Une dette à régler

Je commençais à serrer les dents. Il m'exasperais à la fin. Je dis d'une voix seche.

-Non! Bordel! Tu dégages!!! Si ILS vont te tuer, et tu seras le seul à crever !!!

J'en avais assez maintenant, et j'étais incapable de rester plus calme plus longtemps. Les policiers commençaient à s'impatienter dehors, ce qui rendait l'homme encore plus nerveux. J'avais peur de sa réaction,qu'il tire encore une fois sur Eddy ...

Ma respiration devint soudainement plus douloureuse. Je devais être blessée plus gravement que je ne le croyais. Je savais que j'avais perdu beaucoup de sang en peu de temps.

-S'il vous plaît...., murmurais-je en refermant les yeux.

Non... Je ne devais pas m'endormir! Si je m'endormais, je n'allais pas me réveiller!

JE rouvris les yeux et je vis que l'homme me regardait. Il devait se rappeler la mort de sa femme. Était-elle morte de la même façon? Avait-elle supplié Carl avant de mourir?

Je vis alors un point rouge apparaître sur l'épaule de l'homme. Je devais être en train d'halluciner... Lorsque soudainement, un bruit sourd retentit. L'homme et Carl furent projeté vers l'arrière. Une dizaine d'hommes armées entrèrent en furie dans la maison.

-Carl?... Carl?

Deux hommes se penchèrent vers moi et otèrent les liens à mes mains et me posèrent des questions. Je ne les écoutais pas. Je voulais savoir si Carl allait bien...

Je gardais des yeux effrayer sur Eddy, elle semblait mal, j'avais peur pour elle. Lorsqu'elle le suplia je fermais les yeux. Je voulais tellement faire quelque chose pour l'aider ... Je vins pour bouger, pour dire quelque chose à l'homme, et c'était à cet instant précis que je n'aurais pas du bouger. Deux balles avaient été tirées. L'une se ficha dans mon épaule parce que j'avais bouger une fraction de seconde trop tôt. Et l'autre dans celle de l'homme.

Le cou fut brutal. Nous projetant tout les deux par terre. Ce genre d'arme était fait pour immobiliser, pour assomer.

Je restais par terre, par dessus l'homme. Ne songeant qu'à une chose. Eddy. Que c'était t'il passé? J'avais de la difficulté à retrouver mes esprits. Je baissais les yeux sur l'homme. Il s'était frappé la tête et était maintenant completement evanoui. Je sentais que je le rejoindrais bientot.

Je tentais de bouger un peu, de m'ecarter de lui. Mais avec mes mains attachés j'étais incapable. Je restais immobile, jusqu'à ce que des hommes vinrent vers nous. Ils s'occupèrent dabord de L'homme le sortant de cette maison, puis l'ont me détachais, me posais des question, mais je voyais flou. Je dis d'une voix basse:

-Eddy ... Occupez vous d'elle ...

J'avais la bouche tellement pateuse, j'avais mal à la tête, j'avais mal partout ...

Je ferma les yeux en entendant la voix de Carl. Il semblait aller relativement bien. Ça me rassurait.

Deux ambulanciers entrèrent dans la maison. L'un vint vers moi et l'autre vers Carl.

-On doit l'empêcher tout de suite!, dit l'ambulancier qui s'occupait de moi.

J'ouvris alors les yeux brusquement.

-Les enfants? Où sont-ils?

Je m'étais relevé, mais quelqu'un s'occupait à ce que je ne bouge pas. Je fronçais les sourcils. Evidement, les enfants. Où étaient-t'ils?

J'entendis ce que le l'ambulancier avait dit et je demandais brusquement:

-Qu'est-ce que vous devez empecher tout de suite? Où sont mes enfants!!

Je commençais à paniquer. Bordel, pourquoi est-ce que les enfant n'étaient pas dans la maison? Ils seraient entré rapidement non?

L'ambulancier leva les yeux vers Carl et ne lui adressa qu'un rapide regard en me posant, aidé par son partenaire, sur une civière.

-J'ignore où sont vos enfants, je ne suis pas une nounou! Et je dois emmener votre femme à l'hôpital de toute urgence pour empêcher l'hémorragie interne de se propager.

L'ambulancier poussa ensuite la civière vers la sortie. Une fois à l'extérieur, je ferma les yeux, aveuglée par le soleil. J'entendis alors les voix de mes enfants qui criaient mon nom. Je rouvris les yeux et les aperçus, retenu tant bien que mal par Bob pour les empêcher de venir jusqu'à moi. Je leur fis un faible sourire, rassurée avant de refermer les yeux. Ils étaient entre bonne mains.

Je suivais l'ambulancier, j'avais l'impression de ne plus être présent, que les choses allaient trop rapidement. Lorsqu'il vint pour la monter dans l'ambulance je dis d'un ton sec:

-Je monte avec elle!

Je ne voulais pas la laisser. J,avais entendu mes enfants, ils semblaient aller bien. Mais maintenant je ne pensais qu'à Eddy, je détestais lorsqu'elle avait mal ... Je détestais ça.

Le voyage vers l'hôpital se fit rapidement. Dès que j'y fus rendu, les médecins m'emmenèrent en salle d'opération immédiatement, interdissant à Carl l'accès à la pièce. Ils m'endormirent alors et se mirent à l'action.


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Un médecin-chirurgien sort de la salle d'opération et se dirige calmement vers Carl.

-Monsieur Hyde?

Il attend que Carl se lève avant de continuer.

-Avant toute chose, votre femme va bien. Le début d'hémorragie interne a été contrôlé et la balle qu'elle a reçu lui a été extraite. Cependant...

Il fit une petite pause, se doutant bien que ce n'était jamais facile d'annoncer de mauvaises nouvelles aux membres de la famille.

-Cependant, la balle a sérieusement endommagé l'utérus de votre femme. Il y a de fortes chances pour qu'elle ne puisse plus jamais avoir d'enfants.

J'étais resté à contre coeur dans la salle d'attente. J'avais bien insisté pour rester avec elle, mais je n'en n'avais pas obtenu le droit. Je m'étais installé inquiet, attendant que quelqu'un vienne me voir.

Lorsque ce medecin vint me voir, il me rassura en disant que Eddy allait bien. C'était le principal non? Qu'est-ce qu'il pouvait bien y avoir d'autre?

Il y a de fortes chances pour qu'elle ne puisse plus jamais avoir d'enfants.

Je le fixait ne voulant pas comprendre ce qu'il vennait de me dire

-Excusez-moi. Demandais-je simplement. Voulant qu'il répete car je n'avais visiblement pas voulu comprendre.

Il baissa la tête et aquiessa doucement. Moi je le fixait incrédule. Je dis d'une voix sourde:

-Est-ce que je peux voir ma femme?

Il dit simplement oui et me laissa entrer dans la salle d'opération. Je vint près d'elle et je la fixait, comme si je ne comprenais pas bien ce qui se produisait. Alors elle ne pourrais plus avoir d'enfants? Et c'était encore de ma faute ...

-Eddy ...

J'avalais difficilement et je dis:

-Je vais rester un peu avec toi ... Et ensuite je vais aller me défouler à quelque part daccord?

C'était encore de ma faute ... J'en avais assez, je voulais tellement la protéger que je ne faisais que créer des malheurs ... Ce que l'ont m'avait dit en prison était peut-être vrai ...

Je fermais les yeux. Je m'en voulais tellement, et c'était tout moi ça. J'avais besoin de frapper sur quelque chose ... Car si ce n'était pas quelqu'un, et ce ne serait pas quelqu'un, ce devait être quelque chose.

Je venais à peine d'ouvrir les yeux et j'étais prête à les refermer pour me rendormir lorsque j'entendis la voix de Carl.

-Hey, dis-je faiblement avec un petit sourire tout aussi faible.

Je ne sentais plus mon ventre ni mes jambes, mais je n'étais pas inquiète.

-Pourquoi veux-tu aller te défouler?

Je ne comprenais pas de quoi il parlait. Je venais à peine de me réveiller et j'avais espéré qu'il reste avec moi jusqu'à ce que je me sentes mieux. Je m'inquiéta alors de sa propre blessure.

-Tu as vu un médecin pour ta blessure?, lui demandais-je en tendant ma main sans grande force vers lui pour qu'il la serre.

Je lui serrait la main sans grandes convictions. Pourquoi est-ce qu'elle me demandait ça? J'étais tellement furieux, et pourtant j'étais près à m'éffondrer et à pleurer.

Je baissais les yeux vers elle et je dis:

-Tu vas mieux?

J'avais parlé d'une voix sourde. Et lorsqu'elle me demanda si j'avais vu le docteur pour ma blessure, je ne répondit pas. J'avais été tellement stressé que je n'y avais pas du tout songé.

Je serra la main de Carl plus fortement dans la mienne. Je n'aimais pas comment elle me serrait la main. Je n'étais pas morte, je n'allais pas mourir. Pourquoi agissait-il ainsi?

-Je vais bien. Je ne me sens plus vraiment le corps, mais l'anesthésiant va finir par disparaître. Je vais avoir une nouvelle cicatrice je crois, dis-je en souriant.

Il avait l'air presque effondré. Je réalisais bien qu'il n'avait pas fait soigner sa blessure. Ce devait être ça qui l'importunait.

-Va te faire soigner, tu vas te sentir mieux. Tu n'as pas l'air dans ton assiette. Je ne voudrais pas que tu t'effondres au sol maintenant. Je ne suis pas en état de te relever.

Je baissais les yeux vers elle. J'étais completement assomé. Et plus je songeais à ce que je docteur venait de me dire, et plus je m'en voulais, plus j'avais l'impression que je venais de gacher la vie d'Eddy ...

Je fronçais les sourcils, pourquoi est-ce qu'elle ne se mettait pas en colère contre moi? Pourquoi est-ce qu'elle ne me détestais pas. Je sentais des larmes de colère me monter aux yeux et je reculais, lui lachant soudainement la main.

-...! Pourquoi?? ... P... Pourquoi est-ce que tu ne réagis pas?? Merde!!

Je me passais la main dans la figure. Je ne savais pas comment réagir. Je ne savais pas si une autre nouvelle m'aurait fait plus de mal ...

Je resta surprise par la réaction de Carl. C'était un peu excessif pour une simple blague. Je ne pouvais pas m'inquiéter pour lui également?

-...! Pourquoi?? ... P... Pourquoi est-ce que tu ne réagis pas?? Merde!!

Il avait l'air vraiment furieux. Et moi, je ne comprenais toujours pas. C'est dans des moments comme celui-ci que je regrette de ne pas avoir épousé quelqu'un de doué avec les mots.

-Tu voudrais que je réagisse à quoi Carl? Pourquoi tu t'énerves comme ça? Ce n'est pas la première fois que je suis inquiète pour toi... Je n'ai pas envie de me disputer avec toi moi...

J'ouvris grand les yeux tout en restant figé. Alors elle ne savait pas. Ce salopard de Docteur ne lui avait même pas dit!!
Je sortis de la chambre et je vins rapidement à la rencontre du docteur. Je l'attrapais par le collet et je dis d'un air rageur:

-Vous n'avez même pas dit à ma femme qu'elle ne pourra plus avoir d'enfant!! Pourquoi est-ce que vous n'avez rien dit!!

Je le brassais un peu. Il me repoussa vivement et me dit d'un ton sec:

-Non, je n'ai rien dit, et c'est à vous de le dire!

Il me jeta un regard noir et repartit dans la direction inverse. Moi je respirais rapidement. J'étais furieux. Je lançais un regard vers la chambre d'Eddy. Alors je devais lui dire? ... Et comment est-ce que j'allais faire ça moi?

Je revins dans la chambre. J'avançais lentement vers elle et je dis en prennant une grande inspiration:

-...Désolé ... Je ne suis pas furieux contre toi ... Mais contre moi...

Je baissais un peu la tête et je dis d'une voix faible:

-Eddy ... Le docteur dit que tu ne pourras peut-être pas ...

Je me raclais la gorge et je dis d'une voix sourde:

-...avoir d'enfant.

Je me laissais tomber sur la chaise près du lit, assomé. Comme si le dire m'étais d'autant plus douloureux ...

Un éclair de tristesse passa dans mes yeux lorsque je vis Carl sortir précipitamment de la pièce. Pourquoi est-ce qu'il m'abandonnait comme cela, qu'est-ce que j'avais fait? Je me cala un peu plus dans mon lit avec une envie de pleurer grandissante.

Je fus néanmoins soulagée de le voir revenir dans la pièce.

-...Désolé ... Je ne suis pas furieux contre toi ... Mais contre moi...

Quoi? Il s'en voulait encore pour ce type qui nous avait pris en otage? Il n'avait pas besoin de s'en vouloir. C'était malheureux, mais nous aurions amplement le temps d'en parler plus tard. Je le vis baisser la tête et il continua:

-Eddy ... Le docteur dit que tu ne pourras peut-être pas ...

Un million d'image et de mots se formèrent dans ma tête à ce moment. Je ne pourrais plus quoi? La balle avait touché un organe important comme un rein ou la vessie, ou bien le foie? Ou pire, elle avait touché ma colonne vertébrale. Je ne pourrais plus marcher!? Mais... mes orteils bougeaient... Enfin, je crois qu'ils bougent...

-...avoir d'enfant.

Le vide se fit alors dans mon esprit. Cela me prit quelques secondes à analyser l'information. Plus d'enfants? C'était... fini? Je ne pourrais pas essayer de rendre Carl vraiment heureux, lui donner ce qu'il désirait vraiment? Je revins lentement à moi et réalisa qu'il était assis sur la chaise. J'étira mon bras vers lui et glissa mes doigts dans ses cheveux.

-Ce n'est pas de ta faute, murmurais-je doucement.

Non, je ne me faisais pas à cette idée.. Ce... Ce n'était pas possible...

J'avalais difficilement et je relevais mes yeux vers elle, Je dis en secouant doucement la tête:

-...Non, je t'en pris ... Ne me dis pas ça ... Met toi en colère contre moi ... C'est de ma faute Eddy.

Pourquoi est-ce qu'elle ne se choquait jamais? Pourquoi est-ce que j'étais en colère parce qu'elle ne se frustrait pas contre moi. Si je n'avais pas tué la famille de cet homme, il ne serait jamais revenu contre nous, contre moi ... Et n'aurais jamais fait de mal à Eddy.

Je me passais nerveusement la main dans la figure. Je ne voulais pas pleurer devant elle. Je devais sortir, me déffouler, sinon j'allais pleurer et je ne voulais pas ...

Je secoua doucement la tête. Il voulait toujours que je sois en colère contre lui. On dirait presque que cela lui manquait, cette agressivité que les autres avaient à son égard.

-Je n'ai pas la force d'être en colère Carl. Et ce n'est pas ta faute. Tu n'as pas tiré cette balle.

Bon, je comprenais que si Carl n'avait pas tué la famille de cette homme, celui-ci ne serait pas revenu nous voir et cette balle n'aurait jamais touché mon ventre. Mais si j'avais obéïs à Carl, j'aurais du être sortie de la maison et rien ne me serais arrivé.

-Je suis désolée de ne pas être aussi impulsive et de ne pas me fâchée contre toi! Je ne peux pas faire cela...

Je laissa couler des larmes sur mes joues, réalisant à peine que je pleurais. Sûrement le choc de savoir que je ne pouvais plus espérer avoir d'enfant, ou le fait de voir Carl souhaité tant que je le haïsse.

-Merde Carl! Je suis rien sans toi moi. Je ne veux pas me fâcher contre toi et risquer de te perdre.

Je ne voulais tellement pas pleurer ... Mais lorsque je vis des larmes couler sur les joues d'Eddy, je ne pu m'en empecher, pour une fois que l'ont se parlait et que l'ont se disait ce que nous ressentions ...

-Quo .. Quoi? Non! ... Tu ne me perdras pas parce que tu te mets en colère contre moi ...

Je baissais la tête. Je détestais ça ... Qu'elle me voit pleurer, cette situation je la détestait. Si au moins elle me frappait, car moi je ne peux pas frapper personne.

-Tu crois que je suis quelque chose sans toi?

Je marquais une pause et je poursuivis en disant:

-Ce n'est pas la première fois que je manque de te perdre ... Pour diverse raisons. Et jamais je n'aurais cru voir ma vie s'éffondrer à un tel point ...

Je gardais la tête baissée. Pourquoi est-ce qu'elle croyait toujours qu'elel devait faire attention avec moi? Peut-être parce que je donnais cette impression? Comme si j'allais partir ...

Je tenta de faire un petit sourire pour rassurer Carl, pour lui dire que les choses ne changeraient pas, qu'elles resteraient comme avant, mais j'en étais incapable. De le voir pleurer de cette façon, pour la première fois, ça me déchirait le coeur. Pourquoi ne pouvions-nous pas vivre une vie normale, sans problème?

J'aurais voulu lui dire que sa vie ne s'effondrait pas, que c'était lui qui s'effondrait. Que ce n'était pas la même chose. Mais je ne savais pas comment le dire, j'ignore même si j'aurais pu parler en ce moment. Il me faisait peur en parler de la sorte. J'étais vivante, les enfants aussi, lui aussi. Sa vie venait de s'effondrer? À quoi tiendrait-elle sa vie maintenant?

-Serre-moi, murmurais-je péniblement en me retenant de pleurer plus fortement.

J'étais presque incapable de respirer tellement mon envie de pleurer me bloquait dans la gorge. Je voulais bouger, essayer de la rassurer, mais je n'en étais pas capable, clouée au lit.

Je ne bougeais pas durant quelques instants puis finalement j'allais la serrer contre moi. Fermant les yeux et travaillant fort pour ne plus laisser d'autres larmes couler. Je devais être fort non? C'était à moi d'être fort et je ne l'étais pas en ce moment.

-J ... Je voudrais tellement ne plus causer de problemes ... Dis-je d'une voix basse en la tenant toujours contre moi.

Jusqu'à présent tout était de ma faute, si elle avait perdu l,enfant c'est parce que je l'avais stressé, j'avais couché avec l'une de mes étudiantes voila quelques années et je l'avais frappé, j'avais couché avec Clairval ... et Maintenant j'allais l'empecher d'avoir d'autres enfants. Cette pensée me serra le coeur, jamais je n'aurais cru creer autant d'ennuis ...

-Je suis désolé ... Lui-souflais-je simplement à l'oreille.

Je ne savais pas quoi dire d'autre ...