L'effet papillon

Je m'avança tranquillement dans l'immeuble désaffecté. Je détestais le bruits de mes bottes sur le plancher pourri. Je faisais bien trop de bruit. Je m'assurais que chaque pièce que je passais était bien vide tout en continuant mon chemin. Il y avait une sortie de l'autre côté de cet immeuble. En l'empruntant, je jouerais sur l'effet de surprise et je pourrais atteindre Sacramento plus rapidement. J'ignorais comme je le savais, mais je le savais.

Un cri retentit alors dans mon oreille et j'arracha mon écouteur en jurant. Si ce con était encore vivant, il subirait ma rage c'était certain!

Je releva la tête et redressa mon arme. J'avais l'impression d'avoir entendu un bruit. Je m'avança encore plus lentement, ma mitraillette bien devant moi et arriva près d'un escalier. Je sentis alors une présence près de moi. Je me tourna vivement et pointa mon arme vers l'endroit d'où je croyais que cette présence venait.

Je me figea en la voyant ce retournée, "la" puisqu'elle n'avait rien d'un homme, est-ce-que j'avais fais trop de bruit? Est-ce-qu'elle me voyait? Je resta immobile mon arme à la main, si je faisais un pas elle me tuerait sans doutes sur le champ. Et si je voulais avoir une chance de m'en débarasser c'était de rester ici.

Je releva lentement mon arme, prêt à tirer au moindre de ses mouvement, heureusement que j'étais caché dans l'ombre et qu'elle ne pouvait voir aucun de mes gestes quels qu'ils soient.

Je resta à l'affût du moindre mouvement, scrutant l'ombre devant moi. J'hésita un moment et baissa mon arme. J'entendis alors des cris provenant de mon écouteur. Je le remis dans mon oreille et comprit que la situation s'envenimait. Le Colonel s'adressa alors à moi.

Je posa ma mitraillette sur le sol, contre le mur et sortit ma radio.

-Major Clairval à l'écoute.

J'écouta ce qu'il me dit et fronça les sourcils. Où est-ce que Sacramento avait trouvé tout ses hommes pour le soutenir? Dans mon souvenir, il n'y en avait pas autant. Je me frotta les tempes et continuant d'écouter le Colonel. Il n'y avait pas de "dans mon souvenir", ce n'était qu'un mauvais rêve.

Je termina la conversation radio et m'approcha d'une fenêtre. J'étais à un bon endroit pour tirer quelques balles et atteindre l'ennemi. Et j'étais dans un endroit isolé. Cela leur mettrait du temps à réaliser que j'étais dans cet immeuble.

Je vins pour prendre ma mitraillette et réalisa que je l'avais laissé contre le mur, quelques mètres plus tard. Je me gronda mentalement et me retourna pour me diriger vers mon arme, posant ma main contre mon revolver de service à ma taille.

Major hm? Une haute gradé. Elle ferait un parfait otage! Elle s'éloigna et je m'apprêtait à sortir de mon coin quand je l'entendis revenir sur ses pas. Mon regard fut attirer vers le sol et j'y apperçu la mitraillette, elle revenait la cherchée.

Je recula pour me remettre dans l'ombre et j'attendis jusqu'à ce qu'elle soit rendue à son arme. Pas question de la lui laisser reprendre. Au premier signe d'innatention je sortis de l'ombre et pointa mon arme sur elle.

-Ne touche pas à ça, éloigne-toi et pose ton autre arme sur le sol...

Je garda mon regard fier sur elle, au moindre mouvement brusque je lui foutais un bout de plomb dans le crâne.

Je baissa les yeux pour reprendre ma mitraillette lorsque qu'une voix retentit.

-Ne touche pas à ça, éloigne-toi et pose ton autre arme sur le sol...

Je garda les yeux baissés et leva un peu les mains. Je pris mon revolver à ma ceinture et le jeta sur le sol, "oubliant" mon couteau dans ma botte.

-On reste calme, rien ne sert de s'impatienter.

Je bouillais intérieurement, je venais de me faire avoir comme une débutante. On nous apprenait toujours à ne jamais laisser notre arme derrière nous, qu'elle était notre meilleure amie, notre meilleure alliée. Et voilà que je mettais avoir!

Je releva lentement la tête et mes yeux s'écarquillèrent légèrement sous la surprise.

-Yuuri?, murmurais-je sans le réaliser.

Je fronca les sourcils, mon arme toujours pointée sur elle. L'armée avait un meilleur réseau d'informations que je pensais. Si je mettais la main sur l'enfoiré qui nous avait trahits je le tuerais! D'un coup de pied j'écarta ses deux armes pour les mettres hors de sa portée.

-Tais-toi! Et reste calme,tu va pouvoir m'être utile.

À son grade, elle devait bien être au courant des informations et de leurs porteurs.

-Retourne-toi et met les mains sur ta tête et avance.

J'avais un ton sec qui ne trahissait aucune émotions. Cette femme savait des choses et c'était de mon devoir de les lui extirpées.

Je releva un peu la tête, soit bravement ou innocement, je ne saurais dire. Je décida d'obéïr à ses ordres, peu importe qui il était. Je ne croyais pas aux rêves prémonitoires. Et surtout que dans mes rêves, il n'était pas vraiment dans la même situation que maintenant.

Je me tourna donc et commença à avancer. Soudain, une série d'image me vint en tête. Je vacilla légèrement et ne put me retenir. Je tomba à genou par terre, posant une main sur le sol pour m'empêcher de tomber complètement et l'autre se posa sur mon visage. Je me vis alors enceinte, avec des enfants, en prison, sur un vignoble­. Des tas d'images, de souvenirs mêlés, plus réels les uns que les autres.

Lorsque ces images s'arrêtèrent, je resta au sol un moment, respirant bruyamment.

Je recula d'un pas en la voyant s'écroulée par terre, mais bon sang qu'est-ce-qu'il lui arrivait? Et si c'était un piège? Non, dans l'armée jamais on n'aurait appris aux soldats à être aussi traitres devant l'ennemi. Mais je ne devais pas relâcher ma garde pour autant. Pourtant, je ne pus m'empêcher de mettre un genou au sol et une main dans son dos.

-Hého, ce ne sont que des menaces. Pas la peine de réagir aussi violemment! Ça ne doit pas être ta première fois après tout non?

J'eu un petit rire. Mais qu'est-ce-que je foutais à me marrer avec une fille qui pouvait me tuer à tout instant?

Je fis un petit rire également.

-Non, ce n'est pas la première fois, murmurais-je avant de me relever sans le regarder.

Je commençais à comprendre ce qu'il m'arrivait, ou du moins ce que je croyais qu'il se passait. Je voyageais dans d'autres dimensions, dans d'autres réalités. Pourquoi et comment, ça je l'ignorais. Mais je devais en apprendre le plus possible présentement. Qui sait où je me réveillerais la prochaine fois.

Je me remis à avancer, sans savoir où je me dirigeais, mais en le sachant pertinemment très bien également. Cela m'était étrange.

-Où tu m'emmènes?

Mon ton était incroyablement famillier. Après tout, c'était Yuuri, j'avais l'habitude de lui parler. Si seulement j'étais tombée dans une "dimension" où il me connaissait. Il me prendrait probablement pour une débile si je lui parlais.

Je l'arrêta lorsqu'elle fut arrivée à l'endroit que j'avais quitter quelques instants plus tôt pour aller voir en bas. Je la fis s'assire dans un coin, je n'avais rien pour l'attachée alors je devais la surveillée pendant que j'essayais de trouver un morceau de corde qui devait trainer par ici.

-Reste polie, tu est mon otage alors sois un peu plus respectueuse si tu tiens à ta précieuse vie de petite soldate parfaite...

Je trouva enfin une corde sous des bout de bois et de la poussière puis je lui attacha les mains seulement puisque la corde était petite. Je resta accroupis face à elle.

-Alors, qu'est-ce-que tu fais dans l'armée princesse?

Je retins un grognement en l'entendant parler. Ma petite vie de soldate parfaite... Oui, c'était ce que j'avais dans mon souvenir, une vie de soldate parfaite. J'avais dénoncé mon supérieur hiérarchique lorsque j'étais en psote en Afrique, j'avais reçu les honneurs, obtenu une médaille et une augmentation de grade. Dans quelques mois, j'aurais probablement une autre augmentation de grade. Mais, si je la comparais aux autres vies dont j'avais le souvenir, ce n'était pas une vie parfaite. Pas totalement.

-Alors, qu'est-ce-que tu fais dans l'armée princesse?

Je plissa le nez légèmement. Je n'aimais pas le ton qu'il prenait pour me parler, ni le nom qu'il me donnait.

-Je ne suis pas une princesse, dis-je en le regardant dans les yeux.

Je bougea un peu la tête, essayant de déplacer une mèche de cheveux qui me tombait dans les yeux. Ce foutu casque que j'avais sur la tête n'aidait en rien ma mise en pli, déjà douteuse.

-Je suis Major, spécialiste en armement et tactiques de terrain. C'est mon escouade qu'ils ont envoyé se faire tuer ici...

Des pions, voilà ce que nous étions tous dans l'armée. Personne n'avait de considération pour nous. Nous devions mourir pour protection de notre pays!

-Qu'est-ce que tu vas me faire?, demandais-je toujours aussi familièrement, oubliant déjà son avertissement.

Je la débarassa de son casque et passa pas très élégamment ma main dans ses cheveux pour les rabattres vers l'arrière. Comme ça la princesse n'aura pas à chialer. Je sortis une pomme de mon sac et mon couteau de poche avec lequel je commenca à trancher quelques morceaux du fruit.

-Inninteressant...

Ces soldats pouvait bien se faire tuer, c'était même bénéfique. Moin il y en avait par ici mieux c'était.

-J'en sais rien, mais tu sais Benny je suis sûr qu'il aimerait se satisfaire dans ces temps de guerre...

Je lui fis un sourire plein de sous-entendus.

-Et il n'est pas le seul!

Je retins un petit cri de douleur lorsqu'il passa sa main dans mes cheveux. Il y avait plein de noeuds et il n'y était pas allé de main morte. Merde! Il me semblait que le Yuuri du temps de Benny n'était pas comme ça! Quoique... Je ne l'avais jamais vraiment vu à l'oeuvre. J'étais de son côté après tout.

-Benny Sacramento n'en a rien à foutre des otages! Ça ne lui sert à rien et il ne s'amuse pas avec eux! Ça, tu le sais très bien. Il préfère s'amuser avec des femmes conscentantes!

Je le regarda un moment, le dévisageant. Il essayait de me faire peur je crois. J'ignorais si je devais avoir peur ou si je devais rester confiante.

-Et tu ne me toucheras pas!, dis-je d'un ton sérieux et convaincu.

Mes yeux se tournèrent ensuite vers sa pomme, qu'il coupait en morceau. Mon ventre me rappela alors que je n'avais pas mangé depuis plusieurs heures. Je détourna les yeux. Ce n'était pas le temps de penser à cela. Je me trouvais dans une situation bien plus précaire qu'un simple manque de nourriture.

Comment pouvait-elle savoir que Benny ne touchait pas aux otages? Décidémment il y avait bel et bien des fuites dans l'Undercity. Saletés, ils me le paieront et je suis sûr que le Caïd serait ravi de le savoir. Ce ne sera surment pas leur petit programme de protection des témoins qui les protègeront, ils ne savent pas que nous aussi nous avons nos taupes.

-Et tu ne me toucheras pas!

Je pencha la tête sur le côter.

-C'est un ordre ou une affirmation?

Je me rapprocha lentement comme pour prouver le contraire de ce qu'elle disait. J'appuya mes avant bras sur le mur derrière elle de chaques côter de sa tête.

-Parceque tu sais, si quelqu'un comme toi me donne un ordre, c'est drôle je n'ai aucune envie d'obéir....

Je recula un peu ma tête en le voyant s'approcher aussi près. J'étais idiote de le provoquer de cette façon. Je savais bien qu'il ne travaillerait pas pour Benny s'il ne serait pas capable de tuer des gens ou de faire pire.

-Quelqu'un comme moi? et ça veux dire? Quelqu'un de libre? Quelqu'un qui n'a pas à fuir les autorités? Quelqu'un avec une vie, une famille envie? Quelqu'un qui ne doit pas obéïr comme un imbécile à un type qui ne sait même pas ce qu'il fait?

Idiote! Idiote! Idiote! Qu'est-ce que je pouvais être idiote. Je venais à peine de me dire que je ne devais pas le provoquer et si ce n'était pas de la provoc', je ne sais pas ce que c'était. Mais je n'appréciais pas le ton de sa voix, la façon dont il me parlait ou me regardait. Je l'avais connu tellement différent.

-Je ne suis pas en position de te donner des ordres de toute façon, dis-je finalement en murmurant presque.

Je la regarda froidement, elle avait du culot je devais l'avouer et tout un même! Débiter tout ça à quelqu'un qui tenait sa vie entre ses mains c'était très dangereux. Je pris un croqué dans ma pomme et je rejeta le reste au loin, je macha tout en baissant le couteau, que j'avais dans ma main, au niveau de sa gorge, appuyant un peu pour faire couler quelques gouttes de sang. Qu'elle dise tout ce qu'elle voulait sur moi mais qu'elle parle de ma famille ça ne je pouvais pas le tolérer.

-Hmf, non c'est vrai ma famille est morte au grand complet et c'est justement à cause de la prétendue justice.

Je rapprocha mon visage du sien, mon regard toujours menacant.

-Et je ne crois pas qu'être attachée à l'armée soit une preuve de liberté.... Princesse...

Je glissa lentement ma lame le long de sa gorge laissant une striure rouge sur son passage, rien pour la tuer mais juste assez pour être douloureux.

Je releva un peu la tête en sentant le couteau lui toucher. Je n'aurais pas du lui dire cela sur sa famille. Quelques larmes de douleur embuèrent mes yeux lorsqu'il me coupa avec le couteau. Merde... Où est-ce qu'il avait apprit à être aussi méchant?!

Je ne détourna pas mon regard du sien. Il semblait vraiment en colère. Je pourrais peut-être en profiter. Généralement, les gens en colère sont plus faciles à contrôler.

Mon regard s'assombrit lorsqu'il m'appela de nouveau "princesse". Je détestais me faire appeler comme cela. Mon oncle m'appelait comme cela dans ma jeunesse... Enfin... Ce n'était pas le moment de penser à cet ordure.

-Arrête de m'appeler "princesse" Yuuri, tu sais que je n'aime pas ça, dis-je.

Je réalisa alors que pour lui, cela ne faisait aucun sens ce que je venais de dire. Je roula des yeux et songea à ce moment à mon couteau toujours dans ma botte. Si seulement je pouvais l'atteindre...

-On va rester ici longtemps? T'as l'intention de faire quoi avec moi, hein?

Je baissa lentement mon arme de long de sa gorge, un peu plus et elle perdait de la peau. La chair à vif était toujours très douloureuse.

-Non justement je ne le sais pas alors tu peux me pardonner si ça m'échappe non?,dis-je d'un ton ironique.

Je referma mon couteau sèchement dans un "clac!" sonore et je le rangea dans ma poche. Je mis mes mains sur ses genoux et je lui écarta les cuisses.

-Hm, ça dépend avec qu'elle vigueur tu te débattera...

En général je n'aimais pas faire ce genre de choses mais cette fille là m'exaspérait réellement. Je voulais lui montrer que avait tord de croire que je ne lui ferais rien.

-Bien sûr si tu reste sage je n'en aurais pas pour longtemps...

Je serra les dents en sentant le couteau se promener sur ma gorge et ne put m'empêcher de sursauter lorsqu'il le referma brusquement. J'étais vraiment trop sur les nerfs en ce moment.

Je me mordis l'intérieur de la joue en entendant ses paroles. Je devais essayer de ne pas le provoquer plus, même si je crois que je n'aurais pas vraiment pu le faire. Et bon, ce n'était pas comme si se serait la première fois qu'il me toucherait de cette façon. Ce n'était pas agréable, mais je n'avais pas vraiment le choix...

-Bien sûr si tu reste sage je n'en aurais pas pour longtemps...

Je haussa légèrement les sourcils.

-"Pas pour longtemps"? Pfff, je me suis toujours dis que lorsque l'on fait quelque chose, aussi bien le faire pour que cela en valent la peine!, dis-je en souriant un peu, de façon provoquante.

Je me demanda rapidement s'il y avait une raison pourquoi ma bouche et mon cerveau ne faisait pas la même chose. Je ne devais pas le provoquer!

Je baissa les yeux un instant.

-Tu ne te souviens vraiment pas de moi? Même pas un souvenir flou, n'importe quoi?, murmurais-je presque désespérée.

Il n'avait pas besoin de moi. Il allait me tuer lorsqu'il en aurait fini avec moi. Je ne voulais pas mourir... Je devais savoir ce qu'il m'arrivait avant.

Je détestais ce genre de personne trop sûre d'elles en étant en danger, mais qu'est-ce-qu'elle croyait? Que je n'allais rien lui faire? Qu'elle idiote, parceque c'était justement à cause de cette assurance que j'allais lui donner le traîtement spécial.

De ses genoux, je descendis mes mains vers ses cuisses en me rapprochant d'elle, lentement. Juste assez pour lui donner le temps de redouter ce qui allait arriver.

-Et bien, si tu insiste tant je n'aurais qu'à faire durer mon plaisir...

Une de mes mains quitta sa cuisse et vint prendre sa machoire durement.

-Parle plus fort je n'entend rien, où sont passés ton sang-froid et ta témérité?... Princesse...

Je me mordis la lèvre et ferma les yeux un instant. S'il voulait faire durer son plaisir, ce ne serait certainement pas de façon à ce que j'en profite. Mes dents entrèrent dans ma lèvre lorsqu'il me redressa brusquement la mâchoire. Merde, ça c'était douloureux!

-J'ai dis: Tu ne te souviens vraiment pas de moi?, m'exclamais-je plus fort pour être certaine qu'il m'entende.

J'étais vraiment dans une situation désespérée en ce moment. L'idéal serait tout simplement de le laisser faire ce qu'il voulait me faire, tenter d'en profiter si possible, et lorsque j'en aurais l'occasion, essayer de me défaire de ses liens et l'assomer, car il était hors de question que je le tues.

-Et j'ai aussi dis de ne pas m'appeler "Princesse"!, lui ordonnais-je.

Hmmm, je n'aurais pas du dire cela sur ce ton. Il avait tout de même ma vie entre ses mains.

J'haussa un soucril puis je me mis à rire. Non mais, comment aurais-je pu avoir la honte de fréquenté quelqu'un de l'armée? Et entre nous, je m'en serais souvenu si j'avais eu une quelconque relation, sexuelle ou non, avec une fille dans son genre.

-Est-ce-que tu essaie de me faire croire que je te connais pour échapper à ta punition?

Je pencha ma tête sur le côter avec un sourire rieur.

-C'est mal de mentir Princesse tu sais? Tes parents ne t'ont jamais dit ça? Hmmm... ce doit être parceque tu était trop gatée!

Je venais pour ajouter qu'elle était très certainement folle de croire à quelque chose du genre mais une explosion survint tout à coup dans la rue.

-Merde...

Je me leva, l'abandonnant dans son coin, et regarda prudemment par la fenêtre, arme à la main et prêt à tirer. La rue était innondée de fumée grise, bien, ce n'était pas le bar qui avait explosé.

Merde, merde, merde, merde! Pourquoi est-ce qu'il n'y avait que moi qui se souvenait de tout ce dont je me souvenais? Je crus alors ma dernière chance passée, il ne me restait plus qu'à rester tranquille et à attendre.

Je n'eus cependant pas à attendre longtemps en entendant le bruit d'une explosion. Ça c'était bien mes gars, jamais satisfait. Si l'attaque armes aux poings ne fontionnait pas, on fonce dans le tas avec des explosifs. Un petit sentiment de fierté m'envahit, un peu rassurée de voir qu'ils n'étaient pas tous parti.

Lorsque Yuuri partit vers la fenêtre, je compris que c'était le moment ou jamais. Je n'allais pas avoir de seconde chance. Il m'avait attaché les mains dans le dos, solidement, mais j'étais flexible, très flexible. C'était très pratique d'être petite parfois. Je réussis donc à passer mes bras sous mon corps et à les ramener à l'avant. Je retins un gémissement de douleur de justesse. Je venais de me disloquer l'épaule et de la remettre en place pas très efficacement. Mais je n'avais pas le temps de penser à la douleur.

Je pris mon couteau dans ma botte et me dirigea à pas de loups derrière Yuuri. Je sauta et passa mes bras, toujours attachés, autour de son cou, l'étranglant un peu avec la corde, et appuyant mon couteau contre sa gorge.

-D'accord chéri, tu vas lâché ton arme MAINTENANT!

J'étais beaucoup plus petite que lui. Avantage ou désavantage, je ne saurais le dire. Mais je n'étais pas sans apréhender les prochains instants tout en espérant que ce ne serait pas des instants de vie ou mort pour un comme pour l'autre.

Je regardais mon regard sur la scène, la fumée m'empêchait encore de bien voir ce qu'il se passait et je devais me tenir prêt à agir à tout moment. J'avais été distrait trop longtemps par cette fille et si elle n'aurait pas été là, j'aurais sans doutes pu prévenir l'explosion.

Je vins pour tirer sur un homme que commenca à appercevoir au traver la fumée, à son uniforme je voyais bien que c'était un soldat, mais je sentis une corde passer autour de mon cou puis une lame s'y poser... j'avais été imprudent de la laissée sans surveille. Je lacha mon arme.

-Tu m'a bien eu... et que compte tu faire maintenant? Me tuer?

Je tira un peu sur la corde pour le forçer à se pencher vers l'arrière.

-Non.. Je.. Je ne peux pas te tuer. Car même si toi, tu ne te souviens pas de moi, moi je me souviens de toi.

Qu'est-ce que je ferais maintenant? On apprenait pas aux soldats à tuer les gens, on leur apprenait à les rendre otage, à tenter de les ré-adapter à la société. Mais bon, en ce moment, je tentais de comprendre dans quel pétrin je m'étais fourrée. Je devais commencer par le mettre hors d'état de nuire, comme lui attacher les mains par exemple. Mais le problème était que le seul bout de corde disponible se trouvait toujours autour de mes mains. Et comment allais-je faire pour ôter mes mains d'autour de son cou tout en gardant son cou à porter de ma lame. C'était pratiquement impossible. Moi et mes stupides coups de tête.

-Tu vas rester tranquille, lui ordonnais-je. Je vais t'attacher, te laisser ici, et terminer ma mission.

Je me mis sur la pointe des pieds et coupa la corde autour de mes poignets à l'aide du couteau, délaissant son cou un instant, espérant qu'il ne profiterait pas de cet instant.