Au calme dans son bureau

Le maire était assis à son bureau, réfléchissant.

Sa plus jeune fille venait de disparaître elle aussi. Il savait qu'elle était partie dans l'Undercity, et cela le faisait enragé. Mais il savait également que Benny ne pourrait mettre la main sur elle, étant bien au chaud dans les prisons de son escouade.

Un sourire apparut sur ses lèvres. Il sortit un petit calepin et chercha un numéro de téléphone. Le trouvant, il décrocha le combiné et composa.

Après son appel à Carl, Curtis s'était mis à lire certains dossiers. Lorsque le téléphone sonna, il répondit discrètement.

-Bonjour!

Carl resta silencieux quelques instant pour finalement dire d'un air plus ouvert:

-J'ai fait une belle rencontre ... Vous devez savoir qui se trouve dans l'undercity ... j'apprécie fortement de voir la ressemblance entre vous et elle. ...

Il sourit méchament au bout du fil ...

Le maire se figea un moment. Sa deuxième fille n'avait jamais été sa préférée, mais c'était la dernière chose qui lui restait, mis à part les BETANYs.

-Si vous lui touchez un seul cheveu, commença le maire, menaçant.

Il prit une voix plus menaçante et dit entre les dents:

-Je n'aurais aucun remord à la tuer ... et je changerais même mes habitude en la tuant tres .... tres lentement ...

Il fit une pause et dit:

-Votre fille mourrir ... Votre deuxieme fille qui mourrait, tout ça à cause de l'undercity. Comme la premiere fois

Il savait que c'était faux, mais le maire devait l'ignorer

-Vous savez ce que je veux!

Curtis tenta de rester calme. Il détestait cet homme. Il se dit qu'il ferait changement à ses principes et le tuerait lui-même s'il le rencontrait.

-Je ne sais pas ce que vous voulez, dit-il d'un voix assuré.

Il ne voulait pas laisser Benny lui filer entre les doigts, sachant que c'était lui qui était venu à sa rencontre. Sa fille valait-elle vraiment Benny?

Il approcha son visage du petit telephone et dit d'une voix cinglante:

-Alors je vais lui arracher les doigt un par un ... je le filmerais et je vous enverais la video ... Ensuite j'arracherais autre chose ... Elle sera méconnaissable ... croyez moi! Et elle aura beaucoup souffert Monsieur le Maire ... à en mourrir!

Il fit une pause et dit d'un air aussi assuré:

-Vous savez ce que je veux.

La mâchoire du maire se contracta. Il ne pouvait laisser partir Benny.

-Il est venu à moi de lui-même, je ne le lâcherais pas aussi facilement.

Il regarda un instant une veille photo de famille du temps où Betany et sa femme étaient toujours vivante.

-Gardes-la si ça vous chante! Ma fille ne servira pas de monnai d'écahnge.

Carl eut un rire amusé ... il dit simplement:

-Bien ... Alors nous aurons certainement le plaisir de nous rencontrer bientot.

Il racrocha le telephone. Furieux. Ça n'avait pas fonctionné ... Il devrait trouver un autre moyen ... Et rapidement.

Curtis prit plusieurs grandes respirations après qu'il ait raccroché le combiné. Il ne devait pas perdre le contrôle. C'est lui qui devait mener toute cette opération.

Il leva la têtre lorsqu'il entendit frapper à la porte.

-Entrez!, lança-t-il d'un voix forte.

Curtis prit le combiné en entendant que celui ou celle qui avait frappé à la porte entre.

-Bonjour!

Carl resta silencieux un instant, puis ne pouvant garder patience il dit d'une voix agressive:

-Vous ne me croyez peut-être pas capable de faire du mal a votre fille ...

Il fit une pause et ajouta:

-Si d'autres Betanys ou autre de vos "joujou" reviennent dans l'undercity ... Je vais aller arracher la tête de votre fille devant vous!


Il se calma et dit quelques instants plus tard:

-Je suis près à faire quelque concessions ... Mais ne croyez pas que nous sommes incapable de nous débrouiller sans Benny, enfin si vous le pensez, vous causerez votre perte. Je suis beaucoup plus agressif que lui!

Disons que seulement le ton de sa voix laissait déja songer qu'il n'était pas des plus amicals.

-Dites moi donc plutot ce que vous voulez!

Curtis resta silencieux un moment.

-Dîtes-moi plutôt ce que VOUS vous voulez! De quelles genres de concessions parlez-vous?

Le maire tentait de rester calme, mais ce n'était pas évident devant autant d'agressivité.

Le maire put certainement à cet instant l'entendre grogner au bout du fil. Il resta ensuite silencieux quelques instants, il n'était pas patient, c'était pour cela qu'il était homme de main. Il tenta de garder son calme et dit finalement:

-Moi je veux Benny et Clairval ... Et vous ... vous vous amusez avec mes nerfs ...

-J'ignore qui est ce Clairval... Mais je veux bien vous le rendre...

Il hésita un instant puis continua:

-Par contre, je garde Benny! Il est hors de question que je le laisse partir!

Il baissa le ton de sa voix légèrement.

-Vous m'avez demandé ce que je voulais... c'est sa tête que je veux...

Il resta surprit de la réponse du Maire, il voulait donc le tuer, alors ils étaient mal partit, il ne savait pas quoi faire pour l'en empecher, il n'avait rien à lui donner en échange, puisque le maire ne voulait même pas de sa propre fille il soupira et ajouta:

-Faites attention ... Vous commettez une erreur ...

Il grogna et dit d'une voix plus forte:

-Ce ne sont que des betises ouvrez un peu les yeux!

Il se surprit lui-même de son propre ton de voix, et de ce qu'il disait. Il haussa les sourcils et dit simplement:

-Pourquoi voulez vous la tête de Benny? ... Je ne pense peut-être pas la même chose que vous ...

Il baissa le ton de sa voix, restant tout de même seche:

-Mais si c'est ce que je pense, alors perdre votre deuxieme fille vous importe tellement peu, que je ne vois pas ce que vous pouvez reprocher à Benny!

Comme pour apuyer ses paroles, il donna un fort coup sur la table, qui ne ceda pas, il l'avait acheté résistante, puisqu'il avait pour habitude de frapper sur tout ce qui était à sa portée.

Le maire se mordit l'intérieur de la joue pour retenir une réplique acide.

-Ce que je lui reproche?, dit-il en murmurant presque. Je lui reproche d'être ce qu'il est, d'avoir trahi les gens qu'il connaissait...

Il se leva de son fauteuil et posa sa main libre sur le bureau.

-Vous ne comprenez surement pas ce que c'est que de perdre quelqu'un dans les mains d'une personne qui vous appréciez... Alors je vous conseille de vous la fermez! Votre ami Clairval vous sera rendu dès que j'aurais parlé à mon équipe. Benny reste ici!

Il raccrocha le combiné sans attendre de réponse. Curtis retint un hurlement et se rassit dans son fauteuil.

Le maire se calma un instant, puis reprit le combiné. Il composa le numéro du chef de son escouade B.E.T.A.N.Y.

Le téléphone du maire sonna, le nom de Balthazar était marqué sur l'afficheur.

Curtis regarda la porte un instant, se demandant pourquoi la personne qui avait frappé n'entrait pas.

-J'AI DIT ENTREZ!, dit-il d'une voix plus forte.

Il grogna lorsque le téléphonne sonna. Il remarqua alors le nom de Balthazar sur son afficheur. Il prit le combiné du téléphone.

-Bonjour!

Balthazar répliqua sans répondre à la salutation.

- Qu'est-ce que votre fille fait là-bas ??? Et pourquoi ne suis-je pas au courant ? Votre fille aurait pu y perdre la vie !

Il prit une pause pour se calmer.

- Mais il y a pire encore à vous annoncer, une de vos Betanys vient de rejoindre la cause de l'ennemi, je demande la permission pour la détruire.