Retrouver Jessica ...

J'étais installé dans la cuisine un matin d'assez bonne heure. Je prennais un café et je lisais le journal. J'avais été plutot matinal ce matin là, les enfants dormaient encore. Je le feuilletais lentement jusqu'à ce que je tombe sur une photo qui attirait mon regard. Je ne savais pas pourquoi, je ne connaissais pas cette femme.

Par curiositée je lu une partie de l'article jusqu'à ce que je tombe sur un nom. Jessica Hyde. J'ouvris la bouche, surpris. Je comprenais maintenant pourquoi j'avais été attiré par la photo! C'était ma soeur. Mais il y avait environ 35 ans que je ne l'avais pas revu ... Elle ne se ressemblait plus tout à fait.

Je lisais rapidement le reste de l'article. Apprenant du coup qu'elle était avocate et qu'elle défendait une affaire importante dans le coin. Il y a avait une numero pour la rejoindre ... Je restais pétrifié. Ne sachant pas quoi faire. Ma soeur était dans la même ville que moi. J'avais son numero de telephone. Mais jamais je ne serais capable de l'appeller! Qu'est-ce que je lui dirais?

Je descendit à la cuisine. Je venais de me faire réveiller par un moustique qui m,avait piqué. Je déteste ces bestioles! Mais je décidais de profiter du fait que j'étais debout avant les enfants pour préparer des crêpes.

Je vis alros Carl, assit, avec un air étrange sur le visage. Je m'approcha de lui et lui donna un baiser sur le dessus de la tête.

-Ça ne va pas?

Je restais silencieux puis je levais le regard vers elle. Je lui tendit l'article de journal mais je n'ajoutais rien. Je ne savais pas quoi faire. Il y avait tellement longtemps que je voulais la revoir et maintenant je n'en n'était plus certain ...

Je pris le journal et lu l'article sous la photo. Je compris alors sa réaction. C'était sa soeur!

-C'est une bonne nouvelle, non?

Il ne semblait pas certain de ce qu'il devait faire. Depuis que nous en avions parlé, il devait s'être dit qu'il le ferait, qu'il tenterait de la retrouver, mais maintenant qu'il avait sa photo et son numéro de téléphone sous les yeux, ce ne devait pas être évident.

-Tu sais, tu n'as pas à le faire si tu ne le veux pas.

Je restais silencieux encore quelques instants. Je dis finalement:

-Je n'en sais rien ... Je ne sais pas ce que je veux ...

Je fronçais les sourcils. Comment réagirait t'elle en me voyant? Qu'est-ce que je lui raconterait sur ma vie? Je soupirais et je dis:

-Qu'est-ce que tu en pense toi?

Son avis comptait beaucoup pour moi, et il ne m'en faudrait pas beaucoup pour ne pas l'appeller ou au contraire l'appeller. Et je n'étais pas du genre à regretter mes gestes. Non si je la rayait de ma vie, je n'y penserait plus vraiment ...

Je pris une chaise près de Carl et m'asseya près de lui. Je le regarda dans les yeux.

-Tu devrais simplement lui faire signe de vie. Lui dire que tu es vivant, que tu penses à elle, que tu t'es ennuyé. Mais si tu ne veux pas la recontrer, ni garder contact avec elle, elle va comprendre.

Je posa ma main sur la sienne et lui sourit.

-Mais la décision finale te revient.

J'aquiessais doucement. Pour ce genre de chose disons que je faisais plus confiance à Eddy. Moi j'aurais laissé tombé et jamais je n'aurais tanté de reprendre contact avec elle. Mais elle avait raison. Je devrais le faire ...

-...Je vais le faire ... Dis-je simplement.

Je fis un mince sourire et je dis:

-Si ma soeur na pas changé, et que je prend contact avec elle, elel voudra ma tuer si je ne veux pas la rencontrer, et elle trouvera le moyen de me tuer ...

Je fis une pause et je dis:

-J'étais très proche d'elle avant qu'elle ne quitte la maison ...

Je ris un peu en me levant. Je vins lui donner un baiser sur la joue et me dirigea vers le réfrigérateur, pour commencer à préparer les crêpes.

-Elle sera donc très contente d'entendre ta voix. Et si elle veut te revoir, ce n'est pas une bonne chose? Je sauterais sur l'occasion moi.

Mais, j'étais quand même un peu plus sociable et allait un peu plus facilement vers les autres que Carl.

-Je peux téléphoner si tu veux, juste pour savoir si c'est bien elle.

Je restais silencieux quelques instants et je dis:

-...Non je crois qu'il vaudrait tout de même mieux que ce soit moi qui le fasse ...

Enfin, même si c'était un peu le bon sens, je doutais que ce soit mieux. Je n'avais aucun tact et j'avais bien de la dificultée à aller vers les autres. Mais c'était tout de même ma soeur. Je trouverais un moyen de lui parler.

-Je l'appellerais dans la journée ...

Si je disais que je le ferais, je le ferais, donc c'était certain que je l'appelerais dans la journée, comme j'avais dis.

Je roula des yeux en sortant un bol. Je pris le téléphone sans fil sur le comptoir et alla le poser devant Carl.

-Appelle-la tout de suite! Ça va être fait. Et à cette heure, elle doit être debout. Sinon, ben se sera un réveil joyeux pour elle!

Je lui lança un regard sévère, comme celui que je lançais aux enfants lorsque je voulais qu'ils m'écoutent et je retourna derrière le comptoir, pour reprendre la préparation des crêpes.

Je laissais échapper un grognement. J'aurais aimé me trouver quelques chose à dire, je ne savais même pas comment l'aborder. Je pris une grande inspiration puis je pris le telephone. Je composais le numero du journal et j'attendis.

Je crois que je n'avais jamais trouvé le temps aussi long. Et pourtant ce ne fut pas si long que ça avant qu'elle ne réponde.

-Oui Bonjour?

J'avalais difficilement. Mais je ne dis rien. J'étais stressé et je sentais que ça paraitrait dans ma voix.

-Alors? Il y a quelqu'un??

Je lançais un regard à Eddy et je dis rapidement:

-Oui ... Allo ...

Il eut un silence. Et elle dit:

-Oui monsieur? Est-ce que je peux vous aidez?

Je me mondis nerveusement la levre, et rapidement je dis, sans vraiment y songer:

-Je ... Oui ... Je m'appelle Carl Hyde.

Maintenant le silence fut lourd, comment allait t'elle réagir?? Je tapotais nerveusement la table. Lorsque finalement elle dit:

-Carl? ... Vous vous moquez de moi?

Sa voix avait changée. Elle faisait ... comment pourrais-je dire, moins "professionnelle" Mais elle ne semblait pas du tout convaincue. Je cherchais rapidement quelque chose à dire, mais je ne trouvais rien. Je lançais un regard supliant à Eddy, je ne savais plus quoi lui dire ...

Je mélangeais la mélange à crêpe, tout en regardant Carl. Je ne l'avais jamais vu aussi nerveux.

Je lui fis un petit signe de continuer.

-Allez, parle avant qu'elle ne raccroche!, dis-je à mi-voix. Dis-lui quelque chose que tu ne peux être le seul à savoir!

Je retournais les yeux vers le telephone ... Quelque chose que je ne peux être que le seul à savoir ... Je n'en savais rien moi!! Qu'est-ce que je pourrais bien lui dire??

-Écoutez, je vais raccrocher ...

Je la coupais rapidement et je dis:

-Non, attend Jessica ...

Je marquais une pause et je dis rapidement:

-Je n'ai pas beaucoup de souvenir de toi ... Et de nos parents, mais je me souviens d'une chose en particulier.

Je baissais la tête,

-Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas répondu lorsque je t'ai demandé où tu étais?

Dans chacune des lettres que je lui envoyait, j'avais toujours voulu savoir où elle se trouvait, ce qu'elle faisait. Je voulais la voir. Mais je n'avais jamais compris pourquoi elle ne répondait jamais à ça.

Je restais silencieuse. Je n'avais pas de doute à ce que ce soit mon frère. Malgré qu'il semblait différent. Enfin, je parlais tout de même à quelqu'un qui avait été emprisonné dans la prison la mieux surveillée au monde. Et de où m'appelait t'il? De la prison? Il s'attendait à quoi?

J'eux un petit rire nerveux lorsqu'il me demanda ça. C'était vrai. J'avais toujours craint qu'il veule venir me rejoindre, mais en fait j'avais peut-être fait une erreur, j'aurais dû l'ammener avec moi. Je n'en savais rien.

-Parce que tu étais trop jeune pour comprendre ce que je voulais réellement ... Dis-je simplement d'une voix basse.

Je pris une grande inspiration et rapidement, certainement sous le coup d'une impulsion je dis:

-Je veux te voir.

Je restais surpris de sa dernière réponse. Est-ce que c'était vraiment ce qu'elle voulait? Si c'était le cas. Je voulais qu'elle vienne me voir chez moi. Je ne voulais pas que les enfants soient là, mais je voulais qu'Eddy le soit.

-...Tu es a Orlando non? J'habite ici ...

Je ne dis rien de plus. Dieu que j'avais de la dificulté à lui dire ce que je voulais.

Je fronçais les sourcils. Il habitait ici? donc il n'était plus en prison? Je me détendis un peu. Évidement, il aurait beaucoup de chose à m'expliquer, et il me les expliquerait, je voulais le voir maintenant:

-Ton adresse! Et je viens souper!

Je sortis mon agenda et j'enlevais un rendez-vous que j'avais plus tard dans l'apres-midi.
Il n'avait pas le choix. J,attendis qu'il me donne son adresse et je dis:

-Et bien à plus tard!

Je racrochais, ne sachant pas quoi penser. Mais j'était contente et fébrile

Je regarda Carl raccrocher et versa la liquide à crêpe dans une poêle.

-Alors? Il me semble que tu as raccorché rapidement. Ça ne s'est pas bien passé?

J'avais un peu peur qu'elle n'ait rien voulu savoir de lui. Carl allait en être affecté, même s'il ne voulait pas le montrer.

Lillie arriva dans la pièce en ce moment, les cheveux entremêlés, en se frottant les yeux. Elle alla vers Carl et demanda de s'asseoir sur lui. À l'air qu'elle faisait, elle aurait du rester coucher, elle avait l'air de vouloir se rendormir dans la seconde.

Je racrochais le telephone d'un air dépassé. Tout c'était passé un peu trop rapidement. Je pris Lillie lorsqu'elle demana à s'asseoir sur moi et je dis:

-Elle vient pour souper ...

Je levais les yeux vers Eddy, j'avais maintenant un air supris. Je dis rapidement:

-Est-ce que ta tante pourrait prendre les enfants?

Je ne savais pas pourquoi je voulais faire garder les enfants. Ma soeur était un peu comme moi dans un sens, elle avait des réactions exessives, et j'avais quelques craintes. Enfin peut-être que la soirée ne se déroulerait pas bien, et peut-être que je devrais lui parler de mon passé. Alors il valait mieux que les enfants n'entendent pas tout ça ...

Lillie posa sa tête sur l'épaule de Carl et ferma les yeux. Je ne pus dire avec certitude si elle venait de se rendormir ou non.

-CE soir?, m'exclamais-je.

Je me mis alors immédiatement à penser à ce que je devrais aller acheter pour préparer un repas. Il restait bien un ou deux trucs dans le réfrigérateur, mais pas pour accueillir la soeur de Carl, qu'il n'avait pas vu depuis si longtemps.

-Je dois donc en conclure que cela s'est bien passé, dis-je en souriant.

Je déposa une assiette de crêpe devant Carl et lui donna un baiser, tout en caressant les cheveux de Lillie.

-Je vais aller déposer les enfants chez mes parents, ils vont être contents de les voir.

Je jetais un coup d'oeil aux crèpes et je dis d'une voix basse:

-Je n'en sais rien ...

Je ne savais pas vraiment si sa c'était bien passé. Elle avait changé d'attitude beaucoup trop rapidement.
Je maintenais Lillie pour ne pas qu'elle tombe et je pris une bouchée de mon assiète.

Je sentais que la journée allait être longue ... ou que au contraire elle passerait bien trop rapidement ...

La journée passa rapidement de mon côté, à me courir un peu partout pour faire un peu de ménage (je crois que je deviens vraiment accro au ménage, je suis toujours en train d'en faire même si Carl me dit que ce n'est pas en désorde), aller faire des emplettes, préparer les sacs pour les enfants et aller les conduire chez mes parents, qui étaient très heureux de les accueillir pour la nuit.

Yahn semblait content de se "débarasser" de ses parents pour une nuit, et même Lillie ne semblait pas si craintive. Il y avait beaucoup moins de gens que la dernière fois qu'elle y était venu. Il ne restait que mes parents, évidemment, et mon frère Matt.

Je revins à la maison et alla voir Carl. Le pauvre avait du se morfondre toute la journée. Je l'enlaça et l'embrassa dans le cou.

-Tu peux encore canceller si tu n'es pas certain, dis-je doucement.

J'étais installé sur le sofa. J'avais vêtu de beau vêtements, propre et j'avais pris une douche pendant que Eddy était partie porter les enfants chez sa mère. Je fis un long soupire et je dis en embrassant Eddy à mon tour dans son cou:

-...Non ... Je ne peux pas.

Je ne pouvais pas. Elle ne le prendrait pas je le savais. Mais j'étais terriblement nerveux. Autant que lorsque j'avais dû rencontrer la famille d'Eddy, sinon plus. Mais j'étais vraiment heureux de revoir ma soeur. Et je ne verrais pas pourquoi elle ne serait pas contente de me revoir. Je ne savais pas pourquoi j'avais autant d'appréhension façe à cette soirée.

L'ont frappa à la porte. Je levais les yeux vers Eddy d'un air inquiet. Et je dis:

-Bon ... sa commence.

Je me levais lentement et je me dirigeais vers la porte en compagnie d'Eddy.

Je souris à Carl et prit sa main dans la mienne pour lui donner un peu de courage. Une fois rendue devant la porte, je m'arrêta. Carl voudrait probablement ouvrir lui-même.

(ben oui c'est tout.....)

Je serrais la main d'Eddy et je pris une grande inspiration avant de finalement ouvrir la porte. Je restais figé. Regardant ma soeur. Je devais avoir l'air d'un parfait imbécile à rester là et à ne rien dire.

J'attendais que la porte s'ouvre. J,avais apporté avec moi une petite tarte au citron. Je ne savais pas pourquoi j'avais enmené cette tarte. Je me souvenais que Carl adorait ce dessert lorsque nous étions enfants. Mais peut-être qu'il n'aimait même plus ça ... Et puis je ne venais pas pour être vraiment amicale. Je venais en avocate, enfin, ma profession me poussait à vouloir savoir pourquoi j'avais lu cet article qui me disait que mon frère avait été enfermé en prison.

Et en parlant de se dit article, je l'avais avec moi, dans la même main ou je tenais ma tarte.

Lorsque la porte s'ouvrit, je crois que j'étais aussi figée que mon frère. Mais je fus la première personne à réagir. Impulsivité, maudit soit tu, j'avais toujours eu de la difficulté avec ça dans mon boulot, je m'étais amiliorée, je ne frappais plus tout le monde ou je ne disais plus des choses trop "crue" ... mais oups ... que voulez vous ma main était partie et directement sur le nez de mon frère. Et j'avais un bon crochet du droit.

Je me mordillais nerveusement la levre. Le fixant d'un air découragé. Oui je lui en voulait. Mais il devait m'en vouloir lui aussi ... Mais quoi bon! C'était lui le dangereux criminel!