eddy!! Eddy!!!

Je ferma les yeux une seconde, tentant de contenir la douleur.

-Non... Je... Je ne voulais.... pas.... se mit à murmurer l'homme.

Il semblait prendre conscience que ce n'était pas ce qu'il devait faire, tuer et torturer les gens pour se venger.

Je me mis à trembler lorsque j'entendis l'homme parler, non! Il lui avait vraiment tiré dessus!!!

Je secouais la tête, voulant chasser le sang de mon visage. Je devais l'aider, je devais me relever, appeller une ambulance, mais bordel ,mes foutus poignets étaient attachés!
Je parvins à me mettre à genou, je voyais un peu, enfin assez pour voir Eddy qui s'était pris une balle dans le ventre.

Je lançais un regard à l'homme, et je dis d'un air enragé:

-Détache moi!!! Détache moi!!! Je vais la soignée elle!!!

J'aurais bien pris le temps de le tuer, mais je m'occuperais d'Eddy avant, si il décidait de me détacher et qu'ensuite il ne partait pas rapidement, je ne le raterait pas.

-Je... Je...

Il hésitait. Comme je souhaitais qu'il dise oui. Ma blessure n'était pas si sérieuse, mais savoir que Carl était près de moi me rassurerait.

-NON!

L'homme se leva et pointa son arme vers Carl.

-Je suis venu ici pour régler ton problème! Je vais le régler!

Je le vis poser son doigt sur la gâchette en tremblant.

Je fermais les yeux quelques instants et je dis en le fixant finalement:

-Alors tu le reglera.

Je marquais une pause, cherchant mes mots, je devais le convaincre.

-C'est toi qui tient l'arme, c'est toi qui mène le jeu ... Mais laisse moi simplement m'assurer qu'elle ne va pas mourir ...

Je jetais un regard à Eddy et je poursuivis en disant:

-Tuer un tueur ... Ok ... Mais Eddy n'a jamais tué personne elle.

J'avais parlé d'un ton calme. Lorsqu'il m'aurait détaché les mains je pourrais au moins m'occuper d'Eddy. Et ensuite je verrais. Mais au moins, je pourrais bouger plus alègrement ... Et puis, si les choses tournaient mal pour moi, au moins Eddy et les enfants seraient hors de danger. Cet homme voulait me faire peur, me tuer à la limite, mais il ne voulait pas tuer d,innocents, j'en étais persuadé.

L'homme hésita de nouveau, mais resta sur ses positions.

-NON! Non... Je m'en fous moi de elle! Si elle a été assez conne pour te marier, ben elle va être assez conne pour mourir avant toi!

Il me poussa un peu du bout du pied pour s'assurer que j'étais toujours vivante et il prit alors conscience que les bruits d'autopatrouilles étaient très près. Il réalisa à ce moment que les enfants n'étaient plus là.

-Merde, jura-t-il entre ses dents.

Il se dirigea vers Carl et le força à se lever de terre.

-Je ne vais pas mourir avant toi, murmura-t-il plus pour lui.

Il me releva et je restais silencieux. Fixant toujours Eddy, j'entendais la police approchez, ils verraient certainement mes enfants alors.

Je ne vais pas mourir avant toi

Je frissonnais lorsqu'il murmurra ça. Je détestais être sous l'emprise de quelqu'un ... Et je ne pouvais rien faire du tout en ce moment.

Je voulu dire quelque chose, mais je ne dis rien. Je ne savais pas quoi dire. Bordel ...

Je referma les yeux et retint tant bien que mal un gémissement de douleur. Je ne pouvais m'empêcher d'être heureuse en ce moment d'avoir perdu mon enfant. Je ne me serais jamais remis qu'il meurt de cette façon, et Carl aurait été encore plus enragé.

Les sirènes des autopatrouilles s'arrêtent brusquement. Pendant un instant, je crus qu'ils ne venaient pas ici et je pris un peu peur.

-La maison est cernée! Sortez avec les mains bien en évidence!

Je soupira et rouvrit les yeux. Je regarda Carl un moment, puis tourna mon regard vers l'autre homme. Il semblait paniqué. Il ne fallait pas qu'il réagisse à la hâte, il pourrait blesser ou même tuer Carl.

Je restais encore silencieux un moment, et je dis finalement:

-Écoute ...

Est-ce qu'il m'avais dit son nom? Je cherchais à m'en souvenir, mais je doutais qu'il me l'avait dit. Je poursuivis d'un ton calme:

-Tu peux encore t'en sortir ... Tu pars et il n'y aura aucune plainte ...

Je fis une petite pause.

-Aucune arestation ... Aucune prison ...

Je n'en revenais tout simplement pas comment j'étais calme. Mais je savais que je devais faire un effort, je baissais les yeux vers Eddy, cette simple vue me dissuadais de m'enerver.

-Part ... Dis-je d'une voix basse.

L'homme reserra sa prise autour de Carl.

-Nonn.. tu mens... JE...

Il se mordit la lèvre. Il ne savait plus quoi faire visiblement. LEs policiers répétèrent et l'homme se tendit.

-Alors, on va tous mourir ici... Personne ne va sortir... Non.. Personne...