Sortie de prison

J'attrapa la main de Carl et le guida à l'étage.

-Te parler des enfants et moi? Il y a tellement de choses à dire sur eux, si je commence maintenant, cela me prendra bien 24 heures sans arrêter de parler pour tout dire.

J'entra dans la chambre et me dirigea vers le lit. Je pris mon pyjama sous l'oreiller et commença à me changer. Je restais dos à Carl, un peu intimidée par sa présence alors que je changeais de vêtement. Je n'avais pas l'habitude de me changer devant quelqu'un. Même lorsque nous étions plus proche durant l'époque de l'Undercity, je ne me changeais que très rarement devant lui.

-Les jumeaux ont fêté leurs quatrième anniversaires il y a deux semaines. Je ne voulais pas organiser de fête ici, car l'an dernier, une horde d'enfants à presque démoli la maison. Bob, le voisin que tu as rencontré tout à l'heure, c'est proposé de l'organiser. C'était bien, les enfants se sont bien amusé.

Je me tourna vers lui lentement en terminant de mettre mon pyjama.

-C'est probablement ta présence leur plus beau cadeau...

[cheap comme post, dsl, je ne savais pas quoi écrire]

Leurs 4ieme anniversaire ... J'aurais tellement aimé être présent. Je ne devais pas mourir, je ne voulais plus rater ce genres de choses, et je ne voulais plus que ce soit le voisin qui organise la fête de mes enfants! Je laissais Eddy se changer et moi j'enlevais mon pantalon. Gardant mon Boxer et mon chandail. Je ne comptais pas l'enlever. J'avais des cicatrices résentes dans le dos et sur le torse et je préférais eviter que Eddy ne les vois. Elles seraient certainement moins apparantes bientot.

Je m'installais sur le lit et je dis:

-C'est une belle maison. J'ai eu du mal à te retrouver, tant mieux, l'on aura peut-être de la difficulté à me recouvrer également.

Je soupirais et je dis:

-Je suis un fugitif maintenant ... Je pourrais retourner en prison n'importe quand ... Dis-je d'une voix basse.

Je fixais Eddy. Je venais de sortir de prison. Elle devait comprendre que j'avais encore quelques craintes. Je ne voulais pas retourner là-bas, et je n'y retournerais pas. Du moins, pas en vie. Et je revenais ici, et Benny m'attendais pour me tuer ... Je n'en pouvais tout simplement plus de ses histoires, je voulais vivre tranquillement avec Eddy, mais est-ce que je le pourrais un jour?

Je vins rejoindre Carl dans le lit, me glissant sous les couvertures. Je me colla un peu contre lui, appréciant enfin totalement sa présence. J'avais peur que ce ne soit qu'un rêve, que je me réveille et qu'il ne soit plus là.

-On ne te retrouveras pas de sitôt. Personne ne connait vraiment nos liens. Je n'étais qu'une personne parmi tant d'autres qui vivaient dans l'Undercity. Ils ne penseront pas à venir te chercher ici.

Je posa ma tête sur l'oreiller et ferma les yeux. J'approcha mon visage du torse de Carl et prit une grande bouffée. Ça, je ne l'avais pas oublié, son odeur. Il sentait toujours très bon.

-Tu sais, les enfants me parlaient souvent de toi, ils se posaient des questions. Où tu étais, pourquoi tu n'étais pas avec eux... Ils ne t'ont jamais vraiment vu, mais ils t'aiment déjà beaucoup. Je crois que tu vas devenir très populaire dans cette maison.

Je ris un peu en me tournant complètement sur le côté. Je posa ma joue dans la paume de ma main et regarda Carl dans les yeux.

-Tu m'as manqué à moi aussi, murmurais-je.

J'appréçiais la présence d'Eddy près de moi, c'était tellement bon, terriblement rassurant. Ces derniers jours dans des motels ne m'avaient pas revigoré, ne m'avaient pas remis sur pied. Mais je sentais qu'une simple nuit ici, me ferais terriblement de bien. Ce n'était plus la prison ... Ce ne serait plus jamais la prison.

Je fermais les yeux quelques instants en écoutant Eddy me parler des enfants. Je dis ensuite:

-J'ai tellement pensé à vous en prisons ... Je ne pensais qu'à ça ... C'était tellement long ...

Je pris une grande inspiration et je lui fit un sourire. Je dis d'une voix basse:

-J'ai tellement hâte de les connaîtres Eddy ... Tu ne peux même pas savoir à quel point. J'ai rêvé de ça toute ma vie ...

Je la fixait et je dis:

-Tu m'as terriblement manqué ...

Je m'approchais doucement et je l'embrassais longuement. Jamais je n'aurais cru que je pourrais autant aimer quelqu'un, comme je l'avais fait à l'époque avec Sarah. Je n'étais pas quelqu'un qui aimait facilement. Mais lorsque j'aimais, j'aimais réellement.

Je me laissais ensuite tombé sur le dos, épuisé ... Je fermais les yeux et déja je somnollais. J'étais tellement épuisé ...

Je regarda Carl un moment, après son baiser. Il semblait tellement épuisé. Je lui caressa doucement les cheveux à l'aide de mes doigts et sourit.

-Bonne nuit mon Carl.

Je lui donna un tendre baiser avant de m'allonger confortablement à ses côtés. J'étais nerveuse à l'idée de m'endormir à ses côtés, je ne savais pas si j'en étais encore capable. Cela faisait tellement d'années que je dormais seule. Mais je m'endormis rapidement, appréciant la chaleur du corps de Carl.


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Yahn et Lillie entrèrent dans la chambre. Rapidement, Yahn grimpa sur le lit et se mit à sauter dessus, son mini xylophone à la main.

-Debout!Debout!Debout!, se mit-il en chantant en harmonisant, pas vraiment bien, ses paroles à son xylophone.

Lillie, quant à elle, resta debout près du lit, du côté de sa mère, n'osant pas trop s'approcher.

Je n'avais pas aussi bien dormit depuis 4 ans ... Et c'était le cas de la dire. J'avais l'impression de m'être endormit et d'ensuite me réveiller, c'était tellement long et incomfortable en prison.

J'ouvris rapidement les yeux lorsque j'entendis crier et bouger sur le lit. Je fis un sourire en voyant mon fils, j'arrivais à peine à le croire, il était là, tellement près de moi, je pouvais le toucher!

Je l'attrappais rapidement par la taille, l'attirant vers moi.

-Hé! Tu vas devoir m'aider à me lever ... Je suis vieux moi! Dis-je d'un air amusé.

Je tournais la tête vers lilie. Ne sachant pas trop comment l'aborder, elle semblait beaucoup plus gênée que Yahn.

Yahn se mit à rire et à débiter un long monologue sur les vieilles personnes. Je dois avouer que je perdis le fil après moins de 30 secondes. Ce qu'il disait n'était pas vraiment cohérent.

Je me redressa dans la lit et fit signe à Lillie de venir s'asseoir avec nous dans le lit. Elle secoua la tête en ce bougeant pas, lançant toujours quelques regards craintifs à Carl. Je lui tendis les bras pour qu'elle vienne sur moi et elle accepta, approchant lentement. Elle s'accrocha à mon cou, refusant que je m'approche trop de Carl. Je lui flatta le dos en lui murmurant de ne pas avoir peur, que son papa n'était pas un homme méchant. Mais je connaissais bien ma fille, elle n'était pas aussi téméraire que son frère, elle était plus craintive.

-Yahn, dis-je après un moment, je crois que papa veut que tu l'aide à se lever. Tu pourrais lui montrer la cuisine, à condition que tu veule manger quelque chose.

Il arrêta de parler brusquement et me regardant, la bouche grande ouverte.

-Des crêpes!!!!!!!!

Il se remit à sauter sur le lit, sans s'arrêter. Je soupira tandis que Lillie se mit à rire.

Je ne riais pas mais je les fixait avec un grand sourire. J'étais tellement heureux d'être là. Je devais avouer que la réticense de ma fille à mon égard me faisais un peu de peine, mais je me disais que c'était normal. Elle ne me connaissait pas après tout, et je devais faire peur à débarquer comme ça, sans prévenir dans sa vie.

Je finis par me lever debout. Je fixait Eddy d'une air toujours amusé et je dis:

-Ce n'est pas moi qui va faire à manger!

J'attrappais Yahn sur le lit et je le soulevais dans les airs. Je dis d'un air haïssable:

-Alors, c'est qui le vieux, hein?

Je lui fit une grimace et je le gardais dans mes bras. Attendant Eddy. Tant qu'elle ne me faisait pas faire à manger, alors tout allait bien, de toute façon je n'étais tout simplement pas capable.

Yahn se mit à crier et à rire lorsque Carl le souleva dans les airs. Dieu qu'il aimait se faire promener dans les airs. Je n'avais malheureusement pas la force de le faire, il commençait à devenir de plus en plus lourd. Il n'y avait que Bob qui le faisait.

Lillie resserra ses bras autour de mon cou, un peu apeuré par les événements. Elle comprit rapidement que Yahn criait de plaisir et je la fit se mordre la lèvre. Elle l'enviait, c'était évident. Elle aussi aimait se faire promener dans les airs. Elle semblait ne pas du tout savoir quoi faire.

Je me leva, Lillie dans les bras, et me dirigea vers la cuisine. Je la déposa par terre et sortit ce que j'avais besoin pour préparer le petit déjeuner. Elle resta près de moi en regardant Carl et Yahn. Je la poussa un peu, pour qu'elle aille les rejoindre. Elle s'approcha lentement, gardant une bonne distance.

Yahn hurla un «j'ai envie de pipiiiii» et lorsqu'il fut libérer de l'emprise de Carl, il courut jusqu'à la salle de bain, laissant Lillie seule avec Carl. Elle me jeta un regard incertain par dessus son épaule, mais ne bougea pas.

Lorsque Yahn partit vers la salle de bain, je baissais les yeux vers Lillie. Elle me fixait toujours mais ne venait jamais me voir. J'avançais un peu, prudamment, mais elle recula rapidement et alla rejoindre Eddy.

Je lançais un regard découragé à la jeune femme. Je n'étais pas doué avec les enfants. Je ne savais pas comment agir. Avec Yahn c'était plus simple, il venait naturellement vers moi et me disait tout ce qu'il voulait. Mais avec Lillie, je comprennais que j'aurais plus de difficulté à l'approcher. Et disons que je n'étais pas la personne la plus douce au monde.

J'approchais Eddy et je dis d'une voix basse:

-Je dois attendre qu'elle vienne vers moi? Ou je dois faire quelque chose?

J'attendis sa réponse. lançant quelques regards vers la jeune fille. J'avais l'impression de l'effrayer au moindre mouvement que je faisais vers elle.

J'observa la réaction de Lillie en retentant un soupir. Elle détestait les étrangers. Elle savait que Carl était son père, mais elle le voyait tout de même comme un étranger. Je posa ma main sur sa tête et lui caressa les cheveux, avant de lui servir un verre de lait.

-Les deux. Attend qu'elle vienne vers toi, mais montre lui que tu t'intéresse à elle.

Je m'étira vers lui et lui vola un baiser. Je donna ensuite le verre de lait à Lillie. Elle en but une gorgée, se créant une moustache de lait sous le nez, et se dirigea lentement vers le salon, en faisant un grand détour pour ne pas passer trop près de Carl.

-Va t'asseoir dans le salon avec elle pour regarder Barney pendant que je prépare le petit déjeuner. Elle va peut-être apprécié, je ne le fais que rarement.

Je le poussa un peu pour qu'il se dirige vers le salon. Yahn entra en coup de vent dans la cuisine.

-VEUX DU JUUUUS!

Je lui versa un verre de lait et lui tendit. Il chigna un peu, mais prit tout de même le verre. Il alla ensuite rejoindre sa soeur par terre, face au téléviseur. Ils se mirent à chanter la chanson du générique d'ouverture avec entrain.

Je sortis un bol et commença ma préparation pour les crêpes.

Je vins pour répliquer mais elle me poussa dans le salon. Je vins m'installer sur le sofa, fixant la télévision avec incrédulité. C'était quoi cette bestiole? Un gros dinosaure mauve qui chante des chansons? Mais c'est effrayant!

Je baissais les yeux vers mes enfants. Ils semblaient absorbés. Je décidais d'écouter. Lorsque la chanson ce termina Yahn remarqua ma présence et vint s'installer près de moi. Lillie semblait rétisente mais décida finalement de venir également sur le sofa, ayant tout de même Yahn entre elle et moi.

Moi je ne comprennais pas le but de l'émission. Les chansons étaient divertissantes mais sans plus ... Et pourtant, les jumeaux semblaient totalement hypnotisés ... Tout comme moi finalement!

Je termina de préparer mon mélange pour les crêpes et me dirigea vers le salon. Je m'accota au cadre de la porte et je regarda les enfants et Carl, complètement hypnoptisé par le téléviseur. Je n'avais jamais compris pourquoi les enfants aimaient tellement cette émission. J'avais tenté de leur en faire écouter une autre, mais non, ils m'avaient piqué une de ses crises.

-Yahn, viens ici s'il te plaît!

Il me jeta un coup d'oeil rapide, puis se leva. L'épisode qui jouait en ce moment était une rediffusion, il le savait. Je lui dis que je voulais qu'il m'aide à faire les crêpes. Son regard s'illumina. Je ne lui demandais que rarement son aide car il mettait toujours un bordel incroyable. Mais, en ce moment, je voulais que Lillie reste seule avec Carl. Et je voulais aussi que Yahn se sente comme un grand garçon.

Je le pris dans mes bras et l'installa sur le comptoir.

-Verse lentement la préparation dans la poêle.

Son visage était complètement sérieux et concentré. Il ne voulait pas me décevoir et j'aimais qu'il fasse autant d'efforts.


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Lillie regarda son frère partir d'un oeil inquiet. Elle devait rester avec cet homme bizarre, seule, dans le salon. Il lança un regard à Carl avant de se concentrer sur la télévision. Si elle semblait vraiment concentrée, il ne tenterait pas de lui parler.

Après plusieurs minutes, Barney et ses amis entonnèrent une chanson. Lillie se mit à chanter en même temps qu'eux, s'accrochant parfois sur les mots.

Elle se leva soudain sur le sofa et se mit face à Carl.

-Tu dois chanter!! Comme eux! Ils répètent trois fois pour qu'on soit capable de suivre. Chante!

Elle n'aimait pas chanter toute seule. Elle dévisagea longuement Carl avant de se remettre à chanter, plus fort.

Je fixais ma fille avec incrédulité. Une chanson, elle voulait que je chante une chanson. Si il y avait bien quelque chose que je n'avais jamais fait dans ma vie c'était bien chanter ... Même pas dans ma douche. Je ne savais tout simplement pas le faire. Je ne savais même comment comment sonnerait ma voix en chantant ...

Je commençais faiblement, pratiquement inaudible. Répétant les mots de ce stupide dinosaure. Qui avait eu l'idée de cette émission, hein? Quelqu'un qui voulait très certainement humilier les parents ...

Plus fortttt!!! Me dit Lillie, visiblement pas contente de n'entendre que le son de sa voix.

Je me taisis quelques instants puis je repartis un peu plus fort. Bon sang ... J'avais l'impression d'être completement rouge et personne à part ma fille ne pouvait me voir. J'étais en train de chanter la stupide chanson, d'une stupide bestiole.

Je fixais Lillie d'un air découragé. Elle ne se terminait donc jamais cette chanson? Je n'en pouvais plus moi ...

Lillie se mit à se balancer d'un pied à l'autre, chantant avec entrain. Le monsieur, son papa comme maman le disait, ne chantait pas si mal. Il chantait mieux que Yahn et il disait les vrais mots de la chanson au moins. Il semblait moins méchant lorsqu'il chantait. Peut-être qu'ils pourraient devenir amis, comme avec Bob. Bob, lui, était gentil. Il lui donnait des bonbons.

La chanson se termina, ainsi que l'émission. Lillie répondit aux «au revoir» de Barney et de ses amis, avant de sauter en bas du sofa. Il rata son atterrissage, perdant pied et tomba sur les genoux. Elle n'aimait pas tomber, cela faisait tout le temps mal. Elle se mit donc à pleurer, n'ayant pas encore trouver de meilleurs moyens pour démontrer qu'elle avait mal.

Je sursautais lorsqu'elle tomba par terre. Je vins rapidement vers elle lorsqu'elle se mit à pleurer. Ah! Alors là ... Comment est-ce que je devais faire pour consoler ma fille? Je ne savais pas comment. Alors je suivis mon impulsion du moment. Je la pris doucement dans mes bras et je la serrais contre moi.

-... Ça va aller ... Ça va aller ... Dis-je d'une voix basse.

Je restais ainsi un long instant, jusqu'à ce qu'elle se calme un peu. Ensuite je remontais ses pantalons jusqu'à ses genoux et je dis:

-C'est ici que tu as bobo?

Je fis un petit sourire et je l'embrassais sur les deux genoux. Je dois ensuite plus joyeusement:

-Voilà! Tu n'as plus mal! Je t'ai guérie!

Elle me fixa un peu incertaine. Mais au moins elle ne criait pas n'y ne pleurait. Je cru même perçevoir un petit sourire.

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Ensuite la journée ce passa plutot rapidement. Et puis je devais me diriger vers la gare. J'attendis que les enfants soient couchés puis je sortis mon arme. Vérifiant qu'elle était bien chargée et bien en état je dis à Eddy.

-J'espère que ce ne sera pas long ... Mais si ce l'est. Tu iras chez ton voisin et tu appelleras la police. D'accord?

J'étais réellement inquiet. Si je devais mourir, je ne voulais pas que Eddy ai à vivre avec Benny. Non, ça ne devait pas arriver. Si je devais mourir, alors le Caïd devait également crever.

Je l'embrassais doucement. Je cachais tant bien que mal que j'étais inquiet. J'étais stressé. J'avais toujours eu de la difficulté à me mesurer au Caid ... Je le savais. Mais là, j'avais une vraie motivation. Je ne voulais pas mourir.

J'attendis quelques instants puis je quittais la maison. En direction de la gare. Ce n'était pas rassurant. C'était sombre et je ne connaissais pas l'endroit. Il devait probablement être là avant moi.

Ma journée passa incroyablement rapidement. Après mon départ de la maison de Eddy, j'étais retournée à la chambre d'hôtel que je m'étais loué. J'avais fais la grasse matinée, avais prit une longue douche chaude et revêtit un bel habit comme j'aimais en porter à l'époque. Celui-ci ne m'avait rien coûter, je n'avais eu qu'à descendre un type dans une belle maison et en lui voler un. Avec chance, ses habits me faisaient à la perfection.

Je songea ensuite à la suite logique des événements à venir. Tout d'abord, après avoir manger, j'irais à la rencontre de Carl à la gare. Bien que je savais que Carl était un redoutable adversaire, sa mort serait rapide. Je n'avais pas le temps de commencer à m'amuser avec lui. Et je faisais cela par pure gentillesse et service à la communauté. Tous serait soulagés de savoir que cet affreux tueur était désormais mort.

Une fois Carl rayé de la surface de la Terre, je devais m'occuper de ce voisin gênant qui en avait trop vu. J'aurais probablement du le faire la veille, alors qu'il retournait chez lui, mais je savais qu'il ne dirait rien à la police le soir même. Ce genre d'homme n'agit pas de cette façon, surtout si Eddy lui avait dit de ne pas le faire, ce qu'elle avait évidemment fait.

Et lorsque ce voisin serait aussi éliminé, je pourrais aller retrouver ma petite nouvelle famille. Je savais déjà que nous formerions une famille «parfaite», une couverture idéale pour recommencer mes affaires.

Une fois convenablement vêtu, j'allais manger dans un petit restaurant discret. Pendant mon repas, je regardais la télévision allumée près de ma table. Ils parlaient de l'évasion de plusieurs détenus de Sadismus. Tous avait été retrouvé et remit en prison sauf un, Carl Hyde, un dangereux criminel. Je souris. Je savais qu'ils ne parleraient pas de moi à la télévision. J'étais libre comme l'air. La nouvelle suivante parlait de la réouverture de dossier et de procès de Hortense Clairval. Tiens tiens! Elle allait sortir de prison? Je pourrais donc terminer ce que Carl n'avait pas terminé.

Je paya ma note et parti en direction de la gare. Il commençait à faire noir à l'extérieur. C'était parfait! Je ne voulais pas donner à Carl le loisir de me voir parfaitement.

Une fois à la gare, je pris place sur un banc, dans un coin sombre. Un vieil ivrogne était assit sur un banc plus loin. Je trouvais qu'il me ressemblait un peu. C'était amusant de voir deux sosies assit ici, deux hommes aux passés et aux destins différents.

J'attendis Carl, patiemment, la main sur mon arme, prêt à attaquer si mon ancien associé et meilleur ami désirait m'attaquer par surprise.

J'avançais lentement ... Mes yeux s'habituaient lentement à la noiceur. Il avait bien choisi sont endroit. Il n'y avait pas de maisons à proximité, pas de lumière. Il n'y avait pas plus calme. J'apperçu un banc. Je sortis rapidement mon arme, Sacramento! J'avançais lentement. Il ne m'avait donc pas vu?

Je fronçais les sourcils. Mais ce n'était pas lui. Évidement que ce n'était pas lui. Mais de loin, avec la noirceur, il était pratiquement impossible de le reconnaître, d'autant plus qu'il y avait une étrange ressemblance ...

Je me retournais vivement, un déclic singulier. Celui qui glace le sang ce fit entendre. Il s'amusait à mes dépends? Il me visait de son arme et je le visait également. L'un de nous tirait, l'autre tirait également. Ensuite ce ne serait que la chance qui céciderait qui était encore en vie.

-Bon sang Benny ... Laisse moi tranquille! Tu ne me reverras plus jamais ... Est-ce que tu crois vraiment que je vais te causer des ennuis?

J'avais parlé d'un ton sec, mais d'une voix découragée. Je ne voulais pas mourir, et c'était certainement ce qui me rendait faible maintenant. Avant j'étais fort parce que la mort ne m'effrayais pas. Je mourrais? Tant pis. Je n'avais rien à perdre. Maintenant si. J'avais tout à perdre.

Je le visait toujours de mon arme, attendant de voir ce qu'il comptait faire, dire. J'espérais simplement qu'il décide de tout arrêter, d'abandonner cette histoire de fou.

-J'ai toujours été fidele ... Mais tu savais très bien ce qui me ferait tout abandonner ...

Oui, j'avais pratiquement tout abandonné pour Sarah. Mais j'imagine que Benny ne voulait pas se refaire faire le coup une deuxième fois ...

-Oui, je le crois.

Je savais qu'il allait me causer des ennuis s'il restait en vie. C'était dans la nature profonde de Carl de créer des ennuis. Il était beaucoup trop impulsif. Le fait qu'il ait tiré en n'entendant que le son de mon arme, avant même que je tire, le prouvait. Si je le laissais en vie, il allait revenir, il viendrait tenter de m'ôter ma famille que j'aurais chèrement gagné.

Je me leva de mon banc, mon arme toujours pointée dans sa direction. Je n'avança pas cependant, je voulais laisser une bonne distance entre nous.

-Je le savais, mais dis-toi bien une chose: Je n'ai jamais eu l'intention de te laisser faire. Si tu décidais de partir un jour, j'aurais veillé à ce que tu meures.

Croyait-il vraiment que j'aurais laissé partir un homme qui en savant autant sur moi et mes activités? Naïf, c'était ce qu'il était également. Un grand gaillard stupide, naïf et impulsif. Très mauvaise combinaison.

-Tu vas mourir ce soir Carl. Ensuite, j'irais rejoindre ta famille, je me l'approprierais et je baiserais ta jolie Eddy, comme dans le bon vieux temps. Et tu ne pourras rien y faire.

J'étais tellement ... Furieux qu'il ose me dire une telle chose. Il voulait me rendre furieux pourque je fasse une stupidité, pour que j'agise en impulsif que j'étais. Il avait réussit. Je tirais un coup, sans vraiment me rendre compte que je tirais en fait. Directement dans l'épaule.

-Je ne te laisserait pas la baiser. Même si je dois mourir. Dis-je d'une voix furieuse.

J'étais peut-être un idiot. Mais j'étais un idiot qui maniait sacrément bien une arme. Il devrait me craindre un peu plus, parce que j'était résistant aux coups de balles. Et même si ce coup était partit tout seul, je ne raterais pas ma cible deux fois. Une c'était déja bien trop.

-C'est moi qui vais te tuer Benny ... C'est moi. Dis-je d'une voix basse.

Jamais je n'aurais cru qu'un jour ça ce terminerait comme ça. Mais j'aurais dû le savoir. Benny était puissant, et il détestait que l'on le trahisse.

Carl s'énervait. C'était ce que je voulais, le but que je tentais d'atteindre. Ce n'était pas bien difficile, et je m'amusais vraiment de la situation. Je m'attendais évidemment qu'il agisse comme un imbécile, mais pas à ce qu'il me tire dessus aussi rapidement.

La balle de son arme se logea dans mon épaule. Je retins un gémissement, avec beaucoup de difficulté car c'était très douloureux. Je garda cependant mon arme haute devant moi, visant entre les deux yeux de Carl. Cela ne m'en prendrait pas beaucoup pour que je tire. Je n'étais peut-être pas aussi impulsif de Carl, mais je n'étais guère patient.

-Tu ne me tueras pas, et JE vais te tuer. C'est ainsi que les choses doivent se passer Carl. Ne joue pas inutilement avec le destin. Tu sais très bien que tu n'as jamais rien eu pour toi, et que rien ne viendra jamais à toi.

Je m'approcha de quelques pas, lentement, très lentement. On aurait presque dit que je ne bougeais pas, mais je le faisais.

-Tu vas mourir et je vais m'occuper de Clairval ensuite. Tu vois, tout est parfait. Ne viens pas déranger mes plans.

J'abaissa rapidement mon arme et tira dans la jambe de Carl. Je m'éloigna ensuite rapidement sur le côté, pour éviter ses représailles.

-Ne joue pas Carl. Assume ta mort!

Je gémis lorsqu'il tira sur ma jambe. Pourquoi est-ce que je n'avais pas tiré également? Je l'ignorais. C'était trop étrange, même pour moi, et en même temps, ce ne l'étais pas. Je devais être capable de tuer Benny Sacramento. Je devais l'être. Pour Eddy, pour moi ... Et pour Clairval même.

Je bougeais également sur le coté. Pour ne pas qu'il ne tire à nouveau.

-Je n'ai jamais rien eu pour moi?? Mais tu rêves. J'ai tout et tu n'as rien! Tu veux ce que j'ai!!!

Je laissais echapper un grognement sourd. Il m'avait touojyrs envié au fond! J'avais eu une femme. Il m'avait juré qu'il n'y était pour rien, qu'il ne l'avait pas monté , payé pour qu'elle agisse ainsi. Mais est-ce que je devais le croire maintenant? Là il voulait ma femme et mes enfants.

-Tu n,es qu'un moins que rien, ne vient pas me faire chier! Est-ce que tu crois que j'assumerais ma mort? Tu sais pertinament que je vais me battre jusqu'au bout. Sinon je n'aurais jamais été ton associé Sacramento.

Je lui tirait également dans la jambe. Il voulait jouer à ce petit jeu. Savoir qui était le plus résistant? Il aurait bien pu me tuer d'un coup. Moi également. Qu'est-ce qui nous retenais? Nous avions travaillé ensemble durant des années. Je le connaissait et il me connaissait bien. Il ne le montrait pas, mais il avait de la difficulté à me tuer.

J'étais tout de même tout près de lui lorsqu'il me tira dessus. Je manqua de tomber à la renverse, mais réussit à me redresser au dernier moment. J'étais en train de réaliser qu'il n'était vraiment plus du tout le Carl que j'avais connu à l'époque. Il n'avait plus aucun respect pour les règles. Le Carl que je connaissais n'aurait jamais osé me tirer dessus, jamais il aurait osé discuter mes ordres. Il avait bien changé, et cela me donnait une raison de plus de vouloir l'éliminer. Je ne pouvais tolérer qu'il reste en vie plus longtemps.

Je me donna un élan de ma jambe non blessée et sauta en direction de Carl. Je lui attrapa les épaules, ôtant son arme de ma direction, et tenta de l'envoyer au sol. Une fois au sol, il me serait plus facile de l'achever.

Il me sauta dessus. J'en restais tellement surpris que je fis partir mon poing directement dans sa figure. C'était un sale coup, je ne crois pas avoir déja frappé aussi fortement quelqu'un. Mais j'étais tellement furieux.

Je manquais echapper mon arme. Je la ratrappais juste à temps. Je reculais vivement après le coup que je venais de lui donner, pour ne pas qu'il m'attaque à nouveau immédiatement.

-Alors? Tu es foudroyé par la vérité Sacramento? Tu en perds tes moyens?

Cette fois-çi ce fut mon tour de lui sauté dessus. J'approchais rapidement et dangereusement et je le frappais une nouvelle fois à la figure. Puis dans les côtes. Gardant mon arme à l'éccart, pour ne pas qu'il décide de m'en débarasser. Et en évitant également de me faire viser par la sienne.

J'avais l'impression de l'avoir vraiment rendu furieux. Et il tentait de mettre cette furie sur mon dos. Je n'étais pas foudroyé par la vérité, puisque la vérité ne sortait pas de sa bouche à lui. S'il voulait le croire, il le pouvait bien.

Je réussis à contrer quelques uns de ses coups dans les côtes. Carl était beaucoup plus fort que moi dans le combat corps à corps, je l'avais oublié, je l'admet, au moment où je l'avais attaqué.

Je réussis néanmoins à lui asséner un violent coup de poing sur le nez, zone sensible de mon vieil ami. Je me mis ensuite à le frapper, répondant à ses coups, évitant ses coups.

D'un geste rapide, je réussis à remettre mon arme dans la bagarre et tira. Je savais que je l'avais touché, mais j'ignorais où et si la blessure était grave.