Un accouchement (pas si) difficile (finalement XD)

Je me réveilla lorsque Aurélie vont sauter sur mon lit. Réveil difficile, très difficile. Je dormais de plus en plus mal depuis quelques jours, et ma petite fille ne m'aidait pas en se réveillant si tôt et en s'endormant si tard.

Je me leva tout de même et après un bain rapide avec mon petit monstre, nous descendîmes prendre le petit déjeuner au restaurant de l'hôtel.

Je choisis une place près des toilettes. Très pratique lorsque l'on a envie d'uriner à toutes les dix minutes, et surtout avec une gamine de deux ans qui commencent à bien comprendre le fonctionnement des toilettes.

(ouvert à tous, j'ai trop envie de délirer sur son accouchement XD)

J'entra dans la salle à manger de l'Hotel. J'étais arriver ici la veille seulement, j'avais à faire par ici. Je n'avais jamais vraiment eu une éducation complète et je n'avais pas envie de continuer à travailler de prisons en prisons. Après mon expérience à Sadismus, les prisons et moi ça faisait deux! Pour l'instant je me contentais de cours de langues diverses, étant née avec un vrai don pour apprendre des langues (je suis née en parlant roumain et deux semaines après être arriver à New-York je parlais Anglais parfaitement. Maintenant je m'essayais au Français, la langue natale de Clairval et à l'allemand). Je jouais le rôle d'interprête à quelques endroit différents. Tout ça pour en venir que c'était justement pour un rôle d'interprète que j'étais ici.

Après avoir durement travailler pour trouver cette salle, j'y entra très tôt le matin pour ne pas avoir une tonne de touristes dans les jambes. Je pris un café, c'étais tous ce que j'avais de besoin.

Malheureusement pour moi, je vis ma Clairval entrer dans la salle peu après moi, une gamine aux talons et une baudruche à la place de son ventre plat. Comme de fait il fallait que je soit en train de boire une gorgée! Et j'étouffa donc avec le liquide brûlant.

Clairval? Enceinte? Et ce n'était pas la première fois à ce que je voyais! Pourtant il y a quelques mois quand je l'aie rencontrée, elle ne semblait pas avoir ces... "problèmes".

Il fallait que je clarifie cette situation. Je me leva et marcha vers elle (Elle était assise dos à moi). Je mis une main sur son épaule.

-Salut... Hortense!

Je sursauta lorsqu'une main vint se poser sur mon épaule et je figea mon mouvement, j'étais en train de mettre de la confiture sur la rôti de Aurélie. Je tourna lentement mon regard vers le propriétaire de la main. Yuuri... Je me rattrapa rapidement et lui fit un grand sourire.

-Bonjour Yuuri! Que fais-tu ici?

J'essayais de ne pas en avoir l'air, mais je stressais vraiment en ce moment. Je savais que ma situation, plus que visible, devait l'intrigué. Et comme je mentais rarement...

-Tu veux t'asseoir?, demandais-je poliment, trop poliment si nous prenions en compte tout ce que nous avions véçu ensemble.

Elle parut surprise de me voir, normal. Mais étais-ce normal aussi d'appercevoir quelque chose comme du stress au fond de son regard? Mais bon, avec une petite fille et un ventre comme le sien c'est un peu normal.

-Rien de bien important, pour un travail. Et toi?,dis-je en m'asseyant.

Je regarda la petite fille du coin de l'oeil, elle semblait me dévisager d'une drôle de façon, je ne saurais dire comment. Elle ressemblant parfaitement à Clairval.

Je m'étira vers Aurélie et lui essuya le coin de la bouche. Elle était encore en train de se mettre de la confiture partout.

-J'avais un travail à faire. Et j'avais envie de me la couler douce un peu dans un hôtel. Pas de lit à faire, pas de repas à faire, c'est le paradis!

Je le regarda un moment. Il avait changé. Lorsque je l'avais vu il y a plusieurs mois, je n'avais pas pris le temps de le regarder vraiment. Il avait vieilli, il avait maintenant l'âge que j'avais lorsque nous nous sommes rencontrés.

-Tu as l'air bien. Alors, tu travailles toujours dans une prison?

Tout pour éviter de parler de mon énorme ventre ou d'Aurélie qui dévisageait sans aucun scrupule Yuuri. Je la surveillais du coin de l'oeil. La connaissant, elle lui lancerait bientôt des trucs. Elle n'aimais pas vraiment les gens qui me parlaient.

Je ris légèrement, c'étais bien typique de Clairval de vouloir prendre du bon temps! Seulement aujourd'hui ce n'était pas de la même façon qu'autrefois. Je soupira intérieurement, c'était normal après tout. Elle avait un enfant et s'apprêtait à en avoir un deuxième. Ça l'oblige à aquérir des responsabilités.

-Plus jamais! La prison j'en ai eu ma dose!

Je l'observa moi aussi, c'est vrai que la dernière fois nous avions de l'alcool dans le corp et la soirée à passée très vite en fait. Elle avait changer, pas en mal, bien au contraire.

-En fait c'est temps-ci je prend quelques jobs de traducteur pour des hommes d'affaires, des choses comme ça...

J'intercepta le raisin que Aurélie allait lancer sur Yuuri. Je lui fis de gros yeux et elle se contenta de me sourire. Elle descendit de sa chaise avec la poupée qu'elle avait apporté avec elle et s'amusa par terre.

Je retourna alors mon attention vers Yuuri, faisant comme si rien ne s'était passé.

-Ah oui? Traduction! C'est bien ça! Je dois avouer que le travail de gardien ne t'allait pas bien!

Comment un travail de ce genre pouvait bien aller à un ancien tueur?

-Ça doit te permettre de voyager souvent. Ça ne doit pas être facile pour ta copine!

Me revoilà avec ma subtilité légendaire. J'étais anxieuse. Je voulais savoir s'il avait quelqu'un dans sa vie. Je devrais bien lui dire un jour ou l'autre que ces enfants (celui que je portais en tout cas) étaient de lui. Et s'ils voulaient les voir de temps à autre, savoir qu'une autre que moi s'occuperaient d'eux, ça me rendait malade.

Je ne me choqua pas en voyant la petite me lancer un raisin, je ris plutôt, elle avait le même caractère que sa mère à ce que je voyais!

Je me retourna vers Clairval au moment où elle me parla d'une copine, un petit sourire ne pu s'empêcher d'apparaître sur les lèvres.

-Si j'en avais une surment oui...

Je lui lanca un regard malicieux.

-Mais ce n'est pas le cas. Et toi, il est où ton prince charmant?

Je n'aurais pas du lui poser cette question. Bon.. Je m'invente un copain? Ça ne serait pas honnête. Je cherchais à être le plus honnête possible après tout ce que j'avais véçu.

-Mon prince charmant? Il est devant moi, mais il n'est pas à moi...

Finalement, l'invention d'un copain m'aurait semblé moins étrange que la dernière phrase que j'avais prononcé.

Je le fixa un moment, ne sachant plus quoi dire. Une envie pressante me prit alors. Je détestais être enceinte juste pour le fait de toujours devoir aller aux toilettes.

-Tu peux surveiller Aurélie deux secondes, je dois aller au petit coin. Merci!

Je me leva et me dirigea vers la salle de bain rapidement, n'attendant pas sa réponse. Je n'essayais pas de fuir en ce moment... Pas vraiment. J'avais vraiment envie.


Aurélie leva la tête et regarda Clairval disparaître dans les toilettes. Elle lança un regard curieux à Yuuri. Elle s'approcha de lui en passant sous la table et lui tendit sa poupée.

-Tu veux zouer?

-Mon prince charmant? Il est devant moi, mais il n'est pas à moi...

J'eu un autre petit sourire, plus nostalgique cette fois-ci. Nous avions vécus beaucoup de choses ensemble c'était vrai, elle semblait ne pas avoir réussi à m'oublier, idem pour moi.

J'hocha la tête en la regardant s'éloignée vers les toilettes, je ne savais pas comment m'occuper des enfants moi! La petite, Aurélie qu'elle s'apellait à ce que j'avais entendu, vint vers moi.

-Jouer? Heu... à quoi tu veux jouer Aurélie?

Je fis un petit sourire gentil.

J'hésita un moment et je pris la petite dans mes bras pour l'assire sur la table face à moi. De près elle ressemblait encore plus à Clairval, mais il y avait quelque chose, je ne saurais dire quoi, qu'Aurélie avait de différent.

-Très bien! Alors Aurélie toi et Sissy allez bien aujourd'hui?

Je n'avais aucune idée de ce qu'il fallait que je fasse pour "jouer au papa et à la maman". Je me sentais,réellement perdu.

La petite sourit un moment, puis, prit un air contrarié à la question de Yuuri.

-Sissy est michante! Elle pleure tout le temps!


Après m'être soulagée, je sortis des toilettes. J'avais mal au dos, vraiment mal au dos. Je revins m'asseoir à la table et retint un sourire. Yuuri et Aurélie formaient un tableau adorable. Peut-être étais-ce un tableau qui lui plairait, bien qu'il semblait un peu perdu.

-Tu t'en sors pas mal. Habituellement, elle donne des coups de pieds et hurle lorsqu'elle se retrouve seule avec des étrangers.

Bon, je venais de la laisser seule avec un étranger, mais je voulais voir sa réaction. Elle connaissait à peine Yuuri et elle semblait bien l'aimer. Ça me rassurait, mais en même temps, ça m'effrayait un peu.

Je posa ma main sur mon ventre en expirant. Celui-là allait être encore plus coriace, juste à sentir les coups qu'il me donnait.

Je vis à peine Clairval revenir des toilettes que je fus surpris en l'entendant s'assir. Décidément mes réflexes du temps de l'Undercity se dissipaient. Je ris ensuite à sa remarque.

-Je dois me compter chanceux alors!

Je retourna mon regard vers Aurélie puis je vis du coin de l'oeil Clairval mettre la main sur son ventre, apparament, c'était la fête la-dedans!

-Ça va?,dis-je l'air soucieux.

Je n'avais jamais d'expérience avec les femmes enceinte, je ne savais pas si c'était normal ou non. La santé de Clarival m'était encore importante même si tout nos lien étaient presque rompus. Et puis, la voir si épanouie dans son rôle de mère je ne voudrais pas qu'elle aie des complication avec ce bébé.

J'hocha doucement la tête.

-J'ai connu des jours meilleurs, mais ça va, lui répondis-je avec un petit sourire. Disons juste que la naissance est pour bientôt et qu'il doit être en train de se préparer.

Je me remis alors à stresser un peu. Cet enfant allait bientôt naître. Le père était devant moi, et il ne le savait pas. Je devrais peut-être lui dire avant qu'il s'en aille. Il méritait quand même de savoir.

-Tu es devenu cardiaque depuis la dernière fois que nous nous sommes vu il y a... plusieurs mois?, lui demandais-je.

Le choc pouvait peut-être être un peu brutal, je ne voulais pas le faire mourir sur sa chaise.

Je sortis mon paquet de cigarette et en porta une à ma bouche, fouillant dans mes poches pour trouver mon briquet.

J'haussa un sourcil à la question qu'elle venait de me poser. Je ne me souvenais pas avoir des problèmes de coeur récemment, même que je n'en avais jamais eu.

-Heu... non.

Je le regardais de plus en plus bizarrement, oui Clairval pouvait être une muraille dont on ne peux savoir les pensées mais là, j'aurais aimer savoir.

Je lui enleva sa cigarette de la bouche.

-Pourquoi?

J'essaya d'intercepter la cigarette qu'il m'ôta de la bouche, sans grand succès. Bordel! Ce n'est pas ce matin que je pourrais fumer un peu.

-Pourquoi?

Je releva les yeux vers lui un moment, puis les tourna vers ma fille. Je lui caressa les cheveux et, je vis à cet instant le petit air de ressemblance entre Yuuri et elle.

-C'est tes enfants... Les deux...., dis-je doucement.

Je ne compris pas ce qu'elle voulu dire tout de suite. Ce ne fût qu'après de longues secondes qui me parurent des minutes jusqu'à ce que les mots qu'elle avait pronnoncer prennent un réel sens dans ma tête.

-... qu... quoi?

Je regarda Aurélie puis Clairval ou plutôt son ventre puis je revins vers ses yeux.

-He... je...

Je ne savais plus quoi faire ou dire, comment devais-je réagir? En se moment j'étais dans un autre monde plutôt...

Je m'attendais à ce genre de réaction. Je l'avais espéré plutôt. Je n'aurais pas voulu qu'il se mette à crier que c'était un mensonge ou qu'il soit trop heureux subitement. L'incompréhension, c'était la meilleure des réactions en ce moment. Maintenant, resterait à voir la réaction suivante, la colère ou la joie?

-Ça doit être une sorte de signe du destin que tu sois là présentement, à quelques jours de mon accouchement. Je n'avais pas osé de le dire pour Aurélie lorsque l'on s'est revu. On a pas beaucoup parlé à ce moment-là de toute façon...

Je fis une petite grimace de douleur. Ce bébé allait me tuer bientôt et j'exploserais vraiment s'il continuait à bouger comme ça. Il était trop gros pour ce genre de sports extrêmes.

-Je voulais juste que tu le saches, continuais-je après un moment.

Je lâcha un juron dans ma langue natale, je parlais rarement en Roumain mais quand c'était le cas, ça devait être grave!

-Blestemat... (HJ:En anglais: Damned)

C'était plutôt un juron d'incompréhension. Je n'en revenais tout simplement pas! Je passa un main dans mes cheveux, j'avais besoin de remettre mes idées en place, mais j'en étais incapable en se moment. Surtout sous le regard de la petite, je le sentais comme un regard accusateur même si elle ne devait même pas comprendre la situation.

J'osa un regard vers Clairval.

-Je... je ne sais pas quoi dire ou comment réagir... je... je ne suis pas en colère mais... ...mais je ne sais pas ce que je ressent...

J'attrapa Aurélie et la descendit de la table, l'asseyant sur mes genoux. Je passa un bras protecteur autour d'elle tandis qu'elle continuait de fixer Yuuri d'un drôle d'air. Je ne savais pas si elle comprenait ce qu'il se passait ou non. Elle pouvait comprendre tellement de choses parfois, s'en était presque effrayant.

-C'est normal, enfin je crois. C'est plutôt brutal comme annonce, je dois l'avouer.

Je reposa ma main libre sur mon ventre. Je détestais les contractions. Surtout lorsque ce n'était qu'une contraction. Au moins, si j'en avais plusieurs, ça voudrait dire que je pouvais accoucher. Mais non, enfant de malheure, fais juste souffrir ta pauvre mère.

Je me donna une claque mental de penser ainsi. Tout le monde me disait que les fins de grossesse étaient terribles et que l'on souhaitait juste que le bébé sorte. J'étais maintenant pleinement d'accord avec eux.

-Je n'attends rien de toi en passant. Je voulais simplement que tu le saches. Prends le temps de digérer la nouvelle et de voir ce que tu veux faire. Soit tu disparaît, soit tu m'aides. Je ne veux pas qu'ils souffrent inutilement.

-Je n'attends rien de toi en passant. Je voulais simplement que tu le saches. Prends le temps de digérer la nouvelle et de voir ce que tu veux faire. Soit tu disparaît, soit tu m'aides. Je ne veux pas qu'ils souffrent inutilement.

J'avais beau hésiter mais je savais quand même je n'étais pas aussi horrible pour l'abandonner comme ça sans rien dire, ou faire!

-Je ne peux pas partir et te laissée seule maintenant que je le sais!

Je la regarda, est-ce-qu'elle avait vraiment cru que j'allais le faire? Je soupira.

-Bon écoute, je vais rester toi jusqu'à ce que tu accouche et... d'ici là j'espère avoir réussi à me faire une idée sur la chose...

Je tenta de rester concentrée sur ce qu'il disait, mais j'avais vraiment du mal. Finalement, ce n'était pas qu'une contraction. Je posa ma fille par terre en expirant lentement.

-Tu vas devoir te faire une idée vite car je crois que c'est pour maintenant...

Je me leva lentement en prenant une grande respiration.

-Surveille Aurélie, je vais aller chercher mon sac...

Je me leva subitement en l'entendant, quoi tout de suite? J'aurais cru avoir encore deux ou trois jours devant moi! Je la forca à rester assise, je paniquais!

-Non! Tu reste ici et j'apelle une ambulance daccord? Je vais rester avec ta fi... notre fi... Aurélie! Je vais chercher ton sac et ont te rejoind à l'hopital daccord?

Je regarda autour de moi pour voir s'il y avait quelqu'un et un membre du personnel de l'hotel venait vers nous. Il semblait avoir remarquer mon agitation.

-Vite! Une ambulance! Elle va accoucher!

Ses yeux s'aggrandirent et il courut au téléphone le plus proche. Quand a moi je me retourna vers Clairval de plus en plus paniqué.

Je regarda Yuuri, un peu ébahi. J'éclata alors de rire et me releva. Je lui pris la main et le força à s'asseoir.

-Calme-toi! Le bébé va pas sortir subitement de mon ventre! J'en ai pour plusieurs heures de souffrance avant! Reste là! JE vais aller chercher mon sac, je ne suis pas invalide. Je reviens

Je n'attendis pas sa réponse et me dirigea vers ma chambre. Je fis signe au membre du personnel qui avait appelé l'ambulance que j'allais bien au passage.

Aurélie regarda sa mère partir. Elle avait un peu peur à cause de toute cette agitation qui se déroulait subitement. Elle prit sa poupée et la serra dans ses bras et se mit alors à pleurer.