Retour imprévu [Terminé]

J'étais partie quelque jours chez ma tante en Allemagne avec les enfants. Je voulais donner un peu de solitude à Carl. Il venait d'obtenir un poste de professeur à l'Université et bien que je sois extrêmement contente pour lui, j'avais senti qu'il avait besoin d'un peu d'air pour relaxer. Il était plutôt énervé. Ce n'était pas nos deux petits monstres qui l'aidaient à se relaxer!

Je décida cependant de revenir plus tôt, m'ennuyant terriblement de la maison et de Carl. Et les enfants, Yahn surtout, étaient encore plus démoniaques sans la présence de leur père.

Je revins donc à la maison vers 17 heures. Carl n'était pas là. Il devait être encore à l'université. Je fis manger les jumeaux, leur fit prendre leur bain (et Yahn me donna le mien) et alla les coucher.

J'alla ensuite à la cuisine et prépara un repas pour Carl et moi. Une semaine sans le voir, ça méritait bien un petit souper en tête à tête. Je mis la table, sortie une bouteille de vin, que je mis sur le comptoir, et laissa le repas dans le four pour qu'il ne refroidisse pas trop.

J'alla m'asseoir au salon avec un livre en attendant qu'il revienne. Au bout de moment, je leva les yeux vers l'horloge et réalisa qu'il était presque 23 heures. Je n'avais pas vu le temps passer en lisant mon livre. Je fronça les sourcils. L'université devait être fermé.

Je monta à l'étage pour voir si les enfants allaient bien et redescendit au salon. Je retourna m'asseoir sur le sofa et finit par m'endormir.

Je revins le lendemain, assez tôt. Je ne fis pas très attention au bruit puisqu'Eddy ne devait pas être là. Je me dirigeais rapidement vers la salle de bain pour m'asperger la figure. J'avais un mal de tête tenace, et une envie de vomir ... Bordel. L'alcool ne me faisait vraiment pas, et je n'aimais pas la bière, pourtant j'en avais bien bu toute la soirée.

Je restais quelques instants dans la salle de bain, ne prennant pas le temps d'arranger ma chemise qui était plutot fripée. Je passais par le salon. Restant figé lorsque je vis Eddy. J'ouvris la bouche et je la refermait, elle ne devait pas entrer aussi tôt! Et qu'est-ce que j'allais lui dire? Je n'avais même pas passé la nuit ici.

Je restais silencieux, cherchant rapidement une excuse, mais quoi? Rah je n'étais pas bon l'a dedans, n'y pour mentir d'ailleur, elle saurait rapidement que quelque chose ne tournait pas rond...

Je sursauta en entendant la porte de la maison se refermer. J'avais toujours eu le sommeil léger, mais cette fois-ci, j'avais mal dormi également. Je resta un moment allongé sur le sofa, me demandant où j'étais et la soirée de la veille me revint en tête. Je regarda alors l'heure. Carl rentrait bien tard... ou tôt, ça dépendait.

Je me mit en position assise et attendit qu'il sorte de la salle de bain. Je croisa les bras lorsqu'il sortit finalement. Il était complètement débraillé. Il semblait passer du bon temps lorsque je n'étais pas là.

-Où as-tu passé la nuit?, demandais-je simplement sur un ton neutre.

Je savais qu'il n'avait pas d'amis dans les environs, ni de connaissances. Et il aurait été surprenant qu'il ait passé la nuit dehors avec des collègues de travail, ce n'était pas son genre.

Je resta assise, sans bouger, attendant patiemment sa réponse.

Je me sentis blemir. j'ouvris la bouche pour dire quelque chose mais je la refermais. Je ne savais pas quoi lui dire, j'avais fais une connerie, une méchante connerie. Bon sang je n'avais plus 15 ans! Qu'est-ce qui m'avait prit de coucher avec cette fille.

Un seule chose sortit de ma bouche, et ce fut:

-...Tu ne veux pas le savoir ...

Je la fixais dans les yeux d'un air dépité. Il était évident qu'elle savait déja. Je n'avais pas d'excuse, ne serais-ce que l'alcool, mais ce n'en n'étais pas une bonne. Je n'avais jamais eu envi de Mégara, mais bon sang, je ne me souvenais plus de la moitiée de la soirée d'hier.

Je me passais une main dans les cheveux. Et je dis d'une voix basse:

-...J'ai beaucoup bu ... Trop bu ...

Je ne rajoutais rien. Attendant sa réaction, elle me détesterais.

Je me leva et me dirigea vers lui. C'était quoi les conneries qu'il me déblatérait?

-Non, au contraire. Je suis curieuse de le savoir! J'aimerais VRAIMENT savoir pourquoi je t'ai attendu toute la soirée hier comme une idiote et que maintenant je dois jeter un repas qui n'a pas été mangé!, lancais-je en augmentant un peu le ton de ma voix et en pointant vaguement vers la cuisine.

Je le regarda dans les yeux, devenant de plus en plus fâchée. Surtout lorsqu'il se glissa la main dans les cheveux. C'était un tic vraiment adorable, mais en ce moment, j'avais pluôt envie de lui arracher cette foutu main.

-Et c'est quoi cette excuse bidon? Depuis quand tu bois toi?

Je détournais le regard, je n'avais pas l'habitude de faire ça. Mais pour l'instant, c'était moi qui était en tord, elle avait raison de se mettre en colere. Je me passais la main dans la figure et je dis:

-...Je ne bois pas ... enfin hier j'ai bu ...

J'en avais presque des hauts le coeur, je ne me sentais pas hyper bien. Je fixais le sol. Jamais je ne m'étais sentit aussi misérable, je dis d'une voix basse:

-...Je suis désolé Eddy ... Je ne voulais pas faire ça ... Je t'assure ...

Je relevais les yeux vers elle. Je ne voyais vraiment pas comment elle réagirait.

Ce devait être mon côté naïf qui ressortait, mais je ne comprenais pas vraiment pourquoi il se mettait dans cet état. Oui, il avait bu, et je m'étais inquiétée toute la nuit, mais ce n'était pas si terrible.

C'est alors que je réalisa que j'étais complètement sur la mauvaise voie. Son allure débraillée, cette odeur si... féminine, et le suçon dans le cou. Pourquoi je ne l'avais pas remarqué avant celui-là?!

Je resta silencieuse un moment. Les larmes me montèrent aux yeux. Je le poussa alors, m'emportant:

-Si tu ne voulais pas le faire, pourquoi l'as tu fait? Et ne me sors plus l'excuse de l'alcool, ça ne tient pas la route!

J'étais perdu, je ne savais plus quoi penser. Je le poussa de nouveau, avant de reculer de quelques pas.

-Elle était bien au moins? Si tu avais envie à ce point de te taper une putain, tu n'avais qu'à attendre que je revienne...

Je la laissais me pousser, je ne savais pas pourquoi j'avais fais ça, alors qu'est-ce que je pouvais bien lui dire? J'avalais difficilement. L'attrapant doucement par les épaule, mais la tenant tout de même fermement, je dis:

-Je ne voulais pas ... Je te l'assure ... L'alcool me monte à la tête ... Je ne me souviens même pas de ce qui c'est passé.

C'était vrai, je ne pourrais même pas dire si j'avais vraiment couché avec elle. Mais vu mon allure et le fait que je me sois réveillé dans le même lit qu'elle prouvait un peu ce qui c'était passé.

Je la lachais et je me repassais la main dans la figure, mais qu'est-ce que j'avais fais? Plus le temps passais et plus je trouvais que j'étais un idiot.

-Je n'ai pas envi de me taper une putain. Dis je en elevant un peu la voix également.

-C'est pourtant ce que tu fais chaque fois que tu couches avec moi pourtant!, lançais-je sèchement.

Je secoua doucement la tête. Je devenais de plus en plus fâchée et moins contrariée. J'avais couru après tout cela.

-Et moi qui m'imaginait des trucs horribles, que tu t'étais fait renversé par une voiture ou un truc du genre. Et monsieur ne prenait que du bon temps. Merde Carl! Tu m'as fait ce coup combien de fois?! C'est pour ça que tu me pousses à aller voir ma famille si souvent! Pour aller te taper toutes les pimpèches que tu rencontres!?

Je fronçais les sourcils. Je ne l'avais poussé à rien du tout! Je dis en commençant à me mettee un peu en colère:

-Quoi?? Non! C'est la premiere fois que ça arrive ... Je n'ai couché avec personne d'autre!

Je lachais un grognement et je reculais un peu, j'étais en train de me mettre en colère moi aussi et je ne voulais pas. Elle avait raison de l'être et pas moi, mais j'étais toujours si impulsif.

-...Merde Eddy ... Tu n'es pas une pute ... Et je regrette beaucoup ce que j'ai fait! Dis-je toujours sechement.

Je le giffla alors, incapable de me contrôler.

-Comment veux-tu que je te crois? Arrête de me mentir! Tu ne me dis jamais rien et lorsque tu me dis quelque chose, c'est lorsque tu me trompes! Merde! J'aurais être moins naïve et comprendre le message il y a longtemps, avec Clairval!

J'étais découragée. Je ne savais plus quoi penser, ni quoi faire. J'avais l'impression que la vie faisait tout pour me donner du fil à retordre. Je n'aurais pas pu avoir une petite vie tranquille pour une fois?!

Je n'avais pas remarqué que Yahn et Lillie étaient descendue au rez-de-chaussée, probablement réveillés par les cris de Carl et moi. Nous n'étions plus très discrets. Ils nous observaient, cachés dans un coin, près des escaliers.

-Mais bon, au fond, tu ne changeras jamais. Tu seras toujours cette brute du temps de l'Undercity.

Je fronçais les sourcils et je la gifla fortement du revers de la main, assez fort pour la faire tomber par terre. Je dis rapidement d'un ton fort:

-Oui je suis une brute et tu le sais!!

Je lachais un juron, puis je m'apperçu de ce que je venais de faire. Je restais sur place, je ne bougeais plus. J'avais toujours eu le don de m'enfoncer encore plus dans ce genre de situation.

-Je ne te mens pas ... Dis-je d'une voix faible.

Je poursuivis en disant:

-Je suis incapable de mentir ... Tu ne crois pas qu'une chose comme celle là j'aurais voulu le cacher? Oui j'aurais voulu ne jamais t'en parler. Mais jamais je n'aurais été capable de te le cacher.

Je baissais la tête, et je venais de la frapper, j'étais vraiment une belle ordure.

Je tomba sur le sol lorsqu'il me frappa et posa ma main sur ma joue. Ma colère venait complètement de disparaître et les larmes me remontèrent aux yeux et se mirent à couler sur mes joues. Jamais je n'aurais cru qu'il ferait cela un jour.

-Je ne te mens pas. Je suis incapable de mentir ... Tu ne crois pas
qu'une chose comme celle là j'aurais voulu le cacher? Oui j'aurais
voulu ne jamais t'en parler. Mais jamais je n'aurais été capable de te
le cacher.

Je releva les yeux vers lui. Je vins pour ouvrir la bouche et remarqua alors Yahn et Lillie qui nous observaient. Lillie pleurait et Yahn... Il avait seulement un regard étrange. Il semblait perdu. Pas très surprenant. À leur âge, ils devaient être effrayés.

-Je crois que tu devrais partir... un moment. Je... Je dois réfléchir, dis-je à Carl sans quitter les enfants des yeux.

Je tournais la tête vers les enfants. J'ouvris la bouche, mais je la refermais, me rendant compte que rien de ce que je dirais ne serait assez bon. Je baissais les yeux vers Eddy et je dis d'une voix basse:

-Ne me fais pas ça ...

Je me mis les mains dans la figure et je dis:

-...Je ... Je n'ai pas voulu faire ça bon sang!!

Je lançais un regard à Eddy, puis aux enfants qui me dévisageais. Je baissais la tête et je dis:

-Daccord ...

J'attendis quelques instants puis je sortis de la maison. Jamais de toute ma vie je ne m'étais sentis ainsi. Est-ce que je venais de gacher tout ce que j'avais fais avec Eddy??

Dès que Carl sortit de la maison, Lillie se précipita vers elle et sauta à mon cou en pleurant. J'avais vraiment envie de pleurer également, mais je savais que cela la paniquerait encore plus.
Yahn ne bougea pas, fixant simplement la porte d'entrée un moment. Puis, il se leva et l'ouvrit avant de se précipiter dehors.

-Papaaaaaaa, cria-t-il en courant vers Carl.

Je me leva brusquement, Lillie toujours accrochée à mon cou, et me dirigea vers la porte rapidement.

J'avais marché un peu lorsque j'entendis Yahn me crier après. Je me retournais et il se jeta sur moi. Je me baissais pour être a sa hauteur puis je le serrais dans mes bras. Il me dit:

-Papa! Tu reste!Me dit t'il D'un air choqué.

Il me lacha et plaça ses mains sur ses hanches. Je soupirais puis je le pris dans mes bras. Je revins vers Eddy. Déja une marque rouge étais apparue sur sa joue. Je secouais la tête et je dis:

-...Je ne voulais pas te frapper Eddy ... Je te jure que je ne le voulais pas ...

Je posais Yahn pas terre et je dis:

-Si tu veux que je parte, je vais le faire, mais dit moi que tu vas me pardonner, car .. car ...

Car quoi?? Je n'en savais rien. Qu'est-ce que j'allais faire? Je ne pouvais même pas prévoir ma propre réaction. Je dis:

-...Je t'aime Eddy ... Ce que j'ai fais hier ne se reproduiras pas ... Je ne sais pas ce qu'il ma prit ...

Je baissais la tête, je ne reboierais plus jamais, c'était certain.

Je tenais toujours Lillie serrée contre moi. Elle se mit à trembler un peu en entendant la voix de Carl près de nous. Les événements semblaient l'avoir perturbé.

-Je... Je ne sais pas... Je... Je ne sais plus quoi penser, dis-je en baissant la tête.

Les larmes coulaient toujours sur mes joues et je n'osais pas relever la tête. Le regard de Carl me ferait mal, je le savais.

-Je t'aime aussi tu sais... J'aimerais tellement te croire...

Je finis alors par relever les yeux vers lui.

-Je veux que tu partes. Nous devons réfléchir quelques jours chacun de notre côté...

Je poussa légèrement Yahn pour le faire entrer dans la maison et entra à mon tour. Je vins pour refermer la porte et hésita un moment. Je lança un dernier regard à Carl avant de la fermer complètement.

Voir Lillie trembler lorsque je parlais m'avais hébranlé. Je ne dis rien, fixant ma fille qui semblait terrifiée lorsque je disais un mot. Lorsqu'elle referma la porte, je restais devant, pétrifié. Quelques instants plus tard. Je lachais un juron et je me retournais pour donner un énorme coup de pied contre un pot avec une plante. Je donnais plusieurs coups de pieds, furieux avant de finalement quitter la maison. Je ne savais pas ce que je ferais, n'y ou j'irais, mais je m'en fichais.

Apres avoir marché longtemps dans les rues, je me pris une chambre dans un motel. Pour une fois dans ma vie, je cherchais activement un moyen de me faire pardonner, car ce que j'avais fais été innaceptable. J'avais trompé Eddy, et en plus de tout cela je l'avais frappé et traumatisé nos enfants.

Je me passais la main dans la figure. J'étais sincère dans tout ce que je lui avais dit. Je n'aurais jamais couché avec cette fille si je n'avais pas bu d'alcool. Pourquoi donc est-ce que j'étais allé dans ce foutu bar??

Je me laissais tomber sur le lit. Cherchant toujours un moyen de me faire pardonner par Eddy, je finis par m'endormir.

Une fois la porte refermée, je la verrouilla pour empêcher Yahn de ressortir. Il me regarda un moment et disparut dans sa chambre. Je crois qu'il me tenait responsable du départ de Carl. Il n'avait pas tout à fait tord, mais il était trop jeune pour comprendre tout ce qui venait de se produire.

Le reste de la journée fut pénible. Lillie refusait systématiquement de rester seule et Yahn me boudait. Lorsque je réussi finalement les faire dormir, j'alla prendre une douche. Je m'asseya dans le fond de la douche et laissa l'eau chaude coulé sur moi tandis que je réfléchissais.

Au bout d'une trentaine de minute, je sortis. J'alla ensuite me coucher et m'endormit rapidement.

Lorsque je me réveillais le lendemain, c'était à cause des rayons du soleil. Je me passais une main négligente dans la figure. J'étais bien assommé par tout ce qui c'était passé. Une chance que c'était la fin de semaine, sinon je ne serais pas aller travailler aujourd'hui.

Je restais étendu sur le lit. Je n'avais pas envi de me lever, d'aller me laver, de manger, bref de faire ce que je faisais habituellement. Je ne trouvais rien pour parler avec Eddy. Rien qui serait assez fort pour lui montrer que jamais je ne referais une telle chose.

Je passais la journée ainsi. Sans bouger. J'avais l'impression d'être un zombie. Je finis par me rendormir à la fin de la journée. Le lendemain, j'eux une idée.

Je me levais et je me rendis à l’épicerie. J’achetais tout ce dont j’avais besoin pour préparer un repas. Je voulais faire une lasagne. Préparer les pâtes, je m’en sortirais. Je l’avais fais une fois ou deux pour les enfants lorsqu’Eddy n’était pas là. Disons que nous arrêtions aux pâtes avec du beurre et du sel … Je n’étais pas vraiment capable de faire autre chose.

Mais cette fois-çi je voulais vraiment me forcer, je voulais préparer la sauce moi-même, bref tout faire par moi-même. J’achetais tout ce dont j’avais besoin, les légumes … les légumes … J’avais besoin de quoi d’autre? Je réussis à me trouver un conseiller, il m’aida à choisir ce dont j’avais besoin pour la sauce et il me donna quelques conseils.
Je revins finalement au motel. Entreprenant cette recette dont je ne verrais certainement pas la fin.

Je passais plusieurs heures à faire cuire la sauce. J’avais coupé les légumes, grossièrement, même si je m’étais vraiment appliqué ils ne semblaient jamais autant petits que ceux d’Eddy. Je mis les épices que l’épicier m’avait suggéré, je ne savais simplement pas quelle quantité mettre.

Je fis cuire la sauce 3 heures, avant de commencer les pâtes. Ensuite je débutais la lasagne. Je ne savais pas que c’était aussi difficile. Pourquoi est-ce que les étages n’arrivaient pas comme ceux d’Eddy? Je fronçais les sourcils, j’avais mis un étage de trop? Je n’avais plus de place pour le fromage … Je lâchais un juron et j’enlevais un étage, tout voulait suivre maintenant. Je finis par réussir et je mis le fromage.

Je regardais ensuite ma « réussite » … Je trouvais qu’elle avait un air étrange cette lasagne. Je soupirais, découragé. J’espérais qu’elle était bonne au moins …Je la mis au four et j’appelais Eddy, je voulais qu’elle vienne, j’espérais qu’elle vienne.

J’attendis qu’elle réponde et je dis :

-Eddy! Je … Tu veux venir me voir??

J’attendis sa réponse.

Cela faisait déjà deux jours que je n'avais pas eu de nouvelles de Carl. Je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter. Il était un grand garçon, je le savais, mais... Je préférais le savoir près de moi.

Je terminais de donner le bain aux jumeaux lorsque le téléphonne sonna. Je répondis et fut agréablement surprise d'entendre la voix de Carl.

-Bien sûr, je vais venir te voir, dis-je en baissant un peu la tête.

Je pris en note l'adresse de l'endroit où il se trouvait et composa le numéro de téléphone de la gardienne. J'alla ensuite me changer. Je ne pouvais tout de même pas aller rejoindre Carl en pyjama. Je mis un pantalon de toile noir et un chandail que Carl m'avait acheté un jour. Il l'avait pris trop grand, mais j'étais quand même heureuse de l'attention. Je l'avais donc rapetissé moi-même.

Lorsque la gardienne arriva, Yahn commençait déjà à courir partout. J'étais vraiment chanceuse que cette jeune fille soit patiente, car nous avions déjà perdu plusieurs gardiennes à cause du comportement détestable de Yahn. Lillie s'accrocha à mon cou et refusa de me laisser partir.

-Lillie, laisse-moi maintenant. Maman va revenir.

Elle se décolla un peu de moi et leva ses yeux inquiets vers moi. Elle finit par me laisser et alla rejoindre Yahn dans le salon.

Je les salua et sortit de la maison et prit ma voiture, me dirigeant vers le motel où Carl était allé.

Je racrochais le telephone, souriant. J'étais heureux qu'elle vienne me voir! Je retournais rapidement à mon four. Fixant la lasagne. Je ne voulais pas l'oublier Je mis rapidement la table. J'avais également acheté des chandelles. Je crois que c'était bien la première fois que je faisais ça.

Je tamisais un peu les lumière et j'attendais impatiament que Eddy arrive. Ne quittant toujours pas la lasagne des yeux. Je ne voulais surtout pas qu'elle brûle.

Je finis par arriver au motel de Carl. Ce n'était pas un endroit très luxueux. Cela me désolait de voir qu'il était venu se réfugier ici lorsque je l'avais ni plus ni moins chassé de la maison. Je pris une grande respiration et sortie de la voiture.

Je me dirigea vers sa chambre et frappa.

-Entre Criais-je de la petite cuisine.

J'étais en train de sortir la lasagne, et disons que j'avais bien cherché un moyen de la faire sortir puisque je n'avais pas de mitenne de four. J'avais pris une servitette.

Je la fixais d'un drole d'air, ne sachant pas trop si elle était belle, si je l'avais réussi ou non ...

Je me retournais vers Eddy. Je ne m'étais pas soucié de mon état. J'avais de la sauce jusque dans les cheveux, et un bon début de barbe. Mes vêtements étaient taché ... Bref je m'étais vraiment laissé allé durant ces derniers jours. Mais je ne l'avais pas encore remarqué.

Je lachais un grand soupire en la regardant. Je dis, en gardant tout de même mes distances, je ne savais pas si elle voudrait que je la colle.

-...Je suis désolé Eddy ...

Je secouais la tête et je dis:

-...J'ai fais à mangé ... Un jour tu m,avais dis que tu aimerais que je le refasse ... c'est tout ce que j'ai trouvé pour me faire pardonner ... Tout en te disant que je ne referais plus jamais ça ...

J'espérais qu'elle voierait que c'était sincère. Car je ne pouvais pas l'être plus en ce moment ...

J'entra dans la chambre et regarda autour de moi. L'intérieur était à l'image de l'extérieur.

Je fixa Carl un moment. Il était dans un sale état. Il était tellement soigné habituellement et là, il était négligé, sale. On aurait presque dit qu'il ne s'était pas lavé depuis quelques jours. C'était un peu perturbant.

Je vis ensuite la lasagne et je souris, en baissant un peu la tête. C'était tellement attentionné de sa part. Il ne devait même pas se douter à quel point cela me rendait heureuse. Il avait mit toute son attention et son amour pour réussir cette lasagne.

-Je suis désolée aussi. Je n'aurais pas du dire ce que j'ai dis... Je ne le pensais pas vraiment. J'étais simplement fâchée.

Je m'avança vers lui et m'arrêta près de lui. Je regarda la lasagne.

-Elle sent bonne, dis-je avant de relever les yeux vers elle.

J'ôta un bout de sauce de ses cheveux et fronça les sourcils.

-Et si tu prenais une douche avant le repas?, demandais-je doucement.