Pause entre deux cours

Je fus un peu surpris par sa première phrase.

-Nous sommes des Américains des États-Unis voyons! L'age pour être majeur est 21 ans, pas 18!

J'essayais de le faire lâcher prise en bougeant violemment ma jambe. Allait-il finir par me lâcher, ce sale crétin?

-Et puis d'ailleurs, je n'ai pas plus grandi dans un milieu normal, j'ai grandi seul, je faisais mes propres lois. Je me suis appris des tonnes de choses dont tuer n'est pas une si mauvaise chose que ça si on a de bonnes raisons. M'avoir réduit à néant à 5 ans, c'est une bonne cause, je pense! Je peux bien te tuer mais ça ne terminerait pas ma vangence parce que je veut te voir souffrir comme tu m'as fait souffrir. J'ai le goût de te voler tout ce que tu as, tout ce à quoi tu tiens. Je veux que tu souffres autant que moi j'ai souffert!

J'avais presque fini de parler en versant quelques larmes. Je me rappelais à peine de ma famille, je m'étais toujours dit que c'était une mauvaise chose d'avoir perdu ma famille mais en était-ce vraiment une? Je commençais à douter de mon propre enseignement. Je voulais avoir le temps d'y penser... mais non! Qu'est-ce que je disais là? C'était stupide, je devais le tuer, il avait tué ma famille! Je me retournai et je frappai Carl au niveau de la nuque pour qu'il me lâche. Mauvais essai, il se retint après ma jambe et se tassa à temps pour que je frappe ma propre jambe. (Douleur...)

J’évitais miraculeusement son coup à la nuque, coup de chance car je ne l’avais pratiquement pas vu venir … Je devais essayer quelque chose … L’attendrir, Je ne savais rien moi! Mais si je restais dans cet état je finirais par tomber dans les pommes.

-Je suis désolé … D’avoir tué ta famille … Je sais que sa ne pourra rien régler, ma … Mais dit toi, que je ne suis plus capable de tuer maintenant …

Je le fixais d’un air sincère … Enfin, si quelqu’un tuait ma famille. Il était pratiquement évident que je redeviendrais fou, et amplement capable de tuer tous ceux que je voulais.
J’avais une nouvelle vie, maintenant. J’étais professeur, et je ne m’en étais jamais pris à aucun de mes étudiants, je faisais vraiment un effort surhumain maintenant pour ne pas tuer Vincent …

-Ils n’ont pas souffert … Dis-je d’une petite voix …

Non, je ne faisais souffrir personne. C’était ma méthode, je tuais d’un coup et ensuite c’était terminé. Par contre je n’avais aucun remord à le faire.

Je pris violemment rage à son essai de se sauver la peau. Il me disait des choses qui ne me faisaient rien sauf me mettre encore plus en colère. Je me fouttai qu'il ne pouvait plus tuer maintenant puisque je n'avais pas l'intention de mourir de ses mains mais de le tuer de mes mains. Mais au moins, maintenant, je savais que je n'avais plus rien à craindre.

-Comment ça ils n'ont pas souffert? Arrête de me parler des autres, c'est de moi qu'on parle ici! Moi et moi seul! Arrête d'embarquer tous les autres dans notre histoire, il n'y a que moi qui a le droit de le faire! Ce sont les règles du jeu! Et tu as joué le premier, maintenant c'est à moi: Je vais te discéquer lentement alors que tu seras encore en vie! Je vais crucifier ta femme et tes enfants sur le mur de ton salon, je vais... tu as un chien? Si tu en as un, je vais le pendre dans ta chambre! Et je vais enterrer tes enfants dans ton jardin, je vais les enterrés seulement à moitié tiens! Pour que leur visage reste à jamais marqué dans ta mémoire, leurs visages morts! Et aussi pour te faire endurer l'odeur des cadavres! Je vais te laisser en vie par contre! Je vais te laisser, mourant sur le sol de ta salle de bain! Non, mieux que ça, je vais te couper les bras et les jambes et je vais te fouttre dans un bain plin d'eau! Tu vas finir par te noyer dans de l'eau pleine de sang! Et moi, je te regarderai mourir sans t'aider comme tous ont fait! Tu paieras à la fois pour tes actes et ceux de la société! CRÈVE!!

Hurlais-je en me débattant comme une fillette. EJ ne savais pas si c'était parce qu'il allait bientôt s'évanouir et que ses muscles se refermaient sur eux mêmes ou si c'était parce qu'il était encore très lucide et qu'il me serait très fort mais j'avais beau faire tout ce que je pouvais, je ne réussissais pas à me déprendre.

-Lâche-moi! J'ai une mission à accomplir! Je dois trouver ta famille! JE dois l'assassiner avant que tu n'arrives!

Je criais ce genre de choses, comme si personne n'était aux alentours. Je n'y réfléchissais pas vraiment, s'il y avait quelqu'un, qui allait-il aider? Le vieux professeur pervers ou le jeune étudiant modèle? J'avais toutes les chances de mon côté.