Sortie de prison

Je savais que j'aurais de la difficulté à me débarasser de Benny Sacramento. Mais je crois que c'était encore pire que que je ne l'aurais cru. Lorsqu'il me brisa le nez. Immédiatement le sang m'aveugla. Bordel. C'était exactement ce qu'il ne devait pas me faire.

Je reculais un peu mais je reçu un coup . Je gémis et je m'éffondrais par terre, aveuglé, et endoloris par la balle que je venais de reçevoir dans le ventre.

Je ne restais pas sans rien faire par contre. j'envoyais rapidement deux balles sur le Caïd. Je savais que je n'avais pas raté ma cible. Mais de là à savoir où je l'avais visé. Je ne pouvais pas savoir j'étais momentanément aveugle ...

J'essuyais rapidement le sang de ma figure et je me relevais. Le jeu devait ce terminer. Sinon je n'aurais pas assez de balles pour le tuer! Il avait peut-être plusieurs armes. Mais moi je n'en n'avais qu'une seule.

Lorsqu'il recula et s'effondra par terre, je constata avec plaisir qu'il avait reçu ma balle dans le ventre. Ma joie ne fut que de courte durée puisqu'il tira à son tour deux balles. Il tirait n'importe où, mais c'était tout de même dans ma direction.

La première balle me frôla la joue, créant une entaille. Celle là aurait pu m'être fatale s'il avait pu viser mieux. Il était donc très bien qu'il ait le visage couvert de sang et l'aveuglant.

La deuxième balle par contre fit plus que me frôler. Elle entra profondément sous ma peau. Je sus à cet instant même que cette balle serait coriace à enlever lorsque tout ceci serait terminer. Elle s'était logée dans mon autre épaule. Tenir mon arme me faisait un mal de chien, mais je devais laisser de côté mes pseudos souffrances inutiles et me concentrer sur mon but réel.

Je regarda Carl se relever. Il était en bien plus mauvais état que moi. La suite des choses seraient très faciles, s'en était beaucoup trop évident.

-C'est fini maintenant Carl. J'en ai marre de te donner des chances, de t'entendre déblatérer ta jalousie sur ma vie. Tu es bien hypocrite...

Je leva mon arme vers sa tête, mon doigt sur la gâchette.

-Adieu Carl Hyde!

Adieu Carl Hyde

Un coup se tira. Mais ce ne fut pas Benny. Je fut plus rapide que lui. Directement au coeur. Il ne devait pas être capable de tirer un autre coup sinon il me tuait. Je regardais le résultat, comme abasourdit d'être celui qui avait tiré. Je n'arrivais pas à y croire.

Je me laissais tomber par terre. Épuisé, souffrant. Cette balle dans mon ventre saignait abondament et si je ne retournais pas bientot à la maison la balle dans ma jambe m'empècherait bientot de marcher.

Je me mis à rire doucement. Je venais de tuer Benny Sacramento. Et là j'étais dans un sale état ... La dernière chose qui me ferait être dans cet état. Je ne tuerais plus.

Je finis par me relever, et à me rendre jusqu'à la maison. Au moins les enfants étaient couchés. Ils ne me veraient pas comme ça ...

Mon doigt se ressera sous la gâchette et j'allais appuyer lorsque... Un coup se fit entendre. Je mis quelques secondes à réaliser que je n'étais pas celui qui avait tiré. Je mis quelques secondes également à sentir une douleur intense m'assaillir.

Je tomba au sol, sans bruit. Rapidement, très rapidement, je sentis la vie me quitter. Alors, c'était ça mourir?

Carl, t'es vraiment qu'un dégénéré impulsif...

Je tournais en rond dans le salon. L'attente m'engoissait. J'avais peur pour Carl. J'avais peur que la porte de la maison s'ouvre et que se ne soit pas carl qui pénètre dans la maison. Il m'avait bien dit d'aller avertir la police chez Bob, mais je ne voulais pas laisser les enfants seuls ici avec Benny. Je n'osais pas m'imaginer ce qu'il leur ferait si je ne lui obéïssait pas.

Je finis par m'asseoir sur le sofa. Toutes les lumières étaients éteintes dans la maison, comme à l'extérieur. Le sofa étant prêt de la fenêtre, je jetais des coups d'oeil furtifs à toutes les minutes qui s'écoulaient.

La maison était étrangement calme. Il n'y avait que les tic tac de l'horloge, qui allaient bientôt me rendre folle, qui résonnaient dans la maison.

Je vis alors une ombre se diriger vers la maison. Je retins mon souffle. Je ne pouvais pas distinguer si c'était Carl ou Benny. Je ne bougea pas du sofa, attendant tout simplement la suite des choses.

Je poussais la porte de la maison. Remarquant avec frustration qu'elle n'était même pas vérouillée. Elle pensait à quoi? J'avais bien failli crever ce soir, alors si au moins elle avait empèché quelques secondes Benny de pénétrer la maison ... Enfin, j'avais tellement mal que je ne voulais pas songer à ce genre de choses. Je voulais simplement ... Simplement ne rien faire ...

Je me rendis dans le salon. Constatant que Eddy était là. J'étais pratiquement ensanglanté des pieds jusqu'à la tête. J'avais du sang plein la figure, je saignais abondament du ventre et ma jambe me faisais soufrir. Je la regardais brièvement et je dis d'une voix basse:

-Tu veux mettres une couverture sur le sofa ...

Je bougeais un peu le bras, j'avais de la difficulté à parler. Jen e bougeais pas. Je restais debout misérablement devant elle. J'étais dans une sorte d'état second. Je venais de tuer Benny Sacramento ... Je n'arrivais tout simplement pas à y croire. Je ne croyais pas que c'était possible.

-Je vais le salir ...

Je fermais les yeux, avalant difficilement. Je me doutais bien qu'elle s'en fichait. Je ne savais pas quoi dire d'autre. J'avais tellement mal et j'étais tellement perdu ...

Je ne sus pas si je devais être soulagée ou non de voir Carl apparaître dans le salon. J'étais extrêmement heureuse de le voir vivant, devant moi. Cela signifiait que Benny était mort, qu'il ne reviendrait plus jamais dans notre vie, que nous pouvions enfin être ensemble et vivre une vie tranquille. Cependant, même avec la noirceur de la pièce, je pouvais bien voir qu'il était couvert de sang. Sa réplique me faisait rapidement comprendre que ce n'était pas le sang de Benny mais bien le sien.

Je me leva précipitamment et me dirigea vers lui. Je n'osa pas le serrer dans mes bras, de peur de le blesser et le faire souffrir plus qu'il ne souffrait déjà.

-Viens avec moi...

Je lui pris délicatement le bras et le guida à la salle de bain au rez de chaussée. Je fis couler l'eau un peu dans le bain, pas très profondément. Je savais bien que bientôt, l'eau et le sang se mèleraient. Je voulais que ses blessures soient nettoyées rapidement et, avec les enfants dans la maison, je préférais qu'il n'y ait pas de sang partout. Ils auraient beaucoup trop peur.

Je me tourna ensuite vers Carl. Avec la lumière de la salle de bain, je voyais maintenant très bien toutes les blessures qu'ils avaient. Je m'approcha de lui et posa ma main sur sa joue, frôlant une marque bleue qui voulait apparaître. Il avait fait ça pour les enfants, pour moi. C'est pour cela que je l'aimais autant.

-Tu veux que je t'aide avec tes vêtements?

Je la suivit sans rien dire. J'avais l'impression d'être un zombie, j'avais perdu le fil de la situation. Qu'est-ce que je venais de faire? J,étais couvert de sang. De mon sang, et je n'étais pas mort? Pourtant ... Il m'avait tiré dessus non?

Je ne vis pas ce qu'elle faisait. Fixant le vide, je ressassais la scène dans mon esprit, j'avais l'impression que c'était tellement loin alors que ça venait tout juste de se dérouler. J'avais besoin ... De comprendre ... Pourquoi il avait fait tout ça, pourquoi il m'avait laissé le tuer ... Je n'avais pas pu tuer Benny Sacramento ...

-Tu veux que je t'aide avec tes vêtements?

Je relevais vivement la tête vers Elle. Quoi?

-Mes vêtements? Dis-je bêtement.

Je restais silencieux et je secouais finalement la tête négativement. Non, je ne voulais pas qu'elle m'aide. Je voulais être seul, je voulais comprendre ...

-Laisse moi ... Laisse moi seul Eddy ... Dis-je d'une voix éttoufée et pratiquement innaudible. Je n'étais même pas certain d'avoir prononcé les mots ou si je l'avais seulement pensé.

Je poussais difficilement la porte. Attendant qu'elle sortie. Qu'est-ce qu'elle attendant?[/b]

Je le fixa un moment, je comprenant pas immédiatement ce qu'il me demandait. J'avais de la difficulté à retenir les larmes de couler sur mes joues depuis qu'il était de retour, depuis que je savais qu'il était en vie. Et il voulait quoi? Être seul?

-Non, je ne vais pas te laisser.

Je m'approcha encore plus de lui et entreprit de défaire les boutons de sa chemise. Mes larmes coulaient maintenant silencieusement sur mes joues. Je ne pleurais pas. Il n'y avait que des larmes qui coulaient sur mes joues.

-J'ai attendu je ne sais pas combien de temps avant de pouvoir te revoir. Et maintenant que tu es ici, je vais m'assurer que toutes tes blessures ne se contaminent pas avant de te laisser. Je n'ai pas l'intention de te perdre une autre fois. Je ne le supporterais pas...

Je fixais intensément les boutons de sa chemise que je défaisais lentement de mes mains tremblantes. Je ne voulais pas le regarder dans les yeux.

Je levais lentement mes bras et je posais mes mains sur ses mains. Ce simple geste me faisais soufrir. Je restais silencieux un long moment et je retirais lentements ses mains de sur mes boutons de chemise.

-Tu ne vas pas me perdre. Dis-je un peu sèchement.

Je baissais les yeux, ne voulant pas la regarder. Je l'aimais tellement, je ne voulais pas la blesser. Mais j'étais incapable de ne pas le faire maintenant. Je devais la blessée pour être seul, pour pouvoir penser, pour soigner moi-même mes blessures.

Je m'étais lentement dirigé vers la porte. Lorsque nous fûme dans l,embrasure je dis d'une voix sèche:

-Laisse moi 15 minute. Seulement 15.

Je fermais la porte et je la vérouillait. Bien conscient qu'elle ne serait pas du tout contente. Mais j'en avais besoin. Je ne lui demandait pas de comprendre, mais de simplement me laisser un peu seul.

Je m'appuyais contre la porte. Fixant devant moi tout en détachant lentement ma chemise. Des mouvements sacadés, je faisais tout ça sans réellement m'en rendre compte.

Je ne savais pas ce que je pensais. J'étais triste? Content? Je n'arrivais pas à comprendre mes sentiments.

Je tenta de ne pas flancher lorsqu'il posa ses mains sur les mains, arrêtant mon geste. Je tenta de ne pas flancher lorsque le ton de sa voix parvint jusqu'à mes oreilles. JE tenta vraiment de ne pas flancher, mais ce n'était pas évident. Je ne sais pas ce qui m'empêchait de le faire. S'il m'aurait enfoncé un couteau dans le coeur ou s'il m'avait tiré une balle dans la tête, je n'aurais pas ressenti ce que je ressentais en ce moment.

Lorsqu'il me poussa de la pièce, je resta un moment à fixer la porte qu'il venait de verrouiller. Je ne savais pas ce que je devais penser de tout cela. Il semblait perturbé. Par la mort de Benny? Merde, il était un type méchant et dangereux qui voulait s'approprié sa famille, il ne pouvait pas s'en faire pour sa mort!?

Je donna un solide coup de poing dans la porte. Le bruit sourd résonna dans la maison. Je resta silencieuse un moment, attentive aux bruits. Je n'avais pas réveiller les enfants, tant mieux.

-Tu me fais vraiment chier Carl Hyde!, murmurais-je en posant ma tête contre la porte.

Je resta ainsi quelques minutes avant de me redresser. Je recula de quelques pas et prit place par terre, face à la porte.

Je baissais les yeux lorsque je l'entendis frapper la porter et dire que je faisais chier. Oui c'était surement le cas. Mais c'était douloureux aussi.

Je terminais de me déshabillé et j'entrais dans le bain. gémissant fortement en sentant l'eau contre mes blessures. Ça me ramenna un peu sur terre, la douleure que je ressentais en ce moment m'aidais un peu à me concentrer. J'avais tué Benny parce qu'il m'aurait tué, parce qu'il aurait fait du mal à Eddy et à mes enfants, parce qu'il m'aurais volé ma vie et aurait mit celle d'Eddy en danger. Je n'avais pas pu laisser faire ça. J'aurais été un lache si je ne l'aurais pas tué. Même ma mort aurait fait de moi un lâche.

Je parvins à me netoyer. Envoyant de l'eau dans mon visage avant qu'elle ne soit totalement rouge. Ensuite je pris une serviette et je sortis finalement dans la salle de bain. Je stoppais mon avancée en voyant Eddy. Je la fixais et je dis d'une voix basse:

-Je suis désolé ... Je ne sais pas ce qui m'a prit ... Je ...

Je soupirais, les mots étaient vraiment toujours ma spécialité. Je dis en fixant le sol:

-J'ai besoin d'une pince ... pour enlever la balle de dans ma jambe ... et dans mon ventre ...

J'espérais qu'elle ne soit pas trop furieuse. Je ne voulais pas qu'elle soit en colère contre moi. J'avais besoin d'elle, même si je l'avais repoussé ... Je repoussais systématiquement toutes les personnes proches de moi.

Je resta sur le sol, sans ne rien dire, jusqu'à ce que la porte s'ouvre à nouveau. Combien de temps c'était écoulé depuis que Carl m'avait jeté hors de la salle de bain, je l'ignorais. Cela n'avait pas vraiment d'importance après tout.

Je finis par me lever du sol et entra dans la salle de bain lorsqu'il me demanda une pince pour retirer ses balles. Ils n'avaient pas changé. J'avais osé croire que la prison et/ou la joie de revoir ses enfants, et peut-être même moi, avait pu le changé. Mais non, je m'étais affreusement trompée. Ce n'était pas que j'espérais qu'il ait changé mais... J'aurais apprécié qu'il voit qu'il pouvait compter sur moi, au lieu de faire tout à sa tête.

Je sorits une petite trousse de premier soin de l'armoire et la lui tendit.

-Il y a tout ce que tu as besoin dans cette trousse.

Je n'étais pas fâchée... Pas vraiment... J'agissais de façon tout à fait indifférente. C'est ce qu'il voulait non? C'était l'impression qu'il me donnait. Il semblait vouloir que je ne m'intéresse pas trop à lui. Si c'était ce qu'il voulait, eh bien, c'est ce que j'allais faire.

Je fixais longuement la trousse. Je gardais les yeux baissés et je dis nerveusement:

-Eddy ... Je ... Je ne crois pas ...

J'avalais difficilement et je soupirais. Je me passais une main lasse et énervée dans la figure, grimaçant en touchant mon nez, ma joue, j'avais mal et mon visage était le dernier de mes soucis.

Je posais une mains sur l'ambrasure de la porte. J'étais épuisé, je n'étais pratiquement plus capable de me soutenir moi-même. Elle était en colère, je l'avais rendue furieuse, et maintenant je devais lui demander de l'aide ...

-J'ai besoin de toi ... maintenant ... Je suis désolé. Dis-je dans un souffle.

Je relevais les yeux vers elle. Je devais avoir un drôle d'air. j'étais au bord de craquer je crois. Je n'avais pas pris le temps de penser en sortant de prison, à tout ce que j'avais vécu. Et avec ce dernier meurtre, c'était en quelque sorte trop lourd à porter ...

Je ne bougea pas pendant un moment, me contentant de lui tendre la trousse. Je ne savais pas comment réagir. J'étais incapable de rester fâchée contre lui. Un instant, il me rendait furieuse et l'autre d'après, il me semblait si vulnérable que je n'avais qu'une envie, le prendre dans mes bras et ne plus jamais le lâcher.

-Pas ici, finis-je par soupirer, ce serait mieux que l'on monte à la chambre. Tu pourras te reposer par la suite.

Je pris une serviette avec moi et me dirigea vers la sortie de la pièce. Je lui pris le bras, tentant de le supporter du mieux que je le pouvais et nous montâmes tous deux à l'étage, vers la chambre.

Je la suivis tant bien que mal jusqu'en haut. Plus le temps passait et plus j'avais de la difficulté à marcher, à rester éveillé. J'avais perdu beaucoup de sang, j'en perdais encore un peu. Monter les escaliers c'était difficile. Ce fut long mais quelques instants plus tard nous étions dans la chambre d'Eddy, elle me coucha dans le lit et je soupirais de soulagement en sentant un oreillé sous ma tête. Je fermais les yeux quelques instants puis je dis:

-J'ai honte ... Parce que j'ai honte ...

J'étais incompréhensible. Je le savais. Mais je n'étais pas capable de m'expliquer d'une autre façon.

-Sacramento était mon ami. C'est difficile, en sachant que j'ai bien peu d'amis.

J'ouvris lesy eux et je dis en fixant gravement Eddy dans les yeux:

-Mais je ne regrette pas. N'importe qui, et encore plus Benny ... Jamais je ne laisserais quelqu'un te toucher, les touchers. Jamais. Dis-je sèchement.

Je respirais rapidement. Comme si donner des explications à Eddy me donnais l'occasion de m'expliquer moi-même. Je commeçais tout juste à y voir un peu plus clair.

-Mais ... Essaie de comprendre mieux que je peux le faire moi-même ... J'ai tué l'homme que je ne devais pas tuer. J'ai quitté la prison, j'ai ... Je n'arrive pas à y croire .

Je commençais à peine à réaliser que j'étais libre. Que je n'étais plus entre les barreaux.

Une fois rendu dans la chambre, ce qui fut un trajet pénible, j'ouvris ma trousse de premiers soins. J'Écoutais Carl pendant qu'il parlait. Ce qu'il me disait me touchait et était incompréhensible à la fois. C'était difficile pour moi qu'il, pas qu'il regrette mais, s'en veuille un peu d,avoir tuer Benny. J'essayais de comprendre mais ce n'étais pas évident. Je n'avais jamais vraiment eu d'amis dans ma vie après tout.

-Arrête de t'en faire. Tu dois te reposer, murmurais-je.

Je me pencha vers lui et l'embrassa doucement. Je voulais qu'il se détende un peu. Je sortis les pinces et prit une grande respiration.

-Pas de cris, pas de gémissements trop fort. Les enfants dorment et je ne voudrais pas qu'ils te voient dans cet état.

Je commença par la balle logée dans son ventre. Elle fut facile à ôter, à mon grand bonheur. Celle dans son épayle par contre fut plus difficile. Je dus m'y prendre à plusieurs reprises avant de l,avoir. Je désinfecta ensuite ses plaies avant de les bander.

-Est-ce que tu as besoin de quelque chose?, lui demandais-je une voix que j'eus terminé.

-Non, dis -je d'une voix basse.

Je voulais simplement dormir. Avec elle à mes côtés. Je m'ennuyais tellement d'elle et maintenant je l'avais, elle était avec moi, je pourrais m'occuper de mes enfants, les voirs grandirs. Je souris un peu, sentant des larmes de joies me monter aux yeux et je dis d'une voix emplie d'émotions:

-Rien ... je veux être avec toi ... seulement ça.

Je fermais les yeux et je tirais un peu sur son bras. Je ne pleurais pas mais je ne voulais pas qu'elle voie qu'il ne m'en manquais pas beaucoup pour que je verse une larme.

-Je t'aime. Dis-je simplement.

Je me pinça les lèvres. Qu'est-ce que je pouvais répondre à cela autre que lui dire que je l,aimais également? Je commençais à réaliser que nous aurions tout les deux beaucoup de chemin à faire pour que notre petite vie de famille soit parfaite. Carl était du genre impulsif, moi aussi. Je l'étais moins depuis que la naissance des enfants. Je savais que c'était à moi d'apprendre à être plus conciliante, sinon cela ne fonctionnerait pas.

-Je t'aime également. Je vais rester avec toi.

Je me pencha vers lui et lui donna un baiser amoureux, évitant de toucher son nez pour ne pas le blesser plus.

Je me redressa et alla déposer la trousse de premier soin dans notre salle de bain. Je revins ensuite, mit une chemise de nuit, et entra sous les couvertures, me collant contre Carl.

-Je ne te quitterais jamais...