Nom mystérieux

Je me levais tôt, plus tôt qu'habituellement encore. Même si mon horaire risque d'être plus tardive, aujourd'hui je dois aller rencontrer mon employeur et vérifier que l'emploi me plais bien. Je ne suis pas prèt à effectuer des heures exagérés, disons que Clairval allait bientot acoucher, et que je voulais être présent pour elle maintenant, et être avec cet enfant le plus possible. Et puis l'argent ne nous manquais pas, c'était tout simplement qu'après s'être installé, après s'être bien roulé les pouces, j'avais besoin de bouger. Et cet emploi je gardien de sécurité me plaisais bien.

Je déposais un baiser sur la joue de Clairval et je me rendis à la salle de bain pour me laver et m'habiller proprement. Ensuite je pris plusieurs cafés pour ensuite partir travailler. J'avais envoyé une demande pour recevoir mon certificat de naissance voilà plusieurs jours. J'avais quelque peu oublier que je devrais probablement le reçevoir prochainement. Je devais le donner pour mon travail.

Je ne supportais pas de rester sans rien faire. J'avais toujours été comme ça. J'étais également un perfectionniste. Je pouvais être extremement détaché à quelque chose, m'en foutre totalement, mais lorsque je décidais de faire quelque chose, il était généralement très bien fait. J'espérais aimer cet emploi, d'autant plus que mon employeur me trouvais un peu vieux pour le poste et pour n'avoir jamais travaillé dans le milieux ... Enfin, il n,aurait probablement pas un meilleur gardien de sécurité que moi, mais je n'avais absolument aucune références ...

Lorsque je me réveilla ce matin là, le soleil était déjà haut dans le ciel. Peu importe l'heure à laquelle je me couchais le soir, je me réveillais toujours très tard le matin. J'aimais dormir. J'aimais cette sensation de bien-être lorsque l'on sent notre corps sombrer. Je détestais les réveils par contre. Je réalisa que Carl était déjà levé. Rien de bien étrange en soi.

Je descendis à la cuisine, tirant un peu sur mon short. Je devais vraiment songer à me trouver un autre habit pour dormir. Mon mini-short me faisait toujours encore, mais le tee-shirt remontait sur mon ventre de plus en plus rond, ne cachant que ma poitrine. Je pourrais emprunter un tee-shirt à Carl, ceux qu'il ne portait pas...

Je me fis un petit déjeuner et me souvint que Carl était absent car il avait un entretien d'embauche. J'aurais aimé qu'il me réveille. J'aurais voulu lui souhaiter bonne chance. Nous vivions ensemble, hors de la prison, depuis près de six mois. Un vrai petit couple modèle sauf que je doutais encore que Carl m'aime. Il aimait mon enfant, c'était certain, mais moi?

Je secoua doucement la tête puis sortit avec mon verre de lait à l'extérieur. Je me rendis jusqu'à la boîte aux lettres, ne prenant pas la peine de m'habiller davantage, il n'y avait jamais personne dans notre rue. C'est ça la campagne! Une fois à l'intérieur, j'ouvris tout le courrier, comme à l'habitude. C'était soit des comptes, soit des publicités merdiques. Mais aujourd'hui, une lettre attira mon attention. Le certificat de naissance de Carl... Non, de Carl Edgar Hyde. Mes yeux fixèrent un long moment la lettre et un sourire apparut sur mes lèvres. C'était tellement anti-séduisant!

Je déposa la lettre avec les autres sur la petite table près de l'entrée puis monta à l'étage pour m'habiller et ainsi débuter mes tâches de la journée et surtout mon travail de retranscription sur l'ordinateur. Un travail ennuyant, mais quand même bien payé, qui me permettait de rester à la maison.

Je revins environ deux heures plus tard. J'étais peu loquace mais l'homme m'avais bien apprécié. Et disons que j'avais le physique pour l'emploi. J'étais déja engagé selon lui, mais il devait tout de même finir les autres entrevues. J'entrais dans la maison, je montais à l'étage où Clairval travaillait. Je me plaçais derrière elle et je dis:

-Je devrais avoir l'emploi, je dois leurs donner d'autres papiers, et à la fin de la semaine ils vont me recontacter. Dis-je calmement.

Je me penchais pour l'embrasser dans le cou et je dis en fixant l'ordinateur:

-Alors ce travail?

Je savais qu'elle n'aimait pas particulièrement. Je ne savais pas pourquoi elle le faisait. Elle n'avait pas besoin de travailler. (noter ici que Carl à peut-être une pointe de vieux jeu ...) Moi, enfin, j'avais de l'argent de côté, mais je n'en n'aurais pas éternellement, et je préférais prévenir, et j'avais besoin de travailler.

J'attendis sa réponse, près d'elle. Ne me doutant pas qu'elle avait ouvert les dit papier que je devais envoyer à mon employeur ... Et ne me doutant probablement pas n'ont plus de ce qui était écrit, je n'avais pas vu mon certificat de naissance ... Je n'avais probablement jamais vu mon certificat de naissance, alors mon nom complet était très loin dans mon esprit ...

J'avais réussi à taper plusieurs pages de texte lorsque Carl était revenu à la maison. Je l'entendis monter les escaliers et venir se placer derrière moi. Il m'embrassa dans le cou tout en me demandant comment allait le boulot. Il savait que je n'aimais pas vraiment cela. Mais je devais faire mes preuves avant d'avoir le droit de retaper des documents plus intéressant. Et rien ne disait que j'allais faire ça toute ma vie. Après la naissance de notre bébé, je verrais. Je ne savais pas quel métier je pourrais bien faire, mais je trouverais.

-Je suis contente pour toi. Je suis certaine que tu vas l'avoir ce boulot, Edgar.

Je souris et pencha la tête vers l'arrière pour bien le voir. Il m'avait manqué pendant ces quelques heures. Je pourrais le regarder pendant des jours entiers sans dormir, simplement parce que c'était plaisant.

-Alors Edgar, que veux-tu manger ce soir? Y'a Bob qui nous a invité à son barbecue de famille.

Je fronçais les sourcils. Quoi? Elle avait décidé de me donner un surnom coquin? Car si c'était le cas ... C'était loin d'être bien coquin. Edgar ... J'avais l'impression d'avoir déja entendu ça quelque part.

-Arrête de m'appeller comme ça ... Dis-je incertain.

Elle m'effrayait un peu. Je ne savais pas pourquoi elle m'appelait comme ça, et je ne savais pas pourquoi mais je n'aimais pas ça du tout ...

-Si tu m'appelle Edgar chez Bob, je n'irais pas ... Dis-je, Grognon.

Je gardais les sourcils fronçé. Ce nom me disais vraiment quelque chose, mais là, pour le moment, j'avais beau chercher ça ne me revenais pas du tout ...

Je me mis à rire. J'aimais que Carl soit complètement perdu lorsque je lui parlais. Et en ce moment, il était perdu vraiment très profondément. J'adorais son petit air grognon et, c'était vraiment mal de ma part, je faisais parfois exprès de le faire fâché, simplement pour le voir faire sa moue boudeuse.

-Tu ne viendras pas chez Bob, peu importe comme je t'appelle, tu le sais très bien, Edgar!

Je ricana un peu et me leva de ma chaise pour me dégourdir un peu les jambes. Je me tourna vers lui, appuyant mes mains sur le bureau derrière moi et l'observa un moment.

-Et ce n'est pas ma faute si c'est ton deuxième prénom! Mais franchement, tes parents ils pensaient à quoi? Mon deuxième prénom est chouette moi.

Plus chouette que mon prénom en fait. Ah les parents! Je n'allais pas faire ça à mon enfant moi! Je baissa la tête sur mon ventre et le caressa de la main un moment.

J'ouvris la bouche et je la refermait rapidement. Mon deuxième prénom. Mais oui! Bon sang, je pouvais bien l'avoir oublier avec un nom horrible comme ça. Je lui jetait un regard meurtrié et je regardais autour de moi. Je vis le tas de lettre et je cherchais mon certificat de naissance. Lorsque je l'eu recouvré je jetais un coup d'oeil, oui mon nom complet était bel et bien inscrit là ... Je fis une grimace et je dis d'un air furieux.

-Tu ouvres mes lettres?? C'est à moi ça, tu n'avais pas à le lire!

Bon, d'accord, un certificat de naissance, c'était rarement bien personnel. Mais avec un nom comme ça, je voulais bien me garder qu'elle ne le sache.

-N'ouvre plus mes lettres! Dis-je en grognant.

Je descendit en bas. Je crois que c'était plutot le fait de me souvenir de mon deuxième prénom et qu'elle l'ait aprit, que le fait qu'elle ouvre mes lettres, je m'en fichais bien moi ...

Je releva lentement les yeux vers Carl, le dévisageant un long moment. Il lui prenait quoi là? J'ouvrais toujours toutes les lettres. Il venait à peine de le réaliser? Il croyait quoi? Que c'était le postier qui ouvrait les lettres avant de lui les donner.

Je le regarda sortir de la pièce et descendre au rez-de-chaussée. Il agissait comme un gamin de quatre ans en ce moment. Quel futur bel exemple pour son enfant. vraiment!

-D'accord, si t'insistes!, murmurais-je en roulant les yeux.

Je me réinstalla à l'ordinateur et continua mon travail. Je n'aimais pas qu'il me parle ainsi et sur ce ton. C'était vraiment méchant de sa part. Je l'aidais moi en jetant au fur et à mesure les publicités pour naïfs. Et on sait tous que Carl est assez naïf pour y croire!

Je l'ignora du reste de la journée et alla me coucher tôt le soir.

Les journées qui suivirent furent relativement normales. Carl ne voulait plus que j'ouvre le courrier, je ne l'ouvrais plus...

Un matin, les choses allaient relativement mieux avec Clairval, mais bon, je savais bien que j'étais un peu le fautif dans cette histoire ... Mais mon nom m'insupportais ... Tout simplement. Quelqu'un frappa à ma porte. J'étais étonné, jamais personne ne venait nous voir habituellement ...

J'ouvris la porte et resta bouche bée. Le facteur visiblement en colère commença à me faire un long discourt sur le fait qu'il aimait sont boulot mais que si personne ne prenait la peine de ramasser le courrier, que les poursuites si les lettres importantes ne se rendaient pas pouvaient être fréquente. ... j'en perdis un bout, je n'avais pas l'habitude de me faire crier après tout de même ... Je rêvais ou il venait de dire que j'étais un gros con? J'haussais les sourcils, je vins pour dire quelque chose mais il me fourra tout mon courrier dans les mains et repartit.

Je restais sur le pas de la porte, déconcerté. Je fus réveillé par le téléphone. Je déposais la lettre sur le table et je répondis. C'était la compagnie de téléphone qui me disait que si je ne payais pas bientot je serais malheureusement coupé ...

Je venais de sortir de la douche lorsque j'entendis frapper à la porte. Je regardais l'heure. Étrange. Peu de gens venaient à notre maison et certainement pas à cet heure. Je m'habilla et descendit au rez-de-chaussée. Je vis Carl au téléphone. La fin du monde devait être proche. Je remarqua ensuite une grosse pile de courrier sur la table près de lui. Je m'en approcha et regarda rapidement, trouvant une lettre pour moi. Sûrement de mon frère. Je la pris et partis en direction du salon.

Je pris place sur le sofa et ouvrit ma lettre. C'était la deuxième qu'il m'envoyait cette semaine. Il devait vouloir me demander de l'argent, c'était vraiment trop louche.

-Qui c'était au téléphone?, demandais-je tout en lisant ma lettre lorsque j'entendis Carl raccroché.

-C'était le telephone ... Dis-je d'une voix basse.

J'haussais les sourcils et je jetais un coup d'oeil à la pile de courrier. Finalement, j'appréciais bien lorsqu'elle le démêlait, là je ne verrais jamais le dessus ...

-Bon, tu avais raison et j'avais tord ok ... Ouvre le courrier Clairval. Dis-je en tournant de nouveau les yeux vers la pile. C'était assez intense

Je soupirais et je pris tout ce qui était à mon nom. J'ouvris une première lettre et je dis:

-J'ai beaucoup de compte en retard ... Dis-je en soupirant ...

Je haussa simplement les épaules, faisant mine de ne pas vraiment me préoccuper de ses problèmes postaux. J'appréciais par contre qu'il me dise que j'avais raison et qu'il avait tord. C'était tellement doux pour mes oreilles.

-Y'en a beaucoup trop, j'ai pas envie d'ouvrir tout ça!

Je replia la lettre de mon frère et la rangea dans son enveloppe. Je leva les yeux vers Carl et sourit légèrement. C'est vrai qu'il y avait beaucoup de courrier.

-Si tu ne te montres pas plus responsable avec tes comptes Carl, on va tout nous couper! Tu y penses?

Je secoua doucement la tête, faussement déçu avant de me lever.

-Tu vas devoir savoir ce que tu veux. J'ouvre ou j'ouvre pas ton courrier? Tu sais, ça devient barbant là si tu commences à me dire que j'ai le droit d'ouvrir telle lettre, mais pas celle-là, etc.

Je me dirigea vers la cuisine, passant tout près de lui. Je lui donna un baiser sur la joue au passage.

-Au fait, j'attend moi aussi mon certificat de naissance, ne l'ouvre pas hein, c'est mon courrier à moi!. dis-je en lui faisant un clin d'oeil.

Je lui fit une grimace lorsqu'elle me tourna le dos et je lançais doucement la lettre sur la petite table du salon. C'était bien trop décourageant pour moi tout ça. Je n'avais aucune envie de me tapper la ecture de toutes les lettres et pourtant je devais le faire si je ne voulais pas perdre l'électricité, le telephone et tout les autres services que nous avions.

Si elle pensait que je n'ouvrirais pas sont certificat de naissance, elle se fourait le doigt dans l'oeil. Je me levais avant elle, c'est moi qui l'aurait entre les mains. Pff ...

Je vins la rejoindre dans la cuisine et je dis:

-Tu veux peut-être te charger de payer les comptes? Aide moi un peu! Dis-je sèchement.

Pas que j'étais réellement très furieux, mais je donnais souvent l'impression d'être plus en colère que je ne l'étais vraiment ...

Je me tourna vers lui, lentement, comme je le faisais souvent lorsque l'on m'exaspérait trop souvent. Je fronça les sourcils et plissa les yeux.

-C'est toi qui veut absolument tout contrôler! Je vais les payer les comptes si ça te fait souffrir à ce point! J'ai jamais rien eu contre ça, tu le sais très bien!

Je croisa les bras et une expression d'agacement extrême apparut sur mon visage. Dès le commencement, j'avais demandé à ce que l'on se partage les comptes, mais Môsieur Carl n'avait pas voulu. Il ne voulait pas que je travaille, il voulait être l'homme de la maison.

-Je suis pas Eddy moi! Je vais certainement pas me plier à tout tes caprices juste pour te faire plaisir! J'ai aussi mon mot à dire! Je ne vais pas passer ma vie à te suivre comme un chien de poche!

Je plissais également les yeux. Qu'elle me parle de Eddy de cette façon ne me plaisais pas forcément. Apprendre sa mort en prison m'avais fait beaucoup de mal, elle ne s'en rendait peut-être pas vraiment compte ... Mais bon, maintenant ce n'était plus aussi douloureux, mais simplement qu'elle en parle maintenant était un peu frustrant.

-Merde !! Tu fais chier Clairval!! Je m'en fiche de payer les comptes! Bordel!! Dis-je d'une voix frustrée.

Elle me rendait fou, et je la rendait probablement fou. Mais là j'étais furieux, et il était rare que je me calme aussi simplement, et elle aussi j'en avais bien peur.

-Non, c'est vrai, sérieusement, tu n'est pas Eddy. Dis-je avec sous-entendu.

Il n'y en avait pas, mais je savais que sa la rendrait furieuse qu'il y ai un possible sous-entendu là-dessous ...

Il ne savait vraiment jamais ce qu'il voulait! Il m'énervait!!!!!!!!!!! J'avais envie de lui sauter dessus et de me mettre à le tabasser, mais bon, ce n'était pas à conseiller dans mon état. Oui, j'étais devenu raisonnable! Enfin, plus raisonnable qu'avant.

-Non, c'est vrai, sérieusement, tu n'est pas Eddy.

J'ouvris la bouche pour répliquer, mais rien ne sortit. Il insinuait quoi par là? Je n'étais pas elle et il le savait bien. Une lueur de tristesse passa rapidement dans mes yeux, très rapidement. C'était plutôt de la colère qui s'affichait maintenant visiblement sur mon visage. Alors c'était ça. Il s'imaginait peut-être que je me transformerais en jolie femme au foyer pour lui.

-T'as raison, je suis pas une pute moi!

Je sortis rapidement de la cuisine, n'attendant pas une quelconque réaction de sa part. J'en avais plus que marre de lui. J'attrapa les clés sur la table près de la porte et je sortis à l'extérieur, faisant bien attention de claquer la porte le plus fortement possible.

Je me dirigea vers la voiture et démarra en trombe. Après quelques kilomètres je ralentis. Je n'avais pas apporté mon porte-feuille, donc aucune carte. Ce ne serait pas malin de me faire arrêter pour excès de vitesse.

Je donna un coup sur le volant.

-SALE CON!

T'as raison, je suis pas une pute moi!

Je restais bouche-bée, elle avait vraiment osée me dire ça. Je la fixait, rageur. j'avais envi de lui mettre mon poing sur la figure. Mais ce n'était pas la bonne chose à faire, j'étais impulsif mais de là a frapper Clairval ... Et puis, elle était enceinte.

Je vins pour dire quelque chose mais elle se dirigea rapidement vers la sortie. Je vins pour la suivre , J'ouvris la porte derrière elle, mais déja elle était partie en enragée avec la voiture.

Je laissais echapper un juron et je donnais un fort coup dans le cadre de la porte. Je retournais à l'interieur, Attendant longtemps dans le salon. Je passais ma soirée à attendre, de plus en plus furieux, et inquiet ...

Je roula longtemps, me souciant peu d'où je me dirigeais. Lorsqu'il commenca à se faire tard, je voulus retourner à la maison. Je n'avais pas d'argent pour louer une chambre dans un môtel de toute façon. Je constata rapidement que j'étais perdue. C'était pour cela que je n'aimais pas conduire sur de longues distances, je ne regardais jamais les noms de rues.

Je finis par arriver dans un espèce de petit village. Il semblait y avoir pas mal de gens malgré l'heure. Je n'aimais pas ça. J 'étais probablement tombé chez les dingues. Je trouva une cabine téléphonique près d'un resto-bar-karaoké selon la pancarte et téléphona à la maison.

-Je sais pas où je suis, furent les premiers mots que je prononça lorsque Carl répondit.

J'étais installé dans le salon. Buvant un café presque nerveusement. Il était tard, il elle ne revenait toujours pas. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien ficher merde! Parfois je me levais et je faisais les cents pas furieusement, jusqu'à ce que le telephone sonne finalement. Je ne mis pas de temps à répondre puisque je l'avais déja dans les mains.

Je sais pas où je suis

-Et je suis sencé savoir comment tu es où moi? Grognais-je.

Je soupirais et je dis rapidement:

-Tu vois un panneau, une indication, quelque chose qui pourrait m'aider? Je vais aller te chercher. Dis-je finalement, plus consilient.

Je n'avais pas envi qu'elle me racroche la ligne au nez. J'irais la chercher et je n'avais pas envi de me battre plus avec elle pour des stupidités ...[/b]

Je baissa instinctivement les yeux vers le sol lorsqu'il grogna. Je le mettais de mauvaise humeur, je le savais bien. Et qu'il dise qu'il viendrait me chercher... Ça me rassurait et ça m'effrayait un peu aussi. Je l'imaginais bien venir jusqu'ici en taxi, reprendre les clés de la voiture et me laisser là.

Je releva les yeux et regarda autour de moi à la recherche de ce qu'il me demandait.

-Chez Harp's....

Je savais que je ne l'aidais pas, mais je ne regardait jamais cela moi les indications ou pancarte.

-Disons que depuis le petit chemin dans les bois, je ne me souviens pas avoir vu d'indications quelconques.

Mes doigts s'enroulaient dans le cordon du téléphone. J'allais être obligée de passer le reste de ma vie ici, au milieu de nul part. Carl pouvait être idiot parfois! C'était de sa faute si j'étais ici en ce moment.

-Tu crois que «Fayota» est un nom de lieux? C'est inscrit sur une pancarte, très grosse, près d'où je suis.

Je soupirais, elle était exaspérante ... Et le pire, c'est que j'étais completement comme elle, impulsif et stupide ...

-Oui ça m'aide ... Je viens. Dis-je en racrochant la ligne.

J'appellais un Taxi et je pris mon double des clés.

Je sortis à l'exterrieur ... Et Malheureusement pour moi ...

"Heyyyy Voisin!! "

Le cri singulier du voisin fatiguant ... Pensais-je découragé. Même la nuit il était à l'affut.

"Alors?? Petite chicane de couple? Hortense est partie rapidement ... Vous n'avez pas songé à ses douleurs abdominales? " Me demanda t'il completement sérieux.

Hortense?

Je ne pu m'empècher de sourire ... Hortense, et elle osait s'amuser de mon Edgar ...

-Oui Merci Bob ... Mais je dois aller chercher Hortense ... Dis-je en me retenant de pouffer de rire.

Le taxi vint me chercher et après un long moment à chercher où elle pouvait bien être nous avons finis par trouver l'endroit. Je payais l'homme et je vins rejoindre Clairval.

-Bon? Tu as fini tes conneries ou tu veux aller te perdre plus loin? Demandais-je en fronçant les sourcils.

Carl avait raccroché plutôt brutalement. Je n'aimais pas cela. Je sentais que j'allais me faire engueler lorsqu'il arriverait devant moi. Je n'avais pas envie de me faire engueuler, surtout que à la base, toute ses conneries n'étaient pas de ma faute. Il n'avait qu'à ne pas me dire de ne plus ouvrir son courrier!

Je sortis de la cabine téléphonique et j'entendis mon ventre grogner. Je n'avais pas manger depuis un bon moment et j'avais froid. Je n'avais pas prévu partir aussi longtemps. J'étais toujours vêtu de mon pantalon capri et un tee-shirt. En fouillant dans la voiture, je trouva un billet de cinq dollars. J'entra alors dans le resto-bar et demanda quelque chose à manger. Je crois que le petit serveur fut très généreux avec moi car l'énorme plat de tostitos salsa-fromage était bien trop gros pour le peu d'argent que j'avais. Je ne m'en plaignis cependant pas.

Je ressortis à l'extérieur et prit place sur le capot de la voiture, enroulée dans une couverture que je laissais dans la voiture, pour les urgences. Carl trouvait ça idiot, mais j'étais heureuse de l'avoir en ce moment.

J'attendis Carl tout en mangeant et en dévisageant les gens qui me dévisageais. C'était quoi cette place bizarre? Les gens ne dormaient pas ici?

Carl finit par arriver. Je resta assise sur le capot à le fixer calmement.

-Bon? Tu as fini tes conneries ou tu veux aller te perdre plus loin?

Je ne dis rien, baissant simplement un peu les yeux. Je n'avais pas envie de me disputer avec lui, pas maintenant.

-Je veux rentrer à la maison..., murmurais-je.

Je l'aidais à descendre du capot la fixant plus gentiment. Bon, j'étais calme maintenant, cette vision de Clairval sur le capot en enroulée dans une couverture en train de manger des tostitos me plaisais assez ...

-Ok ... Dis-je simplement.

Je retournais dans la voiture, j'attendis qu'elle vienne me rejoindre et je fis partir la voiture. Je n'aimais pas conduire, habituellement elle le faisait, mais là je préférais encore le faire. Je roulais quelques instants et je dis d'une voix doucereuse:

-Alors Hortense ... Les douleurs abdominales vont bien?

Je tournais les yeux vers elle et je poursuivis en disant:

-J'imagine que Bob t'aide avec tes douleures abdominales ... Dis-je toujours en la regardant.

Je reposais mon regard sur la route, me rendant compte que sa me rendais un peu furieux que mon voisin que je détestais tant sache autant de choses sur elle. Je ne connaissais même pas sont prénom, elle ne me parlait jamais des douleurs qu'elle ressentait ... Oui, maintenant, plus j'y songeais, plus sa me rendait furieux ...

Je souris un peu lorsque Carl m'aidait à descendre du capot. Je n'avais qu'une envie, le serrer dans mes bras. Je doutais cependant qu'il accepte que je le fasse. Il devait toujours être très fâché contre moi. Je pris place dans la voiture, du côté passager et resta silencieuse jusqu'à ce que Carl prenne la parole.

-Alors Hortense ... Les douleurs abdominales vont bien?

Pour une raison que j'ignore, un frisson me parcourut à ce moment. J'avais toujours la couverture autour de moi pourtant. Je tourna lentement mon regard vers Carl qui continua:

-J'imagine que Bob t'aide avec tes douleures abdominales ...

Je laissa mon regard sur lui même s'il décida de retourner le sien sur la route. Qu'est-ce que je pouvais répondre à cela? Je le savais, mais j'avais du mal avec la façon de le dire.

-Tu n'as jamais montré que cela t'intéressait... Je n'ai rien dit à Bob, il l'a deviné. Tu savais qu'il a 5 enfants? Il connait ça les femmes enceintes... Bref... Il m'a donné des trucs et il m'a demandé mon prénom, tout simplement. Ce que tu n'as jamais fait. Je crois bien que tu t'en fous en réalité. Et que tu te fous aussi de ce que je peux vivre en ce moment et de ce que notre enfant peut vivre, dis-je doucement sans provocation dans la voix.

J'étais fatiguée, j'avais envie de pleurer, de vomir, de dormir. J'espérais que Carl resterait gentil avec moi, je n'avais plus envie de me battre.

Je fixais toujours la route, ne faisant que regarder devant moi et rien d'autre, ne me souciant peu du chemin à suivre et pourtant je devrais car c'était le chauffeur du taxi qui connaissait l'endroit tout à l'heure ... Je ne savais pas quoi dire. Pourquoi est-ce qu'elle devait avoir raison? J'étais furieux voilà quelques instants, blessé qu'elle ne me dise rien, et là je n'était que déconcerté et probablement encore plus blessé.

-Je suis désolé. Dis-je sincèrement.

Je pris quelques instants, elle ne comprenait pas que j'étais terriblement excité? Que jamais je n'avais vécu cela aupparavant. J'avais terriblement hâte de voir cet enfant et je voulais l'aider au mieux que je pouvais. Mais je ne savais pas comment agir avec elle, elle ne me disait rien.

-Moi je ne sais rien à propos des femmes enceintes, n'y à propos des enfants ... N'y à propos des femmes en générales. Dis-je en tournant la tête vers Clairval.

-Je n'ai eu que trois relations dans ma vie. Sarah ... Eddy, et toi.

Je retournais la tête vers la route, je me sentais misérable et perdu.

-Je veux que tu me parles, ne dis pas que ça ne m'interesse pas ... Il n'y a rien de plus faux! Dis-je sèchement.

Je soupirais et je dis:

-Si tout ce dont je ne pose pas de question ne m'interesse pas, alors je n'aimerais probablement rien. Dis-je d'une voix basse.

Je me passais une main dans les cheveux, parler autant me fatiguais. Je fronçais les sourcils.

-Hm ... Ont est pas passé par là déja? Demandais-je soudain.