Un après-midi d'été tranquille [terminé]

Il secoua doucement la tête.

-Je suis navré, mais ce n'est pas des bonnes nouvelles. Je viens à peine de recevoir les résultats de certaines analyses que j'avais demandé. Monsieur Hyde... Votre petite fille peut survivre si elle reste en chambre à air assez longtemps mais... Elle aura des graves problèmes physiques. Certains de ses membres ne grandiront pas, et elle aurait de graves problèmes d'adaptation. Elle ne pourra probablement jamais parler, marcher, ou rien faire par elle-même.

Il fit une petite pause avant de continuer:

-Je comprends que dans les circontances présentes, ce n'est pas évident. Mais la décision vous reviens. Sois nous laissons la petite dans ce caisson et attendons qu'elle soit assez forte pour en sortir, ce qui n'est pas encore une garantie de sa survie, ou nous la débranchons. Plus nous attendons pour le faire, et pire ce sera. Il vous faudra donc prendre une décision rapidement. Je suis désolé.

Je baissais rapidement les yeux vers l'enfant. Je me repassais une main dans la figure. Et je secouais lentement la tête. Je ne pouvais pas prendre une telle décision ... Je dis d'une voix sourde ...

-...Est-ce que ... Je peux attendre ... Demain, si Eddy ne c'est pas éveillée ... Je prendrais la décision ...

Je ne croyais pas que la décision me revenais à moi seul. Mais je savais que je ne laisserais pas vivre cet enfant dans ses conditions. Mais si Eddy exprimait réellement le désir de la garder. Alorsj e ferais en sorte que la petite fille soit heureuse ... Si elle survivait.

Je relevais les yeux vers le docteur, je me sentais mal. Jamais je n'aurais cru vivre une telle chose, disons que je m'attendais à quelque chose de beaucoup mieux lorsque Eddy aurait cet enfant ...

Le médecin hocha la tête.

-Évidemment. Je vous l'ai dit, la décision vous revient. Vous pouvez donc prendre le temps que vous voulez avant de répondre. Je réalise que ce n'est pas une décision à prendre à la légère.

Il fit un petit signe de tête à Carl, le saluant, et sortit de la pièce, laissant Carl seul avant le bébé.

Je le remerciais vaguement et je fixais le bébé. Je donnais un coup de pied rageur sur une chaise et je continuais jusqu'à ce qu'elle soit en morceau.

-Bordel de journée de merde!! Dis-je d'une voix forte

Je laissais échapper quelques jurons. Puis je me calmais, respirant rapidement. Je jetais finalement un bref regard à l'enfant puis je partis vers la chambre D'Eddy et je pris le telephone pour appeller les enfants. Enfin je ne voulais pas tellement parler aux enfants, je voulais plutot parler avec la mère D'Eddy.

Je composais le numero et j'attendis qu'elle me réponde ...

Le téléphone ne sonna qu'un seul coup avant que quelqu'un ne réponde.

-Bonjour!, dit rapidement une voix à la voix énervé et fatigué.

La mère de Eddy n'avait pas dormi de la nuit, attendant des nouvelles de sa fille. Elle venait à peine de s'assoupir lorsque le téléphone sonna. Il était encore très tôt le matin et elle ne voulait pas réveiller les enfants. Ils avaient mis du temps à se rendormir, excités par la venue prochaine de leur nouveau petit frère ou petite soeur.

Je me repassais une main dans la figure et je dis d'une voix fatiguée:

-...Bonjour, c'est Carl ... Vous allez bien?

J'attendis sa réponse et je poursuivis ensuite.

-... Je ... J'ai des nouvelles ... D'eddy et de l'enfant...

J'avais de la difficulté à cacher l'émotion dans ma voix, J'étais visiblement boulversé, et je ne savais pas comment lui annoncer que sa fille était dans le coma et que sa nouvelle petite fille allait mourrir. Moi-même je n'étais pas capable de l'assimilé encore ...

La mère de Eddy (j'ai oublié son prénom ^^") se redressa dans son fauteuil. La voix de son gendre était étrange. Il n'avait pas la voix de quelqu'un qui avait de bonnes nouvelles.

-Je vais bien... Et vous? Carl? Que se passe-t-il?

Elle n'était pas certaine de vraiment vouloir le savoir.

Je jetais un coup d'oeil vers Eddy et je dis:

-...Je non ... Sa ne va pas ...

Je pris une grande inspiration et je dis:

-...Il y a eu des complication ... Le bébé est prématuré ... Et Eddy ... Enfin ... Elle est tombé de le coma ...

J'avais parlé de moins en moins fort. Je crois que le dire était encore plus difficile que de Voir Eddy qui semblait plutot dormir paisiblement ...

-...Le bébé il va mourir ...

Je sentis mon regard ce brouiller une nouvelle fois ... Je ne dis plus rien, incapable d'ajouter quelque chose ...

Elle posa sa main devant sa bouche en s'exclamant dans sa langue maternelle. Ce n'était vraiment pas à ce qu'elle s'attendait. Elle ferma les yeux un instant.

-Et vous Carl , comment allez-vous? Est-ce que vous tiendrez le coup? Je peux aller vous rejoindre à l'hôpital si vous le voulez.

Je restais silencieux encore quelques instant, j'avais de la difficulter à parler. J'avais l'impression que j'allais me mettre à pleurer et disons que je n'en n'avais pas particulièrement envi.

-..... Non ... ne vous dérengez pas ... Je vais rester ici et attendre qu'elle se réveille ...

J'avalais difficilement et je dis finalement d'une voix plus sourde:

-...Et demain je vais devoir décider si je débranche l'enfant ou non ...

Je me passais une main dans les yeux. Dire ça me faisais terriblement mal ...

Elle hocha doucement la tête, comprenant que son gendre vivait un moment difficile. Elle ne voulait pas aller contre sa volonté de rester seul.

-Carl... Vous saurez prendre la bonne décision, je le sais. Laissez parler votre coeur.

Elle était bien contente de le savoir près de Eddy. Lorsqu'il avait été arrêté, elle avait eu très peur. Mais Eddy l'avait rassuré.

-Laissez-moi au courant s'il y a du nouveau. Dîtes à Eddy que je l'aime, dit-elle avant de raccrocher.

-Merci ... Dis-je simplement.

Je racrochais le telephone et je repris la main d'Eddy ... Je m'appuyais contre le dossier de la chaise. J'avais un mal de tête qui était en train de me prendre.

-Réveille toi ... Dis-je tout bas, plutot à moi-même . Réveille toi ...

Je m'approchais d'elle. J'approchais sa main de ma bouche et je l'embrassais je dis tout bas:

-Je t'aime Eddy ... Je suis désolé pour tout ça ... Je t'assure que je suis désolé ...

Je sentis une larme couler et je poursuivis, gardant toujours ma bouche près de sa main:

-Je t'en pris ... ne me laisse pas seul ... Ne nous laisse pas seuls ... Je suis incapable ... Dis-je d'une voix sourde et basse.

Je restais dans cette position, répétant certain mots, je fermais les yeux, espérant tellement qu'elle se réveille ...

Le silence, toujours le silence assourdissant ponctué des bips
réguliers de la machine, répondit à Carl. Il put percevoir une petit mouvement de la main de Eddy. Cela semblait être qu'une petite impulsion, un réflexe tout à fait normal. Mais, cela pouvait aussi être perçu comme un signe qu'elle aurait pu tenter d'envoyer à Carl, un petit signe de réconfort, pour qu'il sache qu'elle était avec lui.

Je relevais immédiatement la tête. Mais il n'y avait aucune autre reaction. Je soupirais puis je la laissais finalement. J'avais besoin de prendre l'air. Si je restais plus longtemps ici j'allais devenir fou.

Je passais devant la reception et je dis que je revenais dans environ 15-20 minutes.

Je sortits à l'exterrieur de l'hopital. Regardant autour de moi. J'avais des petits sautes d'humeur. Devant agressif, redevenant calme. Maintenant j'avais une sainte envie de détruire quelque chose ...

Je me sortis une cigarette. J'avais toujours un paquet sur moi mais j'en fumais rarement. Je ne fumais pas à la maison, donc seulement en travaillant et encore là c'était plutot rare.

Il faisait noir. Il y avait des petites ruelles près de l'hopital. j'avançais lentement dans l'une d'elle, fumant tranquillement ma cigarette, lorsque des hommes, passèrent près de moi. l'un d'eux me bouscula et les autre me stopèrent ...

-Salut mon petit vieux! On t'a jamais dit que c'était dangereux de se promener dans les ruelles sombres?

Deux jeunes hommes, visiblement dans la vingtaine, se jetèrent sur Carl pour l'immobiliser contre le mur, tandis que deux autres jeunes hommes se rapprochèrent.

-On veut ton fric mon chou! Et t'es bien roulé, on pourrait en profiter un peu aussi!, dit-il en riant. Après tout, les pépés dans ton genre, ça doit pas prendre leur pied souvent!

Je lachais un grognement et j'abatit mon poing sur la gueule d'un de ceux qui me retenais. Evidement j'avais utilisé mon poing gauche. Je lachais un juron, tout pour m'aider hein?

-Crois moi ... je prend mon pied d'une toute autre façon connard!

Je lui abatit également mon poing sur sa gueule. Si je voulais bien prendre mon pied je les tuerais tout les 4 ... Mais je ne voulais pas retourner en prison, et tuer 4 jeunes hommes ne passerait plus pour de la légitime défense ...

Je les fixais d'un air agressif. Déja ils avaient du comprendre que je ne me laisserais pas faire. Mais je savais que je devais rester sur mes gardes ... Eux ils n'hésiterais certainement pas à me tuer, ou du moins à me blesser assez pour que je ne puisse plus les touchers ...

Les deux qui étaient toujours debout sortirent de longs couteaux et lui pointa en direction de Carl, sans pour autant s'avancer. Eux qui n'avait voulu que s'amuser un peu était servi!

Le premier qui avait reçu un coup de poing restait au sol, complètement sonné. L'autre, celui qui avait parlé avec Carl, se releva et sortit un fusil.

-T'as pas pigé mon vieux! C'est moi qui fait la loi ici! Si je dis que je veux ton porte-feuille et te défoncer le cul, ben je vais le faire!, s'écria-t-il en pointant toujours le fusil vers Carl.

Il s'avança un peu et cracha un peu de sang par terre.

-Obéïs! Ou je te tire une balle entre les deux yeux! Et on ensuite te passer sur le corps!

Les deux autres jeunes hommes se regardèrent, incertains. Ça commençait à aller loin leur "jeu".

Je souris un peu sadiquement. Fixant les jeunes hommes. J'avais vu leurs regards incertains. Je dis d'une voix seche:

-Tu veux faire ça et te retrouver en prison petit con??

Je m'avançais un peu et je dis:

-Tu crois peut-être que tu m'effraye?

Je ris un peu et je dis:

-Tu ne tiens même pas ton arme comme il faut.

Je fixais celui qui tennait son arme, par contre celui là avait une certaine lueur inquietante dans les yeux. Et j'avais bien L'impression qu'il n'hésiterais pas à metirer dessus. Je sortis mon porte-feuille et je le lui balançais. Je sentais que par contre il ne serait pas bien content. J'étais quelqu'un qui prennait vraiment beaucoup de précautions avec l'argent. Je n'avais peut-être que 40$ dans mon porte-feuille et je ne trainais pas de cartes avec moi ...

Je croisais les bras et je dis:

-...Ha mais c'est que tu vas pouvoir faire la fête vec ça ... bravo Gamin!

Je fronçais les sourcils. Je passais véritablement une journée de merde ...

-Allez foutez le camp, vous ne voulez pas que je vous tabasse croyez moi ...

Un des garçons au couteau prit la parole:

-Merde Tom, je veux pas me retrouver en prison moi.

Celui avec l'arme, Tom, ne broncha pas. Il ouvrit le porte-feuille de Carl et lorsqu'il vit qu'il était presque vide, il lui renvoya au visage.

-Tu me prends pour un con pépère!

Il s'approcha encore de quelques pas et se mit à hurler.

-Tourne toi ou je te buuuuuute!

-Tom..., gémis un des garçons.

Je ne me retournais pas et je dis d'une voix doucereuse:

-Mais Oui Tom ...

Et j'insistais bien sur le Tom

-arrête ... tu vas finir en prison Tom ...

Je croisais les bras. J'essayais de ne pas trop en mettre, je ne voulais tout de même pas qu'il me tire dessus. Et je n'avais aucune envie de me tourner dos à lui.

-Foutez le camp. Dis-je d'une voix plus agressive.

Je fis un pas dangereux dans sa direction. Bougeant un peu sur le coté, je voulais savoir si il allait tirer et si il le faisait maintenant il me toucherait l'épaule. Si il ne me tirait pas dessus maintenant je lui enleverait son arme.

Le troisième garçon s'était relevé et semblait un peu effrayé. C'était la première fois qu'ils tombaient sur un type encore plus dégéréné qu'eux. Le ton de sa voix, son expression, tout était effrayant.

-Moi, je fiche le camp!, dit-il, suivi des deux autres garçons.

Tom ne bougea pas, tiquant simplement un peu en voyant les autres partir. Il garda son arme pointé sur Carl.

-Ne bou... bouge pas!

Il semblait un peu moins assuré, mais il ne voulait pas se montrer vaincu. Il en était hors de question.

Je roulais les yeux et je dis:

-Tu veux me faire quoi tout seul? Me tuer? Tu iras en prison, il y a des gens qui m'attendent ... Me toucher? Je vais te casser un bras ... Me voler mon argent? Je te l'ai déja offert ...

Je soupirais et je dis:

-Ne me fais pas perdre mon temps ... Je ne suis pas d'humeur, crois moi.

Je regardais avec agacement ma cigarette qu'ils avaient fait tomber. C'était la dernière qui me restais.

-Tu as une cigarette? Je te la paye si tu veux ...

J'avais vraimen envi de fumer ...

Tom resta là bêtement, à regarder Carl. Ce type n'avait même pas peur de lui, même pas une petite seconde. Cela commençait à lui faire peur. Il ne menaçait d'une arme après tout!

-Je... eeuh.. Je...

Il recula de quelques pas et partit en courant.

Je plissais le nez. Il ne m'avait même pas donné de cigarette. Je fis un mince sourire. Ça m'avais fais du bien, et au moins, même proche de la 50 aine je faisais encore peur, je ris un peu et je retournais vers l'hopital.

J'entrais dans la chambre et je revins m'installer près d'Eddy. Je couchais ma tête près du lit, près de sa tête et je dis:

-Je me suis fais attaquer et je n'ai pas tué personne ...

Je fis un petit sourire et je dis:

-Je m'amiliore non?

Je lui donnais un petit baiser sur la joue. retombant rapidement dans la pensée que j'avais une fille et une femme mourrante ...

-Je ne suis pas certain de continuer à m'amiliorer si tu meurs ... Ne me fais pas ça.

-Ne pas te faire quoi, murmura subitement Eddy.

Elle bougea un peu la tête et grogna. Elle ne se sentait pas bien, très faible.

Elle ouvrit les yeux un petit peu, voyant Carl près d'elle. Elle fit un petit sourire.

-Hey...