L'effet papillon

-Allez entre la dedans salope!

J'atteris brusquement sur le sol froid de la salle d'isolement de la prison. Je détestais de plus en plus cet endroit. Au début, c'était sympa, je m'amusais comme je le pouvais. Mais depuis que j'avais tenté de m'échapper avec d'autres détenus, les gardiens étaient toujours sur mon dos. Je commencais même à détester les rapports sexuels à force de me faire coincer par ces connards dans les couloirs.

Je resta sur le sol et fixa le plafond, sans vraiment le voir. Encore une semaine à passer dans cet endroit morbide et je crois que je finirais par me pendre. Mais ils seraient tous trop heureux que je le fasse.

Je ferma les yeux et me détendit. Aussi bien dormir. Plus je dormais, moi je verrais le temps passer. Je m'endormis donc sur le sol froid.



Une alarme se mit à sonner, l'alarme d'un réveil matin. Je me tourna sur moi-même et abatit violemment mon poing sur la réveil. Je me réinstalla confortablement...

J'ouvris alors brusquement les yeux en me redressant dans le lit. Qu'est-ce qui se passait? J'étais en train de rêver ou quoi? J'étais dans un lit, confortable, dans une chambre. Il n'y avait pas de barreaux...

Je grogna en la sentant bouger sèchement à côter de moi, je voulais encore cinq minutes pour dormir moi! J'ouvris un oeil à moitier, malgrés la fatigue je voyais clairment qu'elle semblait perdu. Encore un cauchemard sans doutes. Moi non plus je n'étais pas encore tout à fais remis de l'Undercity.

J'attrapa mollement son bras et la fis se recoucher, pour la forcée à rester là je roula par dessus elle l'emprisonnant.

-Encore un peu... fatigué, marmonnais-je.

Je ferma les yeux tentant de me débarasser de mon sommeil.

Je me figea en voyant Yuuri dans le lit avec moi, et surtout lorsqu'il m'emprisonna en roulant sur moi. C'était quoi ce délire? Il m'avait drogué et kidnappé? Il faisait généralement parti de ces gardiens qui ne me laissaient jamais tranquille. Je comprenais qu'il n'approuvait pas les choix que j'avais fait, mais... Que voudrait-il faire de moi maintenant? Me torturer? Comme si j'allais lui laisser la chance de faire cela!

-Mais qu'est-ce que tu fous merde!, dis-je en le repoussant violemment.

Je sauta en bas du lit et recula contre le mur, déboussolée. Pourquoi il ne m'avait pas emmené dans un endroit lugubre, qu'il ne m'avait pas enfermé? Je pouvais le tuer facilement là.

-Je ne me laisserais pas faire!

Je me releva sur mes coudes en dévisagea Hortense (Parceque oui maintenant je l'appellais par son prénom. Les voisins trouvaient ça étrange que je l'apelle par son nom de famille... ou plutôt de jeune fille maintenant.) Qu'est-ce-qui lui prennait? Est-ce-qu'elle dormait encore? Elle n'avait pourtant aucune habitude de somnanbule.

- C'est plutôt à moi de te poser la question...

Je me déplaca dans le lit et m'assis sur le bord. J'avais appris à ne pas trop m'approcher d'elle lors de... ses... "crises". Celle-ci est plutôt étrange...

-Je ne me laisserais pas faire!


Je ris

-Si tu veux à ce point de lever je ne t'en empêcherais plus!

Mais j'y pense, peut-être qu'il y avait quelque chose de spécial aujourd'hui qui la forceraiit à se lever si tôt. Mais je ne voyais pas quoi!

Je resta surprise à son rire. Il trouvait ça drôle en plus? Je lui trouvais cependant un petit air étrange, trop... décontracté. Il n'était pas comme cela... Il n'avait jamais été comme cela...

Je jeta un oeil par la fenêtre et constata qu'un vignoble était visible par la fenêtre.

-Tu m'as amené ici pour me narguer, c'est ça? Va te faire foutre toi et tes copains!

Je le dévisagea un long moment.

-ramène-moi!Je préfère encore crever là-bas!

Je le regarda de plus en plus étrangement. Cette situation devenais de plus en plus étrange! La narger? Pourquoi?, oui daccord je le faisais souvent mais pas assez une telle réaction. Et de quels copains elle parlait?

-Écoute, je ne sais pas...

Je me tus, ont pouvait entendre pleurer au loin. Je passa ma main dans mes cheveux en soupirant.

-Même si je ne comprend pas tes raisons pour être en colère ce n'est pas une raison pour parler aussi fort!

Je me leva.

-Je veux bien croire qu'elle a bientôt un an mais elle n'est toujours pas habituée à entendre parler fort.

Mon regard devint légèrement inquiet, elle ne semblait pas aller très bien.

-C'est bon, je m'en occupe. Reste là et essaie de te calmer...

Après un dernier regard je sortis de notre chambre et je me rendis à celle d'Alexendra. Je la trouva debout, encore chancelante sur ses petites jambes. Elle se retenait sur le bord des barreaux de son lit en pleurant.

Je le regarda quitter la pièce. Où il allait comme ça? C'était qui ce bébé? Je fis quelques pas dans la pièce lorsque soudain un vertige me prit. Je tomba à quatre pattes par terre et je vis défiler à toute allure une foule d'images, des souvenirs, dans ma tête. Je me pris la tête à deux mains et essayer de faire cesser totu cela. Après quelques instants, tout s'arrêta. Je respirais bruyamment.

Je me releva, un peu chancelante, et m'appuya contre une commode. Je l'ouvris et m'habilla. Je me figea en réalisant que je savais ce que j'aurais trouvé dans cette commode avant même de l'ouvrir.

Je sortis de la pièce et me dirigea vers une pièce dans le fond du couloir. Je vis alors Yuuri avec un bébé. J,avais l,impression de connaître très bien cet enfant. J'avais un vague souvenir d'avoir été enceinte, d'avoir accouché, d'avoir tenu cet enfant dans mes bras. C'était impossible merde. J'étais encore en prison la nuit dernière. Ce n'était qu'une farce de mauvais goût... De très mauvais goût.

Je réalisa alors que la petite me regardait avec ses grands yeux bleus. Je l'observa un moment et recula contre le mur du couloir.

-Je ne me sens pas bien...

Je me retourna en entendant Hortense parler, elle semblait un peu mieux...psycologiquement parlant. Physiquement elle semblait sur le point de s'évanouir. Je pris la tétine d'Alexendra et la lui mit à la bouche après avoir finalement réussi à la calmée.

Toujours le bébé dans les bras, je rejoignis Clairval étant de plus en plus inquiet.

-Ça va? Tu est bizarre depuis se matin. Tu veux qu'ont aille voir le Docteur, peut-être qu'il se passe quelque chose la-dedans.

Je désigna son ventre, le prochain bébé qui attendait là avait peut-être quelques problèmes.

-Viens, je vais de faire un bon jus d'orange frais pressé comme tu les aimes daccord? Un bon verre de vitamine C te fera le plus grand bien! Le Docteur te l'a dit que c'est bon dans ton état.

Je fis un sourire sans vraiment être certain de son état.

Lorsqu'il s'approcha de moi, je ne fis que fixer la fillette dans ces bras. Elle avait mes yeux... Un clone? Non, je n'avais jamais eu les cheveux bruns. C'était étrange... trop étrange. Je sentait ma tête qui tournait.

-Ça va? Tu est bizarre depuis se matin. Tu veux qu'ont aille voir le Docteur, peut-être qu'il se passe quelque chose la-dedans.

Là-dedans? Je baissa ma tête et posa ma main sur mon ventre. J'étais un peu enflée. J'étais enceinte? De qui? Avec tout les salauds de gardien qui me passait sur le corps, cet enfant aurait pu être de n'importe qui! Mais Yuuri semblait être au courant et quand même heureux. Ça n'avait plus de sens. Mais une partie de moi trouvait cela très normal. Et si la prison avait été un rêve et que cette vie était réelle... Je ferma les yeux un instant. Je ne voulais pas me réveiller.

-Viens, je vais de faire un bon jus d'orange frais pressé comme tu les aimes daccord? Un bon verre de vitamine C te fera le plus grand bien! Le Docteur te l'a dit que c'est bon dans ton état.

Je hocha doucement la tête. Il valait mieux coopérer pour l'instant. Chercher des réponses dans cet état n'était pas une bonne solution. Je me redressa et le bébé me tendit les bras. Elle voulait que je la prenne? J'hésita un instant et la prit dans mes bras. Je me dirigea ensuite vers la cuisine. Enfin, ce que je croyais être la cuisine. J'entra dans une pièce qui me rappelait étrangement un salon. Je sortis de la pièce et fit comme si ne s'était passé et entra finalement dans la cuisine.

J'installa la petite fille dans une chaise-haute, incertaine si je venais de refermer la chaise correctement. Je lança un regard d'interrogation à Yuuri.

Je la suivis jusqu'à la cuisine, je restais tout de même près au cas où elle aurait un malaise ou quoique ce soit. Mais son état allait de mieux en mieux au fil des secondes en me rassurant. Au salon elle au un arrêt, ça ne durant que l'espace d'un instant à peine mais assez pour que je puisse le remarquer. Elle fit comme si il ne s'était rien passer et moi aussi.

Dans la cuisine je fouilla un peu dans le réfrigérateur et en sortit plusieures oranges. Je garda bien un oeil sur Hortense tout en sortant des verres et le pressoir. Je trancha les oranges en deux avec un couteau que j'avais sortis et je me mis au travail.

-Ouvre le porte du balcon il fait soleil, un peu de fraicheur ça te fera du bien et après assis toi... s'il-te-plaît.

Je fus surprise par la question de Yuuri. Aller ouvrir la porte? Et si je tentais de m'enfuir? Cela n'avait aucun sens?

Je m'avança vers la porte-fenêtre et l'ouvrit. Je sortis un peu sur le balcon et regarda autour. C'était immense. Beaucoup d'espace, un sentiment de liberté incroyable semblait se dégager de cet endroit. J'avais une meilleure vue du champ de vigne et j'eus un souvenir de moi en train de soigner certaines plantes. Je secoua un peu la tête et retourna à l'intérieur. Je ne voulais pas que Yuuri s'inquiète de ne pas me voir revenir.

J'alla m'asseoir sur une chaise, ramenant mes jambes sous moi. J'avais l'impression de m'être assise souvent ici, à cet endroit-même.

-Est-ce que je suis allée en prison?, demandais-je finalement en regardant Yuuri.

S'il me mentait, je le verrais tout de suite dans ses yeux. J'essayais de comprendre ce qu'il m'arrivait et il était le seul qui puisse me renseigner le moindrement.

Je releva mon regard de mon travail, qu'est-ce-qu'elle racontait? Comme si elle avait tout oublier d'un seul coup? Un perte de mémoire? Je ne pensais pas, elle n'avait eu aucun choc assez fort pour que ça lui arrive et pourtant...

-Non, moi non plus dailleur.

Je répartis le jus dans deux verre et les apporta à la table où je pris place près d'Hortense après avoir donner un biberon à Alexendra.

-Je réussi à convaincre Benny, nous sommes partis juste avant que la guerre n'éclate. En échange je lui ai trouver deux gars bien fort et solides pour nous remplacer.

Plus je lui en disais mieux c'était.

Je me frotta doucement le front en regardant le verre qu'il venait de poser devant moi. C'était confus dans ma tête. Il ne me mentait pas, c'était évident, mais... Je n'avais tout de même pas rêver la prison. Non, il y avait bien trop de détails pour que ce ne soit qu'un rêve. Mais cette maison, cette vie, cette petite fille, j'avais des souvenirs de tout cela... Je ne pouvais tout de même pas avoir deux vies à la fois!

-Je sais..., dis-je simplement.

Je ne sais pas comment je le savais, mais je savais que nous étions partis de New York avant le vrai début de la guerre, que Benny avait été difficile à convaincre...

Je pris le verre de jus et en prit une gorgée. Il était excellent, comme d'habitude. Je ne savais pas quelle "habitude", mais j'avais l'impression que je buvais de ce jus régulièrement.

-Je suis peut-être en train de devenir folle, murmurais-je sans relever la tête, fixant toujours le verre entre mes mains.

J'avanca un peu ma chaise vers elle l'air soucieux. Mes doutes étaient fondés, elle n'avait éffectivement pas bien. Je pris ses main de son verre et les serra doucement pour la réconforter.

-Je ne sais pas ce que tu a depuis se matin mais je suis inquiet.

Elle ne semblait pas avoir perdu la mémoire au bout de la ligne puisqu'elle se rapellait.

-C'est comme si tu ne t'étais pas rendue compte de tout ce qu'il c'est passer depuis l'Undercity et que se matin tu te sois réveillée... dans tout les sens du mot.

Je leva finalement mes yeux vers Yuuri. Il semblait réellement inquiet. Le Yuuri que j'avais connu dans l'Undercity, pas l'espèce de monstre qu'il était devenu en prison.

-Je crois que c'est un peu ça qui se passe Yuuri... Mais...

Je baissa la tête un instant et me mordit la lèvre. C'était insensé! Qu'est-ce qu'il dirait si je lui racontais ce que je vivais, enfin ce que je comprenais de la situation? Il appelerais l'asile! Mais... Si ce n'était pas un rêve, si ce que je vivais était réel, il pourrait peut-être m'aider.

-C'est un peu étrange... C'est comme si j'avais véçu une vie différente durant tout ce temps. J'ai les souvenirs de cette vie, avec toi et Alexendra. Mais, j'ai également d'autres souvenirs.. Très différents... Je n'ai pas quitté l'Undercity avec toi dans ces souvenirs-là...

J'espérais qu'il n'insisterait pas pour en savoir plus sur ses souvenirs. Je n'étais pas fière de moi, j'avais mal agit, et très souvent en plus.

Je fronca les sourcils comment pouvait-elle avoir des souvenirs d'une vie qu'elle n'avait pas vécu? C'était tout simplement absurde! Quoiqu'ont disait aussi que la terre était plate...

Je me décida à laisser mon esprit ouvert, essayer de mieux comprendre. Peut-être qu'elle n'avait que rêver après tout.

-Et après? Que ce que tu a fais dans cette vie pour que se matin tu réagisse d'une telle façon?

Je regarda Alexendra du coin de l'oeil, elle s'était endormie dans sa chaise haute... comme toujours.

Je le dévisagea un instant. J'avais l'impression qu'il n'attendait que le bon moment pour se foutre de ma gueule. J'ôta ma main d'entre les siennes et me leva.

-Tu ne veux pas savoir... Et tu ne me crois pas de toute façon, alors ça ne sert à rien de le dire.

Je préférais éviter de lui raconter que je l'avais trahi, lui et les autres.Que j'étais enfermé dans une prison à sécurité tripe maximale et qu'il s'amusait à me "punir" dans cette même prison.

Je dus parler un peu trop dort car Alexendra se réveilla brusquement et se remit à pleurer. Je me dirigea vers elle et la pris dans mes bras, pour tenter de la calmer. Je ne me connaissais pas un côté maternel.

-Et ce n'est pas tant ce que moi j'ai fais qui m'a fait réagir ce matin, mais plutôt ce que toi tu y faisais...

Je n'aurais pas du dire cela. Maintenant, il chercherait à savoir. Et si cette vie était réellement ma vie, lui raconter les détails de mon autre vie serait mettre en péril cette vie là... Bon sang! Je ne m'y retrouve plus.

Alexendra se calma finalement. Je la regarda et lui fit un petit sourire. Elle me fit également un sourire et posa sa main contre mon visage.

Comment ce que j'y faisais? Qu'est-ce-que je faisais? Du mal? À elle? Pourquoi je ferais une telle chose à la seule personne qui ai réussi à me rendre aussi heureux? Je me releva pour aller me placer près d'elle par derrière en enroula sa taille de mes bras.

-Qu'est-ce-qu'il s'est passé pour que tu ai peur de moi?

Alexendra nous observait à tour de rôle comme si elle essayait de comprendre ce que l'on disait. C'était peut-être le cas après tout...

-Quoi que j'ai pu faire, jamais je ne te ferais mal ici, maintenant. Et puis, une certaine union ecclysiastique m'en empêche de toutes façons!

J'eu un petit rire, drôle de synonyme pour "mariage".

Je me laissa aller contre Yuuri lorsqu'il me serra dans ses bras. C'était le Yuuri d'avant, celui que j'avais connu avant de le trahir. Je ferma les yeux et soupira. Et si ma vie ressemblait toujours à celle-ci? Je m'en foutais un peu de savoir pourquoi et comment j'y étais arrivé, tant que je ne retournais pas dans cette prison.

-Je n'ai pas peur de toi...

C'était plus de la haine que je ressentais pour l'autre Yuuri. Mais je me garda bien de lui préciser cela.

-Et le fait d'être mariés ne t'empêche pas de me donner un bon coup de poing si je le mérite, dis-je avec un petit sourire.

Quel beau portrait nous devions faire en ce moment. Papa, maman et bébé, tout entrelacés. Et j'étais enceinte de nouveau.

-Fais comme si je ne t'avais rien dit... C'est dans ma tête après tout!, lançais-je sur un ton jovial.

Je ne voulais pas qu'il me pose trop de questions.

Je reste silencieux un moment, pour la laissée profiter un peu du calme après avoir eu autant d'émotions. Moi je n'arrêtais pas d'y penser contrairement à ce qu'elle me conseillait de faire. Bon sang! Comment voulait-elle que j'oublie tout ça? Qu'est-ce-que j'avais fais... qu'est-ce-que cet autre moi lui avais fait?

-Tu sais bien que je n'y arriverais jamais...

Je fis passer mes lèvres dans son cou, savourant sa peau. Nos relations intimes se faisaient de plus en plus rares avec un bébé à la maison et un autre dans son ventre.

-Mais tu m'expliquera tout ça quand nous serons tranquilles et seuls daccord? En attendant essaie de relaxer...

À ces mots je me mis à déposer quelques baiser sur la peau de son cou en descendant très lentement jusqu'au creu de son épaule.

Je fis un petit sourire. Il semblait donc me croire finalement. Je pouvais bien être en train de délirer complètement, d'inventer toute cette histoire, et lui me croyait.

-On verra...

Je ricana un peu, il me chatouillait avec ses baisers. Alexendra étira son petit bras et mit sa main dans le visage de Yuuri en criant un "maaaaaa". Je crois qu'elle était jalouse de ne plus recevoir autant d'attention.

C'est fou comme je l'aimais, même si je ne la connaissais que depuis très peu de temps. Juste savoir qu'elle était ma fille, revivre ses souvenirs dont je ne me souvenais pas, c'était très étrange.

-Paaaaa... Paaaa...., dit-elle en pinçant le nez de yuuri.

Je retins un grognement en l'entendant dire "on verra". Mais je ne pouvais rien y faire, je devais attendre sauf si je parviendrais à la saouler assez pour qu'elle accepte enfin. Ce que je ne devais surtout pas faire, sa colère serait bien trop terrible! Je ris un peu en y penssant.

J'enleva la main d'Alexendra de mon visage avec un sourire et elle s'attaqua à mon nez.

-Paaaaa... Paaaa....

J'eu un sourire.

-Tu sais "Maaaaaa maaaaaa" sera jalouse si tu ne fais pas attention à elle aussi Princesse!

Je ne savais pas si elle comprenait mais je trouvais ça plutôt amusant de lui parler.

Alexendra observa Yuuri un instant et fit une petite moue boudeuse. J'ignorais si elle avait vraiment compris, mais la tête qu'elle faisait était adorable. C'était bien ma fille, je n'avais plus aucun doute là-dessus. Elle bailla alors et je fronça les sourcils.

-Elle dort trop, c'est pas normal, dis-je d'un ton inquiet.

Je posa ma main sur son front. Elle ne faisait pas de fièvre. J'étais vraiment inquiète. Je me surprenais moi-même à être aussi mère-poule.

J'eu un autre sourire, comment pouvait-elle autre aussi sans coeur un moment et aussi sensible un autre? Je le pris de ses bras et je me dirigea vers le salon où ont avait installer un parc. Je l'installa dedans, elle y sera confortable quoique peu importe où elle était elle pouvait dormir. Chose que je ne comprenais pas.

-C'est normal, à forcer de crier se matin tu l'a privée de son sommeil!

Je revin vers elle.

-Mais ne t'inquiète pas! Elle est faite forte! Comme toi! Un peu de fatigue ça ne lui sera pas fatal...

-Je ne suis pas inquiète!, dis-je en croisant les bras.

Je n'aimais pas qu'il m'enlève ma fille des bras comme cela.

Je retins alors un grognement et me frotta les tempes. Ce n'était pas ma fille! Oui, mais je ne pouvais pas détester le fait qu'il me l'enlève des bras puisque c'était la première fois.

-Et je ne crie jamais tu sauras.

J'essaya alors de mettre un peu d'ordre dans ma tête. Comment nous pouvions en être arrivé ici, dans cette petite maison, mariés, avec un enfant, un autre en route? Cela me semblait tellement irréel. Nous étions des tueurs!

Je regarda Yuuri un instant.

-Tu ne lui ressembles pas, murmurais-je en tendant ma main vers sa joue.