Au calme dans son bureau

Curtis soupira. Il aimait bien les hommes comme Peter Wiliams. Intègre et obéïssant.

Il prit son téléphone et composa le numéro de l'escouade. Il devait maintenant mettre au clair cette histoire d'otage.

Il attendit patiemment que Balthazar lui réponde.

La sonnerie sonna de nouveau. C'était encore le commandant.

Après son court appel chez le commandant des B.E.T.A.N.Y., Curtis était sortie se chercher un café. Habituellement, c'était Bruno, son garde du corps, qui le faisait, mais il était encore introuvable.

ll revint dans le bureau et répondit au téléphone qui sonnait depuis un bon moment.

-Bureau du maire, Curtis Washington à l'appareil!

Bruno ouvrit la porte du bureau du maire, pour lui signaler sa présence. Il lui fit un signe de la main lorsqu'il vit qu'il était au téléphone et referma la porte.

Il alla jusqu'au distributeur de café, saluant la secrétaire du maire, et retourna s'asseoir près de la porte de son patron.

- Vous devez faire quelque chose le plus possible. J'ai assez de problèmes avec les criminelles pour avoir à faire le gardien avec vos clônes. Je ne les supporterai pas longtemps je vous avertie. 5.3 capture une prostitué et la violente pour avoir des information et 2.7 vient la chercher quelques minutes plus tard !!!

Il se retenait pour ne pas crier. Il était chef de police, pas nounou. Il attendit que le maire réplique. Il avait envie de toutes les éliminer d'un coup de laser. Ça en serait fait de ses problèmes...

Curtis se raidit dans son fauteuil.

-Dois-je vous rappeler que vous êtes leur commandant! Si vous ne pouvez remplir cette fonction correctement, dîtes-le moi et je vous remplacerez!

Il prit un crayon entre ses mains et joua avec.

-Vous êtes un excellent commandant. Les Betany vous écouteront si elle sente que vous êtes le chef! Dès que vous avez accepté ce poste, vous êtes devenu leur gardien. Vous devrez vous faire à cette idée!

Il resta un moment silencieux.

-Je crois qu'il faut laisser l'Undercity tranquille un moment. Leur faire croire que nous nous intéressons plus à eux. Pendant ce temps, rassemblez vos effectifs. L'attaque de force ne fonctionnera pas. Pour faire tomber Sacramento, il va falloir faire tomber tout ceux qui l'entoure un à un... et discrètement! Vous croyez être capable ou dois-je vous trouvez un remplaçant?

Balthazar fronça les sourcils. Ils n'aimaient pas du tout le ton du maire qui le traitait comme une entité facilement remplaçable. Il ferma son poing fort et un laser déclenché par sa colère explosa à l'intérieur de sa paume. Il s'abstint de commenter les dernières paroles du maire pourtant.

- Ce sera fait, puis-je vous demander de serrer la vis avec vos clones, histoire de leur rappeler qui est le patron ?

Il hocha la tête.

-Faîtes votre travail, je vais faire le mien. Et si parler à «mes» clones, comme vous dîtes, relève de mon travail, je vais le faire!

Il resta silencieux, se retenant pour dire certaines choses. Il n'appréciait pas vraiment se faire parler sur se ton. Mais Balthazar était un homme de tête, un homme qu'on aime voir diriger. Curtis savait qu'il ne devait pas ce le mettre à dos.

-Puis-je faire autre chose pour vous, demanda-t-il avec une politesse déconcertante.

Balthazar conclua, cette discussion avait assez duré.

- C'est tout, merci. Je vous rappelerez si j'ai du neuf.

Et il raccrocha. Puis, d'un geste de découragement, il laissa son visage tomber entre ses mains et s'accota sur son bureau, suivi d'un bruit métallique.

Curtis raccrocha en retenant un grognement. Il était en train de perdre le peu de contrôle qu'il avait réussit à acquérir avec les années. Mais, cela ne devait pas se continuer ainsi. S'il le devait, il ferait en sorte qu'aucune Betany ne soit encore opérationnelles. C'était le projet de sa vie, mais il était lucide. Si elles devenaient un trop gros problème... Il devrait leurs dire au revoir.